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Université Saint Thomas d’Aquin : « La vie est un jeu de forces et la langue a un pouvoir », dixit Tulinabo Mushingi

Publié le jeudi 21 janvier 2016 à 22h44min

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Université Saint Thomas d’Aquin : « La vie est un jeu de forces et la langue a un pouvoir », dixit Tulinabo Mushingi

Dans le cadre de ses activités parascolaires, l’Université Saint Thomas d’Aquin (USTA) a organisé une conférence ce jeudi 21 janvier 2016 sur le thème « Langue, culture et développement ». Le conférencier n’était autre que l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Dr Tulinabo Mushingi.

« Lorsqu’on est couché sur la natte d’autrui, on est toujours à l’étroit », disait le Pr Joseph Ki-Zerbo. Les responsables de l’Université Saint Thomas d’Aquin en sont conscients, c’est dans ce sens qu’ils organisent des activités éducatives sur des thèmes variés afin de cultiver davantage les étudiants. Et pour que ceux-ci soient des citoyens du monde, équilibrés et productifs, ils doivent partir de leur culture. C’est la ferme conviction de l’ambassadeur américain Tulinabo Mushingi qui a livré un exposé sur le thème « langue, culture et développement », en présence du Cardinal Philippe Ouédraogo, du PCA et du recteur de l’USTA.

"La langue à un pouvoir"

L’exposé du diplomate américain était centré sur la sociolinguistique. Pendant près d’une demi-heure, Tulinabo Mushingi a fait le tour des valeurs que l’on associe aux langues, de la politique des langues, de la communication. « La vie est un jeu de forces et la langue a un pouvoir » et « un manque d’aptitude en anglais peut représenter un des plus grands obstacles pour avancer », a-t-il dit. De plus, il estime que c’est en s’ouvrant aux autres langues et aux peuples « que nous pouvons arriver à travailler ensemble ».

"Convaincre les plus sceptiques"

« S’appuyer sur sa culture pour être utile à sa Nation », est donc possible. Citant le poète Léopold Sedar Senghor pour qui les langues africaines sont enceintes d’images, le Pr Georges Sawadogo de l’université de Koudougou estime que les Burkinabè ont intérêt à valoriser leurs langues afin qu’elles puissent être le socle du développement durable. " Il faudra donc travailler à convaincre les plus sceptiques pour les convaincre qu’avec les langues tout est possible" a-t-il dit. Et même à l’heure de la globalisation et de la mondialisation, le Pr Sawadogo pense qu’"il faut être soi avant d’être autre chose".

Pas de précision

"Le Burkina est ouvert, le Burkina est pour le business, le Burkina accueille les peuples du monde. Nous devons montrer au monde que malgré les événements de ce week-end, le Burkina continue à travailler", a dit Tulinabo Mushingi à propos des attaques de Ouagadougou, actualité phare du moment. Et concernant la possible fuite de trois autres jihadistes, le diplomate américain reste prudent « Je n’ai pas de précisions à vous donner aujourd’hui, mais tout ce que je peux vous dire c’est que nous tous, nous sommes en train de vérifier cette information qui nous est venue de plusieurs sources ». Les enquêteurs continuent de travailler d’arrache-pied et comme vous le savez, il y a une équipe du FBI qui est présente".

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2016 à 10:36, par L’Oeil du peuple En réponse à : Université Saint Thomas d’Aquin : « La vie est un jeu de forces et la langue a un pouvoir », dixit Tulinabo Mushingi

    Merci à son Excellence TULINABO pour tout ce que vous continuer de faire pour les BURKINABE. La nation toute entière vous est reconnaissance pour votre ferme engagement au coté des Hommes Intègres. Nous vous savons présent toujours à nos cotés. Puissent Dieu vous accompagner quotidiennement dans vos activités Si le brassage des peuples est facteur d’union, il est aussi par excellence un vecteur de croissance et d’enrichissement des valeurs. Nous ne devons pas oublier la culture des autres peuples.

  • Le 22 janvier 2016 à 10:40, par georges En réponse à : Université Saint Thomas d’Aquin : « La vie est un jeu de forces et la langue a un pouvoir », dixit Tulinabo Mushingi

    « un manque d’aptitude en anglais peut représenter un des plus grands obstacles pour avancer » Tulinabo Mushingi
    C’est sans commentaire ; et je crois que les premiers responsables de cette prestigieuse université sont en train de finaliser des projets inovants dans le sens d’accroitre l’offre en la matière. Ne serait ce que augmenter les volumes horaires des modules en anglais déjà enseignés. Bien sur dans les règles de l’art.
    Vive l’USTA et courage dans les nouvelles perpectives d’avenir.
    No comment ; I believe that the primary responsibility for this prestigious university are finalizing inovants of projects in oder to increase the offer in this area. If only increase the hourly volumes in English already taught modules . Of course according to the rules of art.
    Long live the USTA and courageously in new prospects for the future.

  • Le 22 janvier 2016 à 10:57, par Maadéenn Kaa En réponse à : Université Saint Thomas d’Aquin : « La vie est un jeu de forces et la langue a un pouvoir », dixit Tulinabo Mushingi

    Oui, au commencement était le verbe, la parole ; et Dieu s’est fait chaire, nous enseigne la sagesse d’antan.
    Oui, c’est en utilisant ce verbe, cette parole, à travers la communication dite les media que l’occident fait sa propagande et gagne du terrain sur les autres peuples ; peuples africains notamment qu’ils inondent de cette propagande qui est au service de leurs intérêts très égoïstes. Et le thème qui est développé, n’est que la meilleure illustration de ce que sont les Usa depuis la nuit des temps : la force, la puissance, ce n’est qu’à cette philosophie que les Us croient ; mais leur puissance et force se font au détriment des intérêts des autres peuples malheureusement ! !
    Africains, nous devons réapprendre, en dehors des canaux utilisés par l’occident, à travers les canaux proprement africains, à nous comprendre, à nous écouter nous mêmes africains.
    Réapprenons à écouter la voie de l’eau , la voie du vent, telle que nous l’enseigne Birago Diop.
    Car la vérité ne sonne que blanche (dixit Cheikh Anta Diop) aux oreilles des africains qui ont totalement perdu leur africanité et qui ne sont plus africains en un mot.
    Sinon, la vérité sonne noire pour ceux qui comprennent le vrai language africain.
    Ce que nous devons travailler à rétablir, c’est un nouvel ORDRE DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION ainsi que le préconisait déjà en son temps Amadou Makthar Mbow alors Secrétaire général de l’Unesco.

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