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Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

Publié le mardi 5 janvier 2016 à 21h58min

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Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

Ainsi c’est fait, nous avons à présent un Président du Faso qui allie à la fois la légitimité, la légalité et a priori la pondération lorsque l’on se réfère à son management de la chose politique. Ce qui permet, de m’adresser au Président Roch Marc Christian Kaboré, au nom du droit de rêver, pour paraphraser Jean Montaldo.

Dans le premier de mes rêves, une voix extrasensorielle me rappelle que le Burkina n’a qu’un seul président du Faso, chef suprême des Armées et dernier recours en matière judiciaire : droit de grâce oblige. Fort alors de cela, tous les mis en cause consécutivement aux différentes crises sociopolitiques doivent bénéficier d’un procès juste et équitable, dans le respect des textes nationaux et en conformité avec les textes supranationaux auxquels a souscrit le Burkina.

Que celui qui est mis en accusation, soit libre de faire appel à qui bon lui semble pour le défendre et que tous ceux qui présentent les garanties nécessaires puissent bénéficier d’une liberté provisoire. Que les dignitaires évitent absolument de se mêler, de façon partisane, des dossiers en instruction comme ce fut le cas récemment. C’est déjà cela les premiers signes d’une justice indépendante, dit la voix.

Que ceux qui quittent ailleurs, sous prétexte d’être des amis du Burkina, et qui s’empressent de parler d’extradition arrachent la poutre dans leur œil et laissent les Burkinabè gérer la paille qui est dans la leur. Ils feraient mieux de mettre la pression sur le tribunal international siégeant à La Haye, ajouta la voix d’un ton grave. On sait ce que cela nous a coûté aux Burkinabè en termes de vies humaines arrachées, de bien financiers et matériels confisqués, d’injures et d’humiliations, quand ces « prudes » étaient aux affaires, dit la voix extrasensorielle.

A ce propos de justice, j’ai rêvé aussi que le Président Blaise Compaoré a de lui-même décidé, afin de ne pas embarrasser ses hôtes et de couper court à toutes les spéculations au Burkina de prendre un vol d’Air Burkina, lors d’une escale en Côte d’Ivoire et de descendre à Ouagadougou. La raison ? Répondre au mandat d’arrêt international. Comble, il y avait un tel monde à l’aéroport international de Ouagadougou, constitué de badauds, d’insurgés, de curieux, de militants CDP et assimilés, de partisans, de sympathisants, d’hommes de tenue et en tenue, etc. que des morts ont été enregistrés ce jour. Ajoutant ainsi un autre problème au problème.

Je me suis davantage enfoncé dans mon sommeil et que vois-je : une vaste salle, richement décorée et comble de monde. Et de toutes les couches socioprofessionnelles : hommes d’Etat, autorités coutumières et religieuses, parlementaires, hommes politiques, chercheurs et intellos de haut vol, étudiants, chômeurs, jeunes, femmes, personnes âgées, activistes de la société civile, handicapés… La raison ? Cet aréopage est rassemblé dans ce cadre solennel pour une catharsis nationale à l’initiative du chef de l’Etat : il s’agit de la cérémonie d’ouverture de la palabre nationale en vue d’une réconciliation des Burkinabè entre eux d’abord et ensuite avec le reste du monde. Il paraitrait que les gens vont dire ce qu’ils ont vraiment sur le cœur et l’Etat en retour va donner des réponses vraies aux préoccupations relatives aux disparitions, aux assassinats politiques, aux abus en tous genres et autres forfaitures avant de demander un pardon de contrition suivi de propositions de réparation… C’est alors que la déesse de la réconciliation, drapée de son immaculé drap blanc étendit sa main sur le Burkina, donnant ainsi le top de départ d’un nouveau Burkina.

Mon rêve se poursuivit où de jeunes Croquants, toujours prêts à faire valoir par la méthode du nombre leurs revendications, ont enfin trouvé chaussures à leurs pieds. En effet, leur nouveau maitre au niveau du Gouvernement, après avoir accédé à nombre de leurs revendications, les a appelés à regagner leurs amphithéâtres. Ce qu’ils ont fait en file indienne et le sourire aux lèvres. Non sans s’être engagés à leur tour, à toujours privilégier le dialogue et la concertation…

Et je me réveille brusquement et constate que ce ne sont qu’une série de rêves. Sait-on jamais !

