L’Université Aube Nouvelle (ex-ISIG) a tenu son engagement. Celui pris lors du 20e anniversaire de l’établissement en 2013, d’organiser tous les deux ans un colloque international. Le deuxième chapitre de l’événement devait s’écrire en février 2015. Mais compte tenu de l’épidémie à virus Ebola qui sévissait dans la sous-région, la rencontre se tient donc cette année. Et en dépit du contexte sécuritaire, plus de 300 participants issus de 30 universités et centres de recherches de 11 pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, ont tenu à être présents. Durant 72 heures, ils mèneront la réflexion sur le thème « Entrepreneuriat et développement durable en Afrique ». Ce thème, selon le recteur de l’université Aube Nouvelle, Pr Maxime Somé, a été influencé par celui du premier colloque qui s’était penché sur la place de l’humain dans la vie de l’entreprise dans un contexte marqué par la concurrence.

Un programme varié

Plusieurs activités sont prévues à ce 2e colloque. Une table ronde sur le thème « Rôle des universités dans le renforcement des capacités des entreprises minières » et cinq panels traitant notamment de « la prise en compte du développement durable dans la gestion des ressources naturelles », du « management des entreprises dans le contexte africain » seront animés. Les participants auront droit également à des sessions parallèles sur des thématiques variées (TIC, énergies renouvelables, exploitation minière et développement durable…) et des séances de posters. En marge du colloque, il est enfin prévu du 7 au 8 février un séminaire doctoral. L’objectif est de permettre aux doctorants de recueillir les contributions des professeurs sur leurs travaux de recherche.
Toutes ces activités sont la preuve que ce colloque est un acte majeur dans la vie de l’U-AUBEN, à en croire le Président directeur fondateur Isidore G. Kini. Cet événement, selon lui, est né de la volonté de rendre « dynamique et vivante » l’université et d’inciter les étudiants « à prendre au sérieux leur formation ».

Conclusions « pertinentes » attendues

« Ce colloque n’est pas un de plus », estime le ministre Filiga Michel Sawadogo. Pour lui, cette rencontre est « une opportunité offerte de confronter les résultats des études et recherches aux réalités de terrain ». Aussi, au regard de la qualité des participants, il s’est dit rassuré de la pertinence des recommandations pertinentes qui sortiront des travaux pour « la résolution des problèmes de fond qui se posent aux économies africaines reposant en grande partie sur les questions de gestion des ressources naturelles et la question lancinante de l’emploi des jeunes ».

Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net