« Nous étions à l’abri jusque-là mais ça n’arrive pas qu’aux autres. Ce qui s’est passé ce week-end vient nous rappeler qu’il faut être constamment en alerte et être vigilant parce que tout peut arriver à tout moment », a répondu Jean Baptiste Natama à propos du caractère prévisible des événements. Et même si les forces du mal ont déjà frappé, Natama soutient qu’en pareil moment, les Burkinabè doivent former « une union sacrée et relever ensemble le défi sécuritaire parce que la gestion de la sécurité plus qu’une question d’appareil, est une question collective ».

De ce fait, il semble nécessaire pour le Burkina Faso de développer une coopération avec les autres pays de la sous-région et les populations de collaborer avec les forces de défense et de sécurité. « Quand vous voyez ces terroristes probablement qu’ils ont côtoyé des Burkinabè au jour le jour. Ils ont dû poser des actes peut-être suspects mais par manque de formation, de réflexe on n’a pas pu prévenir cela. Il y a donc un travail d’éducation à faire », a conclu Jean Baptiste Natama.

Visiblement émus par cette visite, les blessés et leurs familles ont demandé à la délégation de prier pour la paix au Burkina Faso et que plus jamais de tels actes terroristes ne se déroulent sur le territoire. Après l’hôpital Blaise Compaoré, Jean Baptiste Natama s’est rendu à l’hôpital Yalgado Ouédraogo où est prise en charge la majeure partie des blessés.

En rappel, l’hôpital Blaise Compaoré a enregistré à la date du 16 janvier, 29 blessés dont les deux gendarmes blessés dans la province de l’Oudalan.

Herman Frédéric BASOLE
Lefaso.net