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Education inclusive : Les 9 « remèdes » des acteurs

Publié le samedi 19 décembre 2015 à 20h17min

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Education inclusive : Les 9 « remèdes » des acteurs

Ouvert le 16 décembre dernier, l’atelier sous-régional sur l’éducation des enfants handicapés visuels de l’Union africaine des aveugles (l’UAFA) Zone 2 Afrique de l’ouest francophone, s’est achevé dans la soirée de ce vendredi 18 décembre 2015. A l’issue des travaux, la centaine de participants ont formulé des recommandations tendant à l’élaboration d’une stratégie commune de l’éducation inclusive dans la sous-région. La cérémonie de clôture a été présidée par le directeur général de l’éducation de base.

« Les enfants en situation de handicap ne sont peut- être pas des enfants comme les autres, mais comme les autres, ce sont des enfants ». Cette conviction de Seydou Dramé, directeur général de l’éducation de base, l’Union nationale des associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) l’a comprise il y a une trentaine d’années de cela. Et en 2009, elle a mis en œuvre un projet dénommé « Accès à l’éducation spécialisée et intégrée adaptée pour des enfants vivant avec un handicap visuel au Burkina Faso ». Grace au soutien technique et financier de l’ONG belge Sensorial Handicap Corporation (SHC) et avec le concours du Secrétariat national de l’enseignement catholique (SNEC), ce projet inspire les pays de la sous-région. Une centaine de participants sont venus partager leurs expériences, durant trois jours, et ont réfléchi sur la stratégie commune à adopter pour une éducation inclusive réussie pour les enfants en situation de handicap et particulièrement ceux qui ont une déficience visuelle.

Recommandations
Neuf recommandations ont été formulées par les participants. Il s’agit de :

• Renforcer les mécanismes de vulgarisation et d’application de tous les textes juridiques relatifs aux droits des personnes handicapées ;
• Mettre en place une base de données fiable des personnes handicapées ;
• Assurer la prise en charge psychosociale et scolaire des enfants handicapés visuels ;
• Assurer la formation initiale et continue des acteurs en tenant compte des spécificités du handicap ;
• Généraliser la pratique de l’éducation inclusive dans la sous-région ;
• Renforcer l’équipement des structures d’accueil en matériels adaptés et/ou spécifiques et performants ;
• Relire et appliquer les textes fixant les conditions de recrutement aux différents concours afin de prendre en compte les personnes handicapées ;
• Renforcer la coopération sud-sud des organisations et des structures de promotion des personnes handicapées pour une meilleure synergie d’actions ;
• Faire adopter un « budget inclusif » par les Etats en tenant compte des différents handicaps.

Seydou Dramé rassure
Le directeur général de l’éducation de base a rassuré les participants que ces recommandations formulées seront « examinées avec une attention particulière » par son ministère de tutelle. Par ailleurs, il fait remarquer que « l’éducation inclusive est en friche dans nos différents champs et c’est main dans la main que nous pouvons engranger des victoires communes pour une société inclusive sans discrimination, une société éprise de paix, d’équité et de justice ».

L’Etat peut le faire
« Le handicap n’est pas une fatalité », soutient Guy Yaméogo, président de l’UN-ABPAM. A sa suite, Justine Kaboré, éducatrice spécialisée, a invité l’Etat à « suivre le modèle de l’enseignement catholique, d’avoir une petite école et de grandir ». Car le projet mis en œuvre en partenariat avec la SNEC a permis de réaliser 24 classes, de former des enseignants... Un réseau sera bientôt mis en place afin d’inciter les gouvernants à se pencher plus sur l’éducation inclusive.
Pour Yao Kouassi Norbert, président de la fédération des aveugles de la Côte d’Ivoire, son pays compte bien s’inspirer de l’expérience du Burkina Faso en matière d’éducation inclusive. Au bord de la lagune Ebrié, l’éducation inclusive est réservée au ministère des affaires sociales, ce qui ne permet pas une harmonisation de la rentrée des classes bien que les examens de fin d’année se déroulent au même moment. Et puisque la question du handicap est transversale, Yao dit apprécier le fait qu’il y ait une direction de l’éducation inclusive au sein du ministère de l’éducation nationale burkinabè.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2016 à 14:28, par Badaku Maurice En réponse à : Education inclusive : Les 9 « remèdes » des acteurs

    Bonjour à tout le monde,

    C’est en classe que tout se joue. Il faut impérativement penser à la formation des enseignants sur les pratiques réussies de l’éducation inclusive. Et pour mieux convaincre les décideurs montrer que c’est une démarche pédagogique qui favorise la réussite de tous les enfants.

    Merci

    Le chef du village du mont Kloto au Togo

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