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Economie Burkinabè : L’Institut FREE AFRIK pour la consolidation des réformes sur le long terme

Publié le samedi 16 janvier 2016 à 22h00min

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Economie Burkinabè : L’Institut FREE AFRIK pour la consolidation des réformes sur le long terme

L’institut FREE AFRIK a organisé une conférence de presse le vendredi 15 janvier 2016 dans sa salle de conférence Joseph KI ZERBO, dans le cadre de la restitution de son étude sur « Economie Mondiale, Economie 2016 ». Ce présent point de presse à porté essentiellement sur Economie Burkinabè 2016 : « consolider les reformes, engager le pays dans le long terme ».

L’économie mondiale poursuit un rythme de croissance bien inférieur à ses performances antérieures à la crise financière de 2008. Ainsi, selon les résultats de l’étude réalisée par l’Institut FREE AFRIK, le taux de croissance enregistré est de 3,1 en 2015 contre 3,4 en 2014. C’est-à-dire que le commerce mondial et l’investissement ont ralenti.

Selon Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, directeur exécutif de l’institut, leur habitude est de produire chaque année, le bilan de l’année économique et envisager les perspectives. Et l’objectif de cette conférence de presse se circonscrit dans le cadre de la présentation dudit bilan de l’étude aux Hommes des médias. En effet, l’économie burkinabè souffre des effets des crises sociopolitiques et de la conjoncture internationale. Conséquence : « on remarque que le taux de croissance de 5% en 2015 montre une résilience de l’activité dans ce climat d’incertitudes. Les prévisions de 2016 établissent la croissance à 6%. Mais elles sont très fragiles et dépendantes des orientations des politiques publiques et du retour de la conférence dans le contexte post transition ».

Aussi, Il a ajouté qu’il y a des reformes importantes qui ont été faites sous la transition, qu’il faudra consolider, c’est dire donner suite. Il s’agit notamment de la loi anticorruption, le code minier, tous les textes économiques au plan international que nous avons. A cela s’ajoute le fait qu’il va falloir rompre avec les politiques improvisées dans notre pays et les politiques d’urgence. Et, c’est ce que nous avons toujours indiqué depuis Blaise Compaoré car bien souvent les finances publiques sont ballotées dans l’urgence du court terme. Par exemple, la population en majorité jeune rencontre des problèmes qui se situent tant du côté de la demande d’emploi que celui de l’offre d’emploi (58% des jeunes de 16 à 24ans et 71% de ceux de 25 à 35ans ne sont ni instruits ni alphabétisés, NDLR).

Selon toujours le directeur exécutif, les chocs politiques ont eu une ampleur décisive bien qu’en dernière analyse, le pays s’en sort plutôt bien. En effet, l’insurrection populaire, la difficile et incertaine transition, les troubles politiques, les mouvements sociaux, le coup d’Etat manqué de septembre 2015 et l’agenda électoral ont renforcé l’attentisme des investisseurs locaux et étrangers. En plus du climat d’insécurité et d’incertitudes renforcé qui a affaibli l’activité économique.

Pour ce faire, une énorme demande socio-économique dans les secteurs quasi généralisés doit être prise en compte sérieusement. Car, dit- il, il y a des crises dans bon nombre de systèmes comme la santé, l’éducation ; des besoins en matière d’eau et d’assainissement, la sécurité et la stabilité politique, la gouvernance des finances publiques, l’état désastreux de l’industrie en particulier à l’intérieur du pays, l’accès difficile aux services financiers pour les entreprises en particulier les PME, la crise énergique, la bombe foncière , le péril environnemental, la corruption et l’impunité, la faible performance de l’administration publique , la perte de l’éthique du travail et enfin l’impératif de l’emploi des jeunes.

Pour terminer, il a affirmé que : « quelles que soient les priorités arrêtées, l’investissement public et privé sera une variable clé du résultat. En effet, les crises de la santé, de l’éducation, de l’énergie, des infrastructures, de l’urbanisation, de l’agriculture, etc. ont toutes un fondement dans le sous-investissement public ».

Annick KABORE (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2016 à 12:05, par kass En réponse à : Economie Burkinabè : L’Institut FREE AFRIK pour la consolidation des réformes sur le long terme

    Analyse pertinente. Je recommande quˋon renforce l’inspection du travail au burkina. La relecture simple du code du travail ne suffira pas a instaurer un climat paisible dans les entreprises et assurer leur performance. La performance de notre économie y dépend. Les pertes engendrées par les différentes grèves sont énormes. Même ceux qui sont censés de les prévenir et les gérer étaient en grève. Que les autorités actuelles soient dans la clairvoyance nécessaire pour des réformes importantes. Dieu benisse le burkina

  • Le 17 janvier 2016 à 14:26, par FasoLibre En réponse à : Economie Burkinabè : L’Institut FREE AFRIK pour la consolidation des réformes sur le long terme

    Bien dit mon frère. Tu joues ta partition, à chacun de jouer la sienne.

  • Le 18 janvier 2016 à 18:22, par Sacksida En réponse à : Economie Burkinabè : L’Institut FREE AFRIK pour la consolidation des réformes sur le long terme

    Bien sur qu’il faut bien un programme économique à long terme, mais dans toute politique économique les résultats peuvent commencer à se faire sentir dans les deux et trois années à venir. C’est pourquoi un Programme Economique d’Urgence à court terme peut bien s’inclure tout à fait dans le même programme à long terme. Par exemple :
    1) La Sécurité.C’est essentiel dans le contexte actuel et pour le développement de l’activité des individus et des entreprises.
    2) La liquidation urgente de la dette intérieure des créanciers de l’Etat.
    3) Le recrutement exceptionnel des jeunes dans la fonction publique selon les besoins de l’enseignement par exemple. .
    4) La relance économique conjoncturelle pour inciter les sociétés et les entreprises à faire comme l’Etat dans les recrutements dans emplois.
    5) Micro-crédits en masses pour les femmes et le secteurs informels
    6) Mesures fiscales (ex : 50%) pour les arriérés d’impôts des dettes fiscales pour relancer l’économie nationale.
    7) Investissements économiques et sociales régionales d’urgences pendant une années afin de répondre à la demande sociale et relancer l’activité économique etc...
    Enfin, les actions ci-dessus peuvent bien rentrer dans cadre des réformes importantes.C’est notre modeste point de vue ! Salut !

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