Neya de Gabou

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Vos commentaires

  • Le 6 janvier 2016 à 06:34, par Abu Imrane En réponse à : Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

    Bien souhaitons la vérité, la justice, le pardon, la reconciliation et la paix pour les burkinabè. Mais évitons de remuer le couteau dans la blessure encore saingnante du peuple burkinabè qui a payé le prix les 30 et 31 octobre 2014 et au putsh manqué.

  • Le 6 janvier 2016 à 10:09, par Jonassan En réponse à : Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

    Mon cher ami, JUSTICE ET VERITE d’abord. On ne veut plus revivre cette répétitive journée nationale du pardon du 30 novembre. Journée qui a été initiée par une demande de pardon de l’Etat comme l’a souligné Blaise dans son discours et non une demande de pardon de la personne de Blaise. CA C’EST FINI. Le Pardon et la Réconciliation ne sont en rien urgents par rapport à la JUSTICE ET A LA VERITE. Doux rêves mais il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs.

  • Le 6 janvier 2016 à 14:49, par ladji En réponse à : Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

    Le pardon n’est offert ni aux fuyards comme Blaise et son petit frère, les présumés assassins de Thomas Sankara, ni aux initialement pauvres qui se sont enrichis sur le dos de la majeure partie du peuple. :
    Le pardon signifie la reconnaissance d’un mal fait à autrui, une communauté, un Peuple, une Nation.
    Que ceux qui veulent le pardon re-viennent au pays, reconnaissent leurs fautes/crimes de sang ou economiques et, c’est alors que la situation pourrait se decanter.
    Non au pardon par correspondance avec des milliards volés gardés dans les banques étrangères et des familles entières plongées dans chagrin
    Les anciennes relations entre les individus ne sauraient être un tremplin pour passer en pertes et profits le bilan criminogène de 27 ans de règne de l’empire du mal

  • Le 6 janvier 2016 à 15:02, par DAO En réponse à : Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

    bonne et heureuse année à Faso.net. je profite de l’occasion pour lui demander s’il était possible d’écrire ses articles en format plus gros ! j’ai personnellement de la peine à lire ses articles depuis un certain temps tellement ils sont minuscules ! pourtant ce n’était pas ainsi avant ! (même si rien ne sera plus comme avant... RIRES !!!) cela fait mal aux yeux et lorsque l’article est long alors j’abandonne !

    merci de me comprendre !

  • Le 6 janvier 2016 à 21:26, par Veritas Lagui Adama Beeh ? En réponse à : Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

    Ladji, etes- vous la meme personne qui s’ appelle lagui adama et qui nous pompait l’ air du temps du petit petit president que nous avons bruler le chateau hante et puis la maman de sa femme a foui sans sipo et avec des tapettes ?Si ti vois petit petit president courir et dariere elle ya sa belle- maman, c’est que ya le peuple dariere leur deux. Lagui Adama, tu nous manque meme fort quoi ! Dieu n’est pas boiveur de sang. C’est moi Veritas Lagui Adma Beeh ?, ye te dis meme et ya fohi ! Fo beeh yenni monh ha monha ? Le pays nous appartient. Le Rocco est la. Tu veux tu veux pas, fut sauter en l’ air et cale- toi la bas meme. J’ arrive a Cotonou dans deux simenes pour rkiperer mon kontinair. On se pinse , non ? Toute la semaine, je serai au port pour dedouaner mes marchandises. Apres quoi je viens a Nandiagou dedouaner mes marchandises en propre. Nous on fait pas les affaires par la force parce que on se croit proteger. C’est Dieu qui protege, c’est pas l’ homme. Parce la ou l’ homme est ;la, sa force, c’a finit rapidos. meme 27 ans apres, ca finit.

  • Le 12 janvier 2016 à 20:19, par Yao En réponse à : Situation politique nationale : Au nom du droit de rêver

    mon type ! C’est bon, bien de rêver. Mais, attention à des rêvasseries au Faso

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