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Bobo-Dioulasso : C’est parti pour le Salon du livre de jeunesse et de la littérature orale

Publié le mardi 15 décembre 2015 à 22h18min

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Bobo-Dioulasso : C’est parti pour le Salon du livre de jeunesse et de la littérature orale

« Les enjeux de la conservation du patrimoine immatériel dans les pays d’Afrique de l’Ouest », c’est la matière à réflexion de la 5ème édition du Salon international du livre de jeunesse et de la littérature orale (SILLOB). Ouvert ce lundi 14 décembre au cours d’une cérémonie présidée par Germain Pimé et parrainée par Ousmane Sanou à la