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Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

Publié le dimanche 20 décembre 2015 à 00h00min

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Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

Le Collectif des jeunes leaders du Burkina n’est pas du tout content du positionnement des jeunes sur les listes électorales et des « piètres résultats » engrangés par ceux-ci au lendemain de l’élection législative de fin novembre. « Nous n’avons que 5 jeunes élus sur les 127 députés », c’est le triste constat que les responsables du collectif ont fait lors d’une conférence de presse ce 17 décembre 2015 à Ouagadougou.

Pourtant, avec l’existence d’un cadre juridique pertinent et des politiques publiques sur les droits des jeunes, ces derniers s’étaient pris à espérer.

Même les « efforts consentis par les partis politiques dans l’inscription des jeunes sur les listes électorales » n’ont pas suffi selon Ma-Arouf Nebié coordonnateur national du réseau jeunesse et politique en Afrique, puisque « l’analyse des résultats des dernières élections législatives montre que les jeunes et les femmes sont les parents pauvres de cette élection ». Avec ses camardes, il constate amèrement que « sur les 127 élus, il n’y a que 5 qui ont moins de 35 ans »

Pire encore pour les femmes, il y a une dizaine d’élues, un chiffre à la baisse par rapport à la défunte assemblée nationale.

En plus, les grandes villes qui devraient donner l’exemple restent à la traine. « Les provinces du Kadiogo et du Boulkiemdé enregistrent chacune une élue ; tandis que les provinces du Houet et du Yatenga n’enregistrent aucune élue » constate le principal animateur du point de presse qui explique « ces piètres résultats », par « le mauvais positionnement des jeunes et des femmes sur les listes électorales et par des problèmes structurels liés au statut de ces couches sociales ».

C’était donc l’occasion pour le collectif d’interpeller les nouvelles autorités, particulièrement le président élu Roch Marc Christian Kaboré, « afin que le attentes et les droits des jeunes, et des femmes, soient au cœur des politiques publiques ».

Au-delà du constat de la situation, la coalition a recommandé des mesures pour contribuer à augmenter l’influence et la participation des jeunes.
-  Renforcer l’autonomisation socio-économique des jeunes à travers l’initiation d’une étude pour évaluer les effets et impacts des politiques d’autonomisation des jeunes mises en place au Burkina Faso,

-  Renforcer l’offre de formation en entreprenariat

-  Instituer un quota de jeunes (définis comme ayant entre 18 et 35 ans) de 30% sur les listes électorales et de 10 dans les postes nominatifs.

« Nous recommandons fortement que le quota de 10% soit respecté dans la formation du prochain gouvernement, ainsi qu’au niveau des postes de responsabilités au sein de la nouvelle Assemblée nationale » ; aussi bien dans ses différents bureaux, que dans les groupes parlementaires.

Ma-Arouf Nebié précisera cependant que « le quota ne signifie pas une remise en cause du principe du mérite », mais c’est parce que le collectif est convaincu qu’il existe dans notre pays « des jeunes motivés, compétents et engagés » et qu’il faut leur donner l’opportunité de servir la nation.

Pour y arriver, le Collectif des jeunes leaders du Burkina (CJLB) invite les acteurs à s’impliquer davantage. A l’Etat burkinabè d’adopter une loi instituant les quotas en faveur des jeunes ; aux partis politiques de soutenir le plaidoyer pour l’adoption de cette loi ; aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’à la société civile de continuer d’accompagner les jeunes dans leur lutte noble pour la démocratie et l’Etat de droit ; et aux jeunes eux-mêmes de s’engager pleinement afin de mieux défendre leurs intérêts et à accomplir leurs devoirs civiques et politiques.

Pour les élections législatives, les dés sont déjà jetés et il faut attendre encore cinq ans pour espérer améliorer la situation. Mais en attendant, le Collectif des jeunes leaders du Burkina demande aux nouvelles autorités élues d’impliquer davantage les jeunes dans la gouvernance du pays et à les impliquer dans les instances juridictionnelles. Il mène donc un plaidoyer pour que des jeunes soient représentés dans le prochain gouvernement.

« Nous demandons que les jeunes soient nommés dans le prochain gouvernement », a conclu Yuho Yvette.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 décembre 2015 à 15:10, par mermoz En réponse à : Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

    AU LIEU DE CHERCHER DU TRAVAIL VOUS VOULEZ A 18 ANS ÊTRE DÉPUTÉ OU MINISTRE c’est inconcevable ! Toujours la courte échelle. Retournez à l’école et apprenez vos leçons bande de fainéants.

  • Le 21 décembre 2015 à 01:55, par AD En réponse à : Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

    Mes cher frères et sœurs, pour le bonheur et le développement de notre cher nation, je suis tout affait d’avis avec vous du renforcement de l’offre de formation en entreprenariat ainsi que tout autre formation professionnels nécessaires à l’acquisition du savoir-faire.
    Cependant, je ne suis pas d’avis avec vous sur vos demandes politique, chaque Burkinabe doit mériter, et la politique ne doit pas être une fonction. La politique doit incarner des personnes prêtent à se sacrifier pour leur people, dormir l’estomac vide quand il n’y a pas suffisamment pour les gouvernées. Votre participation au développement de la nation ne se limite pas donc en politique et n’est pas la seule alternative pour votre épanouissement et a une participation réel au développement de notre cher Burkina Faso.
    Nous sommes une jeunesse dont le système éducative du moment ne répond plus aux exigences du moment. Notre lutte doit être à une réforme de l’éducation afin de nous permettre d’être compétitive sur le marché de l’emploi local et international en sachant utiliser notre intellectuelle et physique au profit du développement de la nation.
    Dans qu’elle pays démocratique avez-vous vu des quotas pour satisfaire les aspirations politiques d’un groupe ?
    Nous sommes une jeunesse en majorité incapable d’applique les connaissances et savoirs théorique que notre système éducationnel nous offre.
    Donc, luttons pour une éducation qualitative, effective, et efficiente,
    Luttons à la formation en entreprenariat et à la création d’entreprise,
    Travaillons à changer nos mentalités du gain facile,
    Continuons à lutter pour une instauration réelle d’une politique démocratique avec des responsables prêt à se sacrifier pour un développement réel de notre nation,
    Consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons,
    J’espère que Ma-Arouf Nebié mange bien le tôt avec sauce de voga, le baigdo ou gonre, le souma, beiga (rire)
    Bonne chance à tous et je vous souhaite plain succès dans la vie,

  • Le 21 décembre 2015 à 02:20, par Sans rancune En réponse à : Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

    Hey vous là ! Cessez de quémander et accéder aux différents postes en travaillant. Etre député ou ministre, ça s mérite.

  • Le 21 décembre 2015 à 09:13 En réponse à : Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

    Vous ne vous trompez pas de combat ? J’ai l’impression que vous limitez la barre jeunesse à 35 ans. Alors pour permettre le débat, définissez nous d’abord qui est jeune.

  • Le 21 décembre 2015 à 15:43, par pol En réponse à : Elections législatives de novembre 2015 : Le Collectif des jeunes leaders du Burkina « déçu » du sort des jeunes

    bande de truands ! pensez vous qu’a 42 ans je ne suis pas jeunes ?

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