Le Burkina entretient une coopération militaire avec la France. Dans ce cadre, lors des attaques djihadistes du 15 janvier dernier, les forces de défense et de sécurité burkinabè ont été appuyées dans les opérations par des forces françaises mais aussi américaines. L’enquête ouverte par le procureur du Faso est également menée en étroite collaboration avec des équipes de policiers, de gendarmes, des spécialistes de l’anti-terrorisme venus de la France. D’ailleurs, ce pays dispose d’une base militaire au Burkina, la force « Barkhane  ».

L’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault reçu en audience par le président du parlement burkinabè soutient que les échanges ont porté sur la situation sécuritaire du pays des hommes intègres et le renforcement de la coopération. « La coopération de la France avec le Burkina va continuer à porter sur les domaines de la sécurité et de la défense, les présidents du Faso et de la république française se sont parlés à ce sujet et surtout, elle va continuer à porter sur tous les domaines », a-t-il confié à sa sortie d’audience.

La France au côté du Burkina, surtout en période difficile

Sur l’éventualité d’un renfort de militaires français dans notre pays, le diplomate français a répondu par la négative. Il soutient que : « le Burkina a des forces de défense et de sécurité de qualité mais qui demandent à voir leurs compétences s’améliorer, s’adapter aux nouvelles forces de menace. Nous sommes ici prêts à vous aider, mais aussi nous sommes ici pour intervenir dans le reste de la zone sahélienne qui est l’objet de menace ». Mais, il a ajouté qu’il faut s’attendre à l’intensification de la coopération entre les deux pays dans tous les domaines. Tout en assurant que la France a toujours été au côté du Burkina Faso, et elle le sera davantage dans les épreuves difficiles.

L’assemblée nationale étant le porte-voix de tous les Burkinabè, l’ambassadeur français soutient que son pays attend du parlement burkinabè qu’il adopte des lois permettant au Burkina de mieux répondre aux défis du pays.

Au cours des échanges, il a aussi été question de coopération parlementaire entre les deux pays. « Il y a une amitié ancienne qui lie l’Assemblée nationale burkinabè au sénat et à l’assemblée nationale française et il y a des actions concrètes qui existent et qui vont continuer à se développer et le président Diallo aura l’occasion de se rendre en France très vite pour saluer ses homologues et voir quelle forme va prendre la coopération entre l’Assemblée burkinabè et les chambres françaises », a soutenu Gilles Thibault.

« J’ai arrêté une polémique sur les réseaux sociaux »

La polémique enfle ces derniers temps sur ce qu’on pourrait appeler les ‘’twittes’’ de l’ambassadeur français prenant le contre-pied des déclarations des membres du gouvernement burkinabè. Il n’y a jamais eu contradiction, juste des précisions, explique-t-il. Avant d’ajouter que : « La polémique n’a aucune raison d’exister parce que des hommes et des femmes ont perdu la vie et que des hommes et des femmes sont intervenus pour les sauver, les Français notamment étaient engagés en première ligne, il y a eu des informations que j’avais et j’ai arrêté une polémique qui prenait sur les réseaux sociaux et dans les médias, qui étaient celles liées au sexe des personnes qui avaient été tuées ».

« Au cœur des événements que nous vivions, c’était tout à fait secondaire et il n’y a absolument pas lieu de s’intéresser à ce type d’information au moment où ensemble nous sommes mobilisés pour sauver des vies et lutter contre le terrorisme », a conclu Gilles Thibault.

Moussa Diallo
Lefaso.net