Selon le président de l’Association Fiil-Paa, Toussaint Nestor Noufé, la conférence publique a été organisée dans l’objectif de semer les graines du changement au niveau de la jeunesse burkinabè. « Elle s’inscrit dans le cadre du programme d’activités 2016 de l’association. Voilà pourquoi, nous avons voulu une conférence publique et gratuite. D’autres actions viendront au temps opportun. L’ULB a été choisie parce que c’est une université qui sème des graines de développement » a expliqué le président de l’association. Pour ce faire, la conférence publique a été animée par Dr Poussy Sawadogo et il a entretenu les participants sur la « gestion des crises et le management de comportements ».

A l’entendre, le monde actuel est caractérisé par des crises multidimensionnelles, naturelles, sociopolitiques et sanitaires. Et pour gérer ces crises, a-t-il recommandé, il faut identifier le problème, explorer toutes les options, sélectionner une solution, la mettre en œuvre et évaluer les résultats obtenus. Aussi, pour mieux gérer la crise, a-t-il ajouté, il est important d’avoir une collaboration. « Une crise bien gérée peut être une véritable opportunité » a-t-il soutenu.

Cependant, comment capitaliser ces crises et amorcer un changement durable ? Comment assurer que le changement qui est survenu puisse être durable et bénéfique pour tout le monde ? Des interrogations que le conférencier a décryptées de fond en comble devant un public en majorité estudiantin. Dans son analyse, il ressort qu’il faut travailler, croire en soi et avancer pour réaliser le changement tant voulu. De l’avis de Dr Sawadogo, « si on vit dans un milieu austère, il va de soi que si ce n’est pas confortable, il faut chercher le confort. A partir de ce moment, il faut imaginer des solutions pour sortir de la situation précaire afin de vivre une situation d’abondance. Parce que naturellement, l’abondance c’est pour tout le monde. Une fois qu’on a cette philosophie de vie, on peut donc s’organiser en conséquence pour booster le changement ; défier la résistance aux changements et entrainer l’avènement du changement qualitatif dans nos vies, dans nos communautés et en général dans le monde. C’est l’action seule qui te permettra de changer ». En outre, a précisé le conférencier, « personne ne peut changer une autre personne, mais une personne peut être la raison pour laquelle quelqu’un change ». Pour lui, les compétences de l’acteur de changement sont multiples et multiformes. Il s’agit en effet, du leadership de soi et des autres, la gestion du temps et du stress, gestion de crise et management du changement, dialogue et médiation, prise de parole en public. Aussi, il faut être sensibilisé au plaidoyer et lobbing, l’esprit d’équipe et relations humaines, psychologie de la négociation et dialogue social, et enfin la communication de crise.

L’ULB, un pôle d’excellence

Selon le responsable de l’université, Ambroise Zagré, sa vision est de faire de cette université un pôle d’excellence d’où sortiront des cadres compétents et intègres. Pour ce faire, a-t-il signifié, « nous mettons l’accent sur la formation et qui dit formation dit renforcement des capacités intellectuelles, humaines, sociales, professionnelles de nos étudiants ». C’est dans cette optique, dira le responsable, que « nous avons sollicité l’apport de cet expert pour venir sensibiliser les étudiants dans le cadre de leur formation professionnelle aux problèmes qui se posent non seulement au niveau Burkina mais au niveau de l’Afrique et du monde entier parce que l’ULB abrite au moins une dizaine de nationalités » a-t-il expliqué. Et de conclure ses propos en disant que le thème de la conférence est d’une grande importance pour les cadres de demain.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net