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Audiences à Kosyam : La Banque mondiale accompagne le gouvernement burkinabè dans ses efforts de redressement économique

Publié le jeudi 11 février 2016 à 00h09min

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Audiences à Kosyam : La Banque mondiale accompagne  le gouvernement  burkinabè dans ses efforts de redressement économique

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est entretenu avec trois personnalités dans la matinée du mardi 9 février 2016. Il s’agit de l’ambassadeur du royaume de Belgique, Philip Heuts, de la responsable de la mission d’observation des élections pour le compte de l’Union européenne lors du scrutin présidentiel du 29 novembre 2015, Cécile Kyenge et du vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne, Makhtar Diop. Les différentes entrevues ont eu lieu au palais de Kosyam.

« Les relations ont toujours été très bonnes entre le Burkina Faso et la Belgique et elles n’ont jamais été interrompues » a indiqué Philip Heuts à sa sortie d’audience avec le président du Faso. Premier à entamer la série d’audiences avec le chef de l’Etat burkinabè, Philip Heuts a souligné que l’entretien a porté sur la reprise de la coopération au développement. Il s’agira ainsi d’une contribution et d’une collaboration dans le domaine de l’éducation, de la recherche scientifique, la santé, la sécurité alimentaire, etc.... Le but étant d’améliorer les conditions de vie des Burkinabè. « La Belgique sera dans les prochains mois et pendant plusieurs années, un partenaire important de la coopération burkinabè » a-t-il ajouté.

Philip Heuts a aussi précisé que la question de l’emploi a été évoquée. A ce niveau, il est question d’une bonne formation, d’une éducation de base adéquate sous forme de formations professionnelles ou d’enseignements techniques adaptés au marché de l’emploi burkinabè. En fin de mission au Burkina et admis à la retraite à partir du 1er avril 2016, « ce n’est pas du tout un plaisir mais plutôt de la tristesse que j’ai à quitter ce pays », a affirmé Philip Heuts qui dit retenir des Burkinabè, un peuple travailleur, digne, respectueux et gentil. « Nous avons été traités avec une gentillesse et un sens positif partout où nous étions. C’était une expérience très agréable » a-t-il conclu.

A la suite de l’ambassadeur de Belgique, la responsable de la mission d’observation de l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 de l’Union européenne a été reçue par le président du Faso. Cécile Kyengue dit être venue présenter le rapport de la mission d’observation. Il s’agit des résultats et des différentes recommandations qui permettront de renforcer le processus électoral au Burkina. « C’est un moment important. Je félicite les institutions burkinabè pour leur disponibilité et leur réactivité. Elles ont compris la nécessité de travailler sur les recommandations relatives au processus électoral » a-t-elle signifié.

Ce fut enfin au tour du vice-président de la banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne de clore la série des audiences. En compagnie du premier ministre Paul Kaba THIEBA, de la ministre en charge de l’économie et des finances Alizatou Rosine COULIBALY/SORI et du ministre en charge de l’Agriculture, Jacob OUEDRAOGO ; Makhtar DIOP dit être venu manifester le soutien de son institution dans les efforts de redressement de l’économie burkinabè. « Le pays a connu une situation économique difficile ces deux dernières années » a-t-il poursuivi.

C’est ainsi qu’en faisant le point des relations entre le groupe de la Banque mondiale et le Burkina, le vice-président a évoqué les points essentiels qui ont été évoqués lors des échanges. Il s’agit en premier lieu de la question de l’énergie. « C’est l’énergie qui permettra de relancer le secteur manufacturier et informel. Nous avons constaté qu’il y a un déficit de production au niveau du Burkina et nous avons décidé de réallouer l’ensemble des ressources disponibles pour faire face à ce déficit de production » a-t-il annoncé. Ce qui sous-entend selon lui, la possibilité de mettre en place des centrales thermiques et solaires. « Nous allons définir la taille exacte de la centrale et du montant, mais nous pensons que ce sera dans les dizaines de mégawatts que nous pourrons aider le gouvernement du Burkina à financer » a-t-il précisé.

Le second aspect concerne l’agriculture et l’élevage. La banque mondiale étant déjà engagée dans ces domaines avec le projet pôle de croissance de Bagré, le vice-président a souligné que l’institution souhaite renforcer le travail qui est déjà fait dans le domaine de l’élevage et créer de l’investissement dans le secteur agricole. L’objectif étant selon Makhtar Diop, d’augmenter le nombre de surfaces irriguées au Burkina pour pouvoir attirer les investisseurs et sécuriser la production agricole.

Le troisième aspect est relatif à l’enseignement. « Le chef de l’Etat a indiqué qu’il souhaite que notre institution puisse appuyer les autorités burkinabè dans la mise en place d’infrastructures au niveau universitaire. Nous sommes tout à fait d’accord avec le gouvernement qu’il s’agira de mettre l’accent sur la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématique qui sont les fondations du développement économique » a-t-il soutenu. En réponse à cette préoccupation, la Banque mondiale par la voix de son vice-président précise : « Nous allons voir ce qui est possible dans notre portefeuille et si les ressources sont disponibles, nous aimerions aider le gouvernement ».

La question du désenclavement du pays avec les pays côtiers n’était pas en reste. A ce sujet, Makhtar Diop a précisé que cela passe nécessairement par le développement des moyens de communication et de transport.
S’agissant de l’augmentation du portefeuille, la Banque mondiale précise que pour l’instant, il s’agit de réorienter les ressources disponibles dans le cadre de l’enveloppe IDA. « Si à la marge, il y a des possibilités d’accroitre l’enveloppe parce qu’il y aura des ressources qui ne seront pas utilisées par d’autres pays dans le cadre de l’enveloppe IDA, nous le ferons » a –il ajouté.

Nicole Ouédraogo
Potos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 février 2016 à 23:51, par dibi En réponse à : Audiences à Kosyam : La Banque mondiale accompagne le gouvernement burkinabè dans ses efforts de redressement économique

    Vous avez dit : "Banque Mondiale" ? ou "Mondiale de la Banqueroute" ? comme chacun sait depuis belle lurette.
    En dehors de la farce sur l’accompagnement de la Banque Mondiale, il n’y a pas de mal, à ce que des cadres sénégalais, burkinabè, camerounais...et autres, en termes de carrière, profitent de telles vaches à lait internationales qui truffent inutilement l’Afrique qu’elles prétendent développer en l’enfonçant bien bas.
    Aux USA, en Europe ou en Chine, personne n’a jamais vu dans les journaux les offres de services à un Etat, d’un cadre sérieux de la Banque Mondiale. très rares sinon jamais.
    Le seul service que ces vaux-sous-la mère puissent rendre à nos peuples, c’est de les aider à conquérir l’indépendance monétaire en abandonnant le CFA, ce franc des colonies françaises d’Afrique.

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