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Journée Ouagalaise du développement : L’accord de Paris au centre des débats

Publié le vendredi 29 janvier 2016 à 00h20min

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Journée Ouagalaise du développement : L’accord de Paris au centre des débats

Garantir la durabilité du développement économique et social de la planète, c’est l’objectif de la 21ème conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 21), qui a abouti à l’adoption d’un nouvel accord mondial de lutte contre les changements climatiques. Les perspectives de cet accord pour le Burkina ont été évoquées lors de la 10ème journée ouagalaise du développement (JOD), le mardi 26 janvier 2016. Organisés par la Délégation de l’union européenne au Burkina Faso, les échanges de la présente journée ont eu lieu à l’Institut français de Ouagadougou.

« L’accord de la COP 21 sur le changement climatique : quelles perspectives pour le Burkina Faso  », c’est le thème de la 10ème édition de la journée Ouagalaise du développement, une plateforme d’échanges sur les thèmes du développement.

En effet, à l’issue de la COP21 qui s’est tenue à paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, le Burkina à l’instar de tous les pays du monde, a traduit son engagement en matière de lutte contre le changement climatique. Dans ce cadre, l’Union européenne (UE) très engagée aux côtés du Burkina sur les projets majeurs de lutte contre le changement climatique, s’interroge sur la mise en œuvre et les conséquences d’un tel accord pour le Burkina.

Pour Jean Lamy, chef de la délégation de l’Union Européenne au Burkina Faso, il s’agit de trouver des solutions au plus d’interrogations possibles. « Ici et maintenant, nous nous demandons ce qui peut être fait concrètement en termes de coopération, de développement dans le secteur agricole, de l’eau et de l’énergie, avec l’aide des partenaires techniques et financiers pour atténuer le changement climatique » a-t-il dit. Il a par ailleurs ajouté qu’il s’agit de répondre à la question cruciale « comment rehausser le niveau d’ambition de manière différenciée pour maintenir l’élévation de la température du globe en dessous de 2°C ».

En d’autres termes, il s’agit d’identifier sur la base de la contribution que le Burkina Faso a transmise à l’ONU avant Paris, un certain nombre de projets qui permettent de trouver les voies et moyens pour donner corps à un développement plus durable du Burkina.

Franck Humbert, représentant l’ambassadeur de France Gilles Thibault s’inscrit dans cette dynamique : « C’est maintenant qu’il faut relever le défi  ». Ainsi, les effets du changement climatique sont déjà visibles au Burkina, notamment dans le Sahel. A titre d’illustration, Franck Humbert a indiqué que selon les isohyètes (endroit où il y a en moyenne la même quantité d’eau qui tombe par année), l’isohyète était de 600ml d’eau à Dori en 1930. Ces dernières années, l’isohyète aurait largement reculé et il faudrait aller vers le sud, près de 150km à savoir vers Bogandé ou Ouahigouya pour retrouver cette quantité d’eau. En outre, Franck Humbert a relevé la menace de la sécurité alimentaire. En effet, l’augmentation de la température aurait des impacts sur le rendement des cultures du maïs ou du coton. « Une augmentation de 2°C durant la période de croissance des cultures entraine une baisse de rendement du maïs de 15% en zone tropicale » a-t-il précisé.

La reconfiguration du ministère de l’environnement marque l’engagement du Burkina

Le Burkina Faso est l’un des pays les plus touchés par le réchauffement climatique. Et selon Nestor Batio Bassière, ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, la nouvelle dénomination de son ministère dénote de l’importance que les autorités accordent aux accords de la COP21. Ainsi, une politique sera bientôt en place afin de permettre au gouvernement burkinabè de pouvoir approcher l’ensemble des partenaires techniques et financiers, en prenant en compte les conclusions de la COP21. Le but étant de lutter contre le changement climatique.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 28 janvier 2016 à 19:40 En réponse à : Journée Ouagalaise du développement : L’accord de Paris au centre des débats

    Economie verte ne veut absolument rien dire car chacun y met tout et n’importe quoi ! Dans le secteur agricole, pratiquons l’agroécologie capable de s’adapter aux changements climatiques et, mieux de lutter contre en séquestrant d’énormes quantités de carbone.

  • Le 29 janvier 2016 à 10:35, par Béog Biiga En réponse à : Journée Ouagalaise du développement : L’accord de Paris au centre des débats

    On ne peut pas lutter contre les changements climatiques, on s’y adapte. L’Afrique, non moins le Burkina Faso n’est pas le plus grand polluaire. Au contraire, c’est nous qui colmatons les brèches des autres qui eux polluent nuit et jour, et cela depuis des siècles.
    J’ignore bien le contenu des projets qui ont été présentés par le BF à ses partenaires, mais il y’ a lieu de voir déjà l’intervention de certains projets et tirés des leçons car il ne suffit pas de réduire l’espace de production des pauvres paysans au nom des actions d’adaptation au CC sans alternatives de sources d’exploitation. Je m’explique, certains projets, au nom des actions pour l’adaptation aux effets du changement climatique confisquent des terres entières et laissent la population sans aucune alternative en termes de survie. Les propositions d’alternatives qui sont faites avant la mise en œuvre du projet restent sans suite et les peuples riverains sont délaissés. Quand le projet prend fin, généralement il n’y a pas de suite et d’autres populations s’installent à la place des autochtones, imposent leur véto et font pire.
    Je pense à mon humble avis, qu’on a pas besoin de ça. L’essentiel est que les pays polluaires comme la Chine, les États- Unis, l’Angleterre...etc.. acceptent de payer le prix de leur pollution au bénéfice des nations engagées comme la nôtre. Sinon, je pense qu’il s’agit purement et simplement d’une forme de répression impérialiste aux communautés rurales africaines qui déjà souffrent énormément. Quand à la lutte contre l’insécurité alimentaire, c’est simple : faites en sorte que l’aide atteigne le vrai bénéficiaire, et ça vous avez tous les moyens, sinon l’aide au développement sera tout simplement une aide au sous développement comme le disait mon professeur. Nous commençons vraiment à en avoir assez des projets qui pilulent et polluent notre système économique sans aucun apport concret positif aux conditions de vie des populations.

    Bon vent aux projets et aux partenariats, vivement que l’aide arrive enfin dans mon village....

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