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Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

Publié le lundi 25 janvier 2016 à 09h00min

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Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

L’ADF/RDA a tenu ce samedi 23 janvier à son siège national sis au quartier Cissin à Ouagadougou, une session statutaire de son secrétariat exécutif national. Cette rencontre de l’exécutif du parti, présidée par le président Me Gilbert Noël Ouédraogo, a été dominée par la situation nationale.

Ce rendez-vous traditionnel qui était également celui de présentation de vœux s’est vu amputé, cette année, de cette dernière partie au regard du contexte, expliquent les responsables du parti.C’est donc par un instant de pensée pieuse en la mémoire des victimes des attaques que les membres du secrétariat exécutif national du parti sont entrés dans le vif de leur sujet. Réitérant, une fois de plus, leur « ferme condamnation » de ces actes odieux avant de renouveler la disponibilité du parti à apporter son concours pour que la « nation burkinabè puisse se tenir debout ». C’est dans cet esprit que la session a lancé un appel à l’ensemble des militants du parti à participer activement aux différentes manifestations de compassion, de solidarité et aux initiatives visant à renforcer l’unité nationale. Car, convainc le président de l’ADF/RDA, « unpeuple uni ne peut pas être vaincu ».

Des réponses immédiates, à moyen et à long terme

Tout en la réservant aux spécialistes, le ‘’parti de l’éléphant’’estime que la question sécuritaire doit être traitée à plusieurs niveaux : de la sécurité à proprement dite aux facteurs de risque. C’est pourquoi, pour Me Gilbert Noël Ouédraogo, il y a d’abord nécessité de doter les Forces de défense et de sécurité de moyens conséquents car, « même si elles ont les compétences, elles n’ont pas forcément le matériel adéquat pour faire face à cette nouvelle forme d’attaque ». Et le volet renseignement mérite, de son avis, un accent particulier à titre de prévention. « Quand le mal est commis, on ne peut pas le réparer. Les renseignements aussi, ce sont les ressources ; il faut plus de ressources pour qu’on puisse mettre plus d’accent sur le renseignement, qu’il soit mieux organisé », a souhaité le président de l’ADF/RDA. Former et équiper en fonction de cette nouvelle donne.

Et, relève Me Ouédraogo, en même temps qu’on apporte une réponse à la menace immédiate, il faut aller encore plus loin pour voir les causes du mal.« …Est-ce qu’il n’y a pas des choses à régler ? », interroge-t-il, orientant les regards notamment vers la jeunesse, « la branche vulnérable ». Il faut se pencher sur comment apporter des réponses aux préoccupations de cette frange sociale pour éviter que le Burkinabè ne se dise pas à un moment donné que ‘’sa vie ne vaut plus la peine d’être vécue’’. « Il ne faut pas que le Burkinabè soient dans cet état », lance-t-il, convaincu que si les jeunes ont des réponses à leurs préoccupations, ce sont eux-mêmes qui vont se mettre au-devant pour combattre le mal. « On aurait agi par la racine ».

Pas de place pour la peur…, plutôt redoubler de vigilance

En ces moments d’épreuves difficiles, Me Gilbert Noël Ouédraogo et ses camarades multiplient également les appels à l’unité et à la cohésion nationale. « Nous vivons ces moments avec beaucoup de stupeur, beaucoup de consternation, beaucoup d’amertume et beaucoup de regret. Et nous pensons que si les filles et les fils se donnent honnêtement et sincèrement la main, et mettent de côté leurs intérêts personnels, le Burkina Faso pourra retrouver la paix. Nous ne dirons pas d’oublier le passé ; le passé c’est le passé et il fait partie de notre histoire. Mais à un moment donné, nous devons dépasser certains événements et nous donner la main et nous demander qu’est-ce qui est plus important pour nous ; nous voulons que la nation survive ou bien c’est nos querelles qui sont plus importantes pour nous ? A l’ADF/RDA, nous disons qu’il faut placer la nation au-dessus », a déclaré le président de l’ADF/RDA avant d’exhorter  : « La peur est un sentiment humain, c’est tout à fait normal, tout le monde a peur. Mais maintenant, il faut arriver à surmonter sa peur. (…). La peur n’empêche pas de mourir, au contraire quand on a peur, on ne vit plus ; on vit que de la peur ». D’où son appel aux Burkinabè ‘’à vivre’’ en surpassant le sentiment de peur et à s’armer de sérénité. « Les Burkinabè n’ont qu’à vivre mais ils n’ont qu’à être vigilants, unis, prendre la menace au sérieux et dénoncer aux Forces de défense et de sécurité, tout mouvement suspect. C’est cela qui peut nous sauver et non en restant dans notre peur. Il faut prendre les mesures qu’il faut pour des réponses appropriées », a-t-il soutenu et insistant sur l’unité des Burkinabè.

