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Période de froid au Burkina : Les vendeurs de vêtements chauds se frottent les mains

Publié le vendredi 8 janvier 2016 à 22h40min

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Période de froid au Burkina : Les vendeurs de vêtements chauds se frottent les mains

Les habitudes vestimentaires des burkinabè changent en période d’harmattan. Pull-overs, blousons ou vestes, il faut trouver de quoi se protéger contre ce froid sec. Et pendant que les vendeurs de vêtements chauds se frottent les mains, les clients quant à eux, jugent les coûts de certains vêtements très élevés.

Porter un blouson ou une veste, un bonnet, une écharpe au cou, des gants, un cache-nez. On est loin de la Sibérie certes, mais il faut se protéger en période d’harmattan au Burkina Faso. Une période beaucoup appréciée par les vendeurs de vêtements lourds qui font de bonnes affaires. Dans la foulée, les articles des vendeurs de friperie sont les plus prisés. Et, en fin d’année jusqu’au premier trimestre de chaque année, c’est un business lucratif.

Abdoulaye Derra , vendeur de vêtements lourds en friperie au marché de 10 yaar ne cache pas sa joie en cette période. « C’est vraiment la période propice pour liquider nos balles. Les pull-overs et les blousons sont bien vendus. Les blousons d’enfants sont vendus à 2000 francs CFA, celui des adultes varient entre 3000 et 6000 francs CFA. Ce sont généralement des prix à débattre », a-t-il indiqué.

Toutefois, précise le commerçant, c’est un business saisonnier et il faut changer de business en fonction climat. « En période de chaleur, j’arrête la vente des vêtements chauds. Je suis obligé de changer de type de vêtements, car ça ne paye plus. Je vends les vêtements de femmes » a-t-il signifié.

Alassane Kinda lui, vend des vêtements et chaussures pour femme en friperie dans une boutique non loin du marché du secteur 10 de Ouagadougou. Il confirme qu’actuellement, les vêtements chauds tels que les jeans, les blousons et les pull-overs sont les plus demandés.

Nous avons retrouvé Lexus Palgo, une cliente fidèle venue chercher de quoi se protéger du froid. Mais la jeune fille trouve le coût des blousons très élevés « les blousons et les pull-overs coûtent chers actuellement. Quand on leur (Ndlr. commerçants) demande de baisser le prix, ils refusent généralement parce qu’ils savent que nous n’avons pas le choix », remarque-t-elle.

Contrairement à la cliente, et tout naturellement, le commerçant Alassane Kinda trouve que les coûts n’ont rien à avoir avec la période. « Il faut dire que le prix de la balle varie. Cette fois-ci, j’ai pris la balle à 67 500 francs CFA. A cela, il faudrait prendre en compte le prix du transport depuis Lomé, et les frais de location de la boutique. Mais nous nous arrangeons toujours, pour que le client trouve son compte », se défend-t-il.
Justement, à force de débattre, Lexus Palgo trouvera son compte. Elle repart chez elle avec deux blousons achetés à 1500 francs CFA l’unité. Et son amie Jessica Ilboudo qui l’a aidée à faire son choix d’ajouter qu’elle préfère les tenues en friperie « parce ce que c’est moins coûteux et très résistants ».

Ce n’est pas le cas chez Salimata Sanfo qui s’apprête à acheter une couverture « neuve » chez Adama Ilboudo. « Je préfère les tenues « neuves » parce que là, je connais la provenance. Je ne sais pas dans quelles conditions ces vêtements ont été utilisés avant de nous parvenir. D’ailleurs, de nos jours, certaines boutiques de friperies sont parfois plus chères que les boutiques qui vendent des vêtements neufs », a-t-elle expliqué. Avec en moyenne 100 couvertures vendues par jour, on peut dire que le jeune commerçant fait de bonnes affaires. Passée cette période, après le mois de février, les affaires roulent au ralenti. « Ça ne vas pas du tout. Je peux rester pendant des semaines sans rien vendre ».

Comme Ismaël Kabore, quand le vent de l’harmattan souffle et que les potentiels clients grelotent de froid, les commerçants de vêtements chauds, eux jubilent. « Nous profitons de la période pour liquider nos articles », a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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