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Mesures sociales : L’AJSI-BF fait le point avec ses membres et désapprouve la sortie de la Chambre de commerce

Publié le lundi 15 février 2016 à 00h27min

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Mesures sociales : L’AJSI-BF fait le point avec ses membres et désapprouve la sortie de la Chambre de commerce

Dans sa politique de réduire la pauvreté, les inégalités et de combattre l’exclusion sociale, le gouvernement avait pris des mesures sociales en 2013 et en 2014. Au regard de la pertinence de ces projets, le gouvernement de Transition a reconduit les mêmes mesures en 2015. Ces mesures qui visaient la création d’emplois et de revenus ont été confiées au Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) pour le renforcement des ressources des Fonds nationaux de financement de l’entrepreneuriat féminin et la réalisation d’une opération spéciale de financement d’associations bien organisées du secteur informel.

C’est dans ce dernier volet que l’association jeunesse du secteur informel du Burkina Faso (AJSI/BF) a reçu un financement pour ses membres en activités. C’est pour faire le point des remboursements et discuter de perspectives, que la structure a tenu une assemblée générale à son siège sis à la zone I.

« Nous avons tenu une rencontre pour faire un point, à partir du moment où on a bénéficié d’un prêt du Fonds burkinabè, nous avons payé la première tranche le 31 janvier 2016, il fallait faire le point avec les bénéficiaires pour voir les difficultés et chercher des voies pour toujours faciliter le recouvrement. (…). Les problèmes ont été identifiés et la rencontre a permis de repousser le délai du paiement qui était le 30 de chaque mois, on l’a poussé jusqu’au du mois prochain pour permettre à ceux qui font la tontine d’être dans le délai… », a expliqué le président de l’AJSI/BF, Saïdou Zangré.

« Nous avons aussi bénéficié de deux volontaires du ministère (ministère de la jeunesse, ndlr), une secrétaire et un comptable pour nous appuyer dans le recouvrement et l’animation du siège. Ils sont-là pour six mois à partir du 1er février 2016 », informe M. Zangré qui souligne que des actions à venir du gouvernement, dépend de l’efficacité à respecter les engagements pris avec le prêt en cours. Pour lui, le fait d’avoir un Premier ministre qui est financier et un ministre de la jeunesse qui « connaît bien son milieu » peut être un contexte favorable au secteur informel. Pour cela, l’AJSI-BF dit donc attendre du gouvernement, un accompagnement plus conséquent en termes de renforcement des capacités et des financements. « Surtout qu’on parle de mise en place d’une Banque, nous pensons que c’est une institution qui sera destinée aux PME et il faut qu’il y ait la transparence », souhaite-t-il.

Profitant du cadre, les responsables de l’association ont également déploré la sortie médiatique de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso au sujet des élections consulaires qui se préparent. « Nous avons suivi la conférence de presse que la Chambre de commerce a organisée pour dire qu’il y a eu un consensus par rapport aux élections à venir. Nous n’y avons pas été conviés et pour nous, avant que l’institution ne fasse cette conférence, elle devait quand même informer les opérateurs économiques pour discuter de la question. Nous, nous rejetons donc ce qui a été dit dans cette conférence de presse et nous allons rencontrer le ministre du commerce pour cela », a expliqué le premier responsable de l’association, Saïdou Zangré, qui estime que les informations doivent être données à tous les niveaux. « On ne pas se déplacer dans les provinces pour ensuite venir dire qu’il y a eu un consensus ; nous ne sommes pas au courant de ce consensus. Ils ont dit qu’ils ont augmenté le nombre d’élus, on ne sait pas de combien d’élus et dans quelle catégorie. Si vous prenez le secteur informel, qui est très vaste, par combien d’élus serons-nous représentés ? Aujourd’hui, des entreprises individuelles, ce n’est pas l’informel au vrai sens comme on le pense. Il faut donc que ces acteurs puissent exercer leurs droits de vote et d’éligibilité », a déclaré M. Zangré.

Ce cadre a également été mis en exergue par l’AJSI-BF pour réitérer son appel à la cohésion nationale, « majorité comme opposition, pour qu’ensemble, on puise développer notre beau pays, le Burkina ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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