Un diagnostic sans complaisance de la situation du parti

Bien qu’amenuisées, d’autres questions relatives à la vie du parti ont aussi fait l’objet d’un ‘’regard sans complaisance’’lors de cette session. Il s’agit de « la mise en place des institutions nouvelles » (formation du gouvernement, mise en place des organes de l’Assemblée nationale, etc.), des élections municipales en perspectives et, enfin, de la « situation du parti au Kadiogo ».

« Au niveau des élections, nous avons juste fait le point ; nous avons consacré moins de temps à ce point parce que l’ordre du jour avait été arrêté avant les événements mais nous l’avons remodifié pour nous apesantir sur la situation sécuritaire de notre pays. L’heure était plutôt à mettre l’accent sur comment faire pour que notre pays sorte de cette situation difficile et que nous puissions vivre en paix dans notre Patrie », a expliqué le président du parti.

En ce qui concerne la situation dans la province du Kadiogo, Me Gilbert Noël Ouédraogo a fait observer que le parti n’a obtenu aucun député dans cette circonscription électorale qui n’est autre que celle de la capitale. « Donc, nous avons dit qu’il faut que nous analysons la situation. Il est clair que nous avons analysé cela avec ce qui s’est passé ces dernières années pour pouvoir rebondir dans le Kadiogo, redynamiser le parti dans cette circonscription et faire en sorte que l’ADF/RDA puisse reprendre la place qui est la sienne et partant, sur l’ensemble du territoire national  », a-t-il confié. Une commission a donc été mise en place à cet effet pour réfléchir et proposer une réorganisation structurelle, fonctionnelle et bien d’autres éléments à mettre en place pour répondre aux attentes du parti.

Avant de clore la session, les responsables du parti ont encouragé l’ensemble des Burkinabè à faire en sorte que le pays ne bascule pas dans le mauvais côté.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 janvier 2016 à 12:37, par le tonneur En réponse à : Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

    votre réveil tardif me fait sourire !!!!!!!!
    Il y a des gens qui sont nés avant la honte !!!
    L’ADF a une fois de plus manqué une belle occasion de se taire !!!

  • Le 25 janvier 2016 à 15:00, par le citoyen En réponse à : Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

    Le tonneur (internaute 1), je suis persuadé que les propos de Gilbert Ouedraogo bous ont marqué profondément et l’objectif est grandement atteint pour cette sortie. Votre réaction est très significative. Enfin ! Pour revenir au sujet à proprement dit, je n’aime pas l’ADF mais je dis félicitations pour cette hauteur de vue et ses propos patriotiques

  • Le 25 janvier 2016 à 17:09, par Le Citoyen. En réponse à : Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

    @ le tonneur. Toi tu es né après quoi ? La haine ? Que crois-tu ? Tu n’es quand même pas Dieu ? Encore que Dieu lui même pardonne car il est miséricordieux. Il y a des gens qui se prennent vraiment pour le nombril du monde alors qu’ils ne représentent que leur ombre.
    Dans une telle terreur terroriste, tu crois qu’un parti comme l’ADF/RDA doit rester silencieux ?
    Au contraire, l’ADF/RDA a bien réagi en se mettant résolument et irrémédiablement du côté du peuple tant pour ses joies que pour ses peines ne t’en déplaise. Qui es-tu pour donner des instructions de liberté d’expression ou de silence à l’ADF/RDA. Tu es né sous la haine viscérale et seules les prières peuvent te délivrer de cet état d’esprit malsain. Soyons solidaires en face des djiadistes et de leurs commanditaires. Le Burkina Faso est une terre inviolable et sera le boli-bana des djiadistes. Vous verrez.

  • Le 25 janvier 2016 à 21:15, par Yamyélé En réponse à : Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

    On ne bâtira jamais le Faso d’aujourd’hui sans tous les fils de ce pays, les choses ont changé et la réale politique exige que l’on taise tout et allez à zéro, comme si de rien n’était.

  • Le 25 janvier 2016 à 21:50, par SANA ILIASSE En réponse à : Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

    Bonsoir à tout les membres du bureau politique de ADF-RDA et le président du partie Me Gilbert Ouedraogo ,le secréterat du partie Me Bouda Yiaguebou les salué pour pour préaucupation pour la nation je les remerci pour leur attachement pour la paix

  • Le 27 janvier 2016 à 15:45, par Le scorpion En réponse à : Situation nationale : L’ADF/RDA préoccupée … mais confiante

    Ce petit Yadga de Gilbert Noël fait rire. Tu feras un très bon comédien avec cette belle image !!! Toi qui hier n’avait de leçon a recevoir de personne, j’espère que maintenant tu as accepté recevoir et bien appris tes leçons sur le patriotisme. YAKHO !!! continues dans cette lancée et le peuple pourra te racheter mon pauvre petit.
    Vive le BURKINA FASO

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