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Fait divers : Une coépouse pour refus de rejoindre l’époux

Publié le samedi 23 avril 2005 à 07h47min

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Fonctionnaire de son état, Roland a été muté loin de Ouagadougou. Marié à Gisèle, son épouse est aussi sage-femme d’Etat. Cette dernière refusa de le rejoindre. Elle opta de rester à Ouagadougou pour s’occuper de leurs cinq enfants.

Après trois années, admis pour une formation à Bobo-Dioulasso, Roland a rejoint Ouagadougou accompagné d’un garçonnet et de sa mère.

Gisèle, de connivence avec les sœurs de Roland, a contraint ce dernier à continuer à Bobo avec "son monde". Après la formation, Roland rejoignit Ouagadougou avec "son monde" qui s’est agrandi et vit dans une des cours qu’il a mises en valeur. Gisèle se morfond car elle reste et restera la perdante.

Il est difficile pour un homme marié depuis une quinzaine d’années de faire la cuisine, la lessive. Voilà pourquoi en allant à Kantchari, Roland a demandé à Gisèle de déposer une demande de mutation. Ce qu’elle a refusé. Adepte du porc au four, des brochettes pimentées et de la bière fraîche, elle n’a jamais daigné rendre visite à son mari, ne fusse que le temps d’un week-end.

Roland fut livré à lui-même. En effet, une semaine après son arrivée, Roland ne supportait pas le menu de l’unique restaurant qui était du riz à sauce. Aller à la pompe chercher de l’eau le fatiguait, n’en parlons pas de laver les habits.

Dans la cour voisine, Roland avait remarqué la présence d’une fille d’âge mur, assise toujours sous le manguier en train de tricoter. Un jour, il l’appela et lui donna ses habits à laver. Ce qu’elle fit en prenant soin de les repasser. Ainsi naquit une amitié entre Roland et cette fille du nom de Bintou qui devint sa concubine.

Elle tomba en grossesse, les démarches nécessaires furent faites et Bintou intégra le foyer. Voilà que Roland devait aller suivre une formation à Bobo. Un soir, il débarqua à Ouagadougou avec son garçonnet et sa femme. Il les présenta à Gisèle qui ne fit aucune observation comme si elle était consentante. La chambre réservée aux étrangers de passage fut octroyée à Bintou.

Le lendemain, Gisèle prit le garçonnet du nom de Gaston, le lava et demanda à Bintou de bien l’habiller. Elle sortit avec Gaston pour rendre visite aux sœurs, tantes et cousines de Roland. Quand ces dernières lui demandaient à qui appartenait cet enfant, elle répondait d’un air content que c’était le fruit et le bénéfice retiré du séjour de Kantchari et que le petit et sa mère étaient arrivés hier soir.

Elles étaient toutes étonnées surtout que Roland n’en avait parlé à personne. Le surlendemain, elles se rendirent chez Roland et firent les étonnées. Roland qui les connaissait leur dit : "Voici ma jeune femme et son enfant.

N’oubliez pas de les emmener dans les marchés périphériques que vous aimez tant si cela vous passe par la tête". Une d’elles de dire, que si pour chaque mutation, il doit revenir avec une femme et un enfant, il faudra agrandir la maison. Roland rejoignit Bobo avec sa petite famille et demanda à son oncle d’activer la mise en valeur de la parcelle située route de Bobo.

Le mariage civil fut célébré à Bobo. Roland est revenu de Bobo et a rejoint directement sa nouvelle parcelle. Gisèle attend, espérant son retour. Comme l’a écrit J. "Dans Les clés du royaume, on ne peut pas réprimer la nature. Si on essaie, elle se défend et nous dévore". Conseil gratuit à celles qui refusent de rejoindre les époux affectés car il y a risque.

Rakissé
Sidwaya

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