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Elections du 29 novembre : Voici ce que dit la Mission d’observation de l’Union européenne

Publié le jeudi 11 février 2016 à 00h05min

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Elections du 29 novembre : Voici ce que dit la Mission d’observation de l’Union européenne

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Burkina a rendu public, son rapport sur les élections présidentielle et législatives du 29 novembre 2015. Le document, présenté au cours d’une conférence de presse ce mercredi 10 février 2016 à Ouagadougou, fait un diagnostic du processus électoral et dresse 20 recommandations pour les scrutins à venir.

Arrivée dans la capitale burkinabè depuis le 5 septembre 2015, même le coup d’Etat intervenu le 16 septembre n’a pas suffi à dévier la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE-UE) de l’objectif qui l’a conduite au Burkina où elle est restée jusqu’au 29 décembre. Soit, un mois après la tenue du scrutin couplé. Pour les responsables de la Mission, il s’agissait de suivre tout le processus et non les opérations de vote uniquement. C’est donc une mission d’« observation complète ; elle observe tout le processus » qui a permis à l’équipe conduite par Cécile Kashetu Kyenge d’avoir une vue d’ensemble du processus électoral : avant, pendant et après le scrutin.

Ainsi, il ressort du rapport final de la Mission que, les élections du 29 novembre 2015 ont été apaisées, transparentes et ont permis aux électeurs et électrices burkinabè de choisir librement leurs représentants.

Selon le chef observateur, Cécile Kashetu Kyenge, malgré les soubresauts politiques, les Burkinabè ont réussi à relever le défi et à donner l’exemple. « Par votre enthousiasme et la volonté acharnée de vos institutions, vous avez abouti à plus qu’une élection ; vous êtes aussi un modèle dont je suis fière et dont vous pouvez et devez être fiers », s’est-elle exprimé.

Cela résulte d’une analyse complète et impartiale du processus électoral, conformément au droit national ainsi qu’aux normes régionales et internationales en matière d’élections démocratiques. Cette analyse, basée sur une observation à long terme, a couvert des domaines tels que le cadre juridique, l’administration électorale et ses démembrements, les activités de campagne des candidats et des partis politiques, leur couverture médiatique, le respect des libertés fondamentales, les opérations de vote, de dépouillement et de centralisation des résultats et, enfin, le contentieux électoral.

Ce travail a aussi permis à la MOE-UE de déceler des éléments qui, selon elle, sont susceptibles d’être améliorés dans la perspective des consultations électorales à venir. D’où les recommandations formulées par la Mission dans chacun des domaines sus-énumérés. (Voir lien : http://www.eueom.eu/files/pressreleases/other/moe-ue-burkina-faso2015-rapportfinal-version-light_fr.pdf).

Allocation tardive de Fonds à certains partis politiques

Suite au coup d’Etat du 16 septembre, une décision du Procureur général de Ouagadougou, suivie
d’une ordonnance du juge d’instruction du Tribunal militaire, avait exigé, dès le 25 septembre 2015, le gel des avoirs de responsables et personnalités ayant soutenu directement ou indirectement le putsch. Cette décision qui a frappé des cadres du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), mais aussi de leurs partis alliés (la NAFA, l’UBN, l’ODT) a, de facto, ‘’plongé’’ces partis politiques dans l’impossibilité de mener une campagne électorale d’envergure. Dans le même élan des constats faits par la MOE-UE, on retient que les Fonds alloués pour les campagnes électorales sont parvenus tardivement aux partis politiques suscités. « Nous avons été très sensibles à la question. (…). Les Fonds ont été alloués, mais très tardivement. Cela a effectivement eu un impact sur la campagne électorale », a expliqué le Chef Observateur Adjoint de la Mission d’Observation électorale de l’UE au Burkina, Tommaso Caprioglio, précisant en outre, que c’est une question sur laquelle la Mission ne peut pas s’exprimer dans le sens de juger. Cependant, il estime que tous les partis qui ont des candidats en course pour une élection doivent, en principe, jouir des mêmes chances et donc, de l’allocation des Fonds à temps, comme les autres partis.

« Le cycle électoral 2015 n’est pas terminé… »

Le chef observateur, Cécile Kashetu Kyenge, a rappelé que le cycle électoral 2015 n’est pas terminé ; « parce que des élections municipales seront organisées le 22 mai prochain et un cycle électoral implique de faire un bilan et mettre en place des actions correctives au sortir du scrutin ». Une invite donc aux acteurs à se réapproprier tout le travail abattu, l’intérêt majeur étant désormais de travailler au renforcement de la démocratie. C’est pourquoi elle a clairement exhorté à l’application des recommandations qui ont été arrêtées (sur une liste de 50 recommandations au départ) de commun accord avec les acteurs. Dans cette perspective, des ateliers seront organisés avec l’ensemble de ces maillons du processus pour débattre des modalités de mise en œuvre de ces recommandations.

Le chef observateur, Cécile Kashetu Kyenge a, en cette fin de mission, rassuré le peuple burkinabè de l’accompagnement de l’Union européenne dans une dynamique de consolidation du processus entamé.

En rappel, c’est le gouvernement burkinabè qui a formulé, dès début 2015, une demande à l’Union européenne qui a, par la suite, dépêché une mission exploratoire dans le mois de juin 2015 à l’issue de laquelle, elle a émis un avis favorable pour observer ces élections qualifiées de « historiques  ». Cette mission d’observation de l’union européenne est une première au Burkina Faso. Une MOE-UE ne se rendant dans un pays que sur invitation du gouvernement du pays concerné.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Lien utile : http://lefaso.net/spip.php?article67548

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Vos commentaires

  • Le 11 février 2016 à 00:20, par VIENNE&15 En réponse à : Elections du 29 novembre : Voici ce que dit la Mission d’observation de l’Union européenne

    Je suis impassiant de savoir quand es ce qu´il y´aura une mission d´observation de l´union AFRICAIN"E en europe.

  • Le 11 février 2016 à 06:26, par OSC En réponse à : Elections du 29 novembre : Voici ce que dit la Mission d’observation de l’Union européenne

    Quelle honte ! Quelle honte ! Voici un machin du colon qui ne roule que pour les vainqueurs ! Vous aviez tous vu les dérives ici au Burkina Faso et aucun de vous n’a osé levé le petit doigt pour un rappel à l’ordre. Depuis quand on va bloquer les comptes de partis politiques et en même temps les laisser aller aux élections ? C’est comme ligoter quelqu’un et lui dire de participer à la course. Seul un verdict de justice pouvait rendre une telle décision . Et vous sortez colonialement dire que ces elections étaient libre et transparentes ! Nous vous informons que depuis que le Burkina Faso existe il n’y a jamais eu autant d’argent pour la corruption que ces elections passées . Si cest L’argent , l’argent a vraiment circule. La corruption était à ciel ouvert. Les techniques de la corruption ne sont pas les mêmes chez nous que chez vous ?
    L’usine de la corruption en Afrique commence à tourner , pendant que vos soit disant observateurs dorment dans les hôtels la nuit. Messieurs de L’ UE les africains ont trop compris vos lacunes. Vous ne verrez ce que nous voulons que vous voyez.
    Pourquoi dans vos rapports vous ne déversez pas le point de vue des populations par rapport aux elections ? Elles vous diront réellement comment la corruption se passe sur le terrain. Chez nous on dit que l’étranger à de gros yeux qui ne voient rien. Sinon tout le monde sait que l’argent a trop , trop ,trop trop circulé. C’était le comble. Et meme la honte. Si on évalue le coût de certains de nos députés , certains auraient coûté minimum 500 000 000 de nos francs.
    Aviez vous fait un audit des résultats à la CENI ? Voir la conformité par rapport aux résultats déclarés ? Les reports de voix sur la liste national ?

    Mais au fait Messieurs de L’ EU , dites nous quand est ce L’ UNION AFRICAINE viendra surveiller vos elections ? QUELS sont les critères de choix de ces soient disant observateurs qui viennent chez nous ? Car nous voyons souvent des maîtresses déguisées dans nos hôtels ou des étudiantes stagiaires de pays voisins qui viennent sous vos couverts. Les Africains connaissent parfaitement vos lacunes , vos derives et vos extases.
    Dites nous Messieurs de L’ EU est ce que financer des elections vous en donne le droit du maître d’ouvrage ? pour que des elections soient crédibles il faut que tous les acteurs ayant leurs droits civiques puissent dans les mêmes conditions prendre part à ces electionsnon ? OR au Burkina Faso ca na pas été le cas ? Les mêmes causes produisant les mêmes effets , demain les mêmes cas se produiront et vous ne pourriez pas broncher.
    Ceux qui est vérité en deçà des Pyrénées , l’est aussi au-delà ! A bon entendeur salut !

  • Le 11 février 2016 à 08:43 En réponse à : Elections du 29 novembre : Voici ce que dit la Mission d’observation de l’Union européenne

    FASONET, en parcourant la presse sur ce sujet, j’ai été très frappé par votre publication, tant elle va au-delà de ce qu’on est censé savoir en faisant un récap très intéressant et ça, je vous en félicité et vous exhorte à maintenir le cap.
    Par un Observateur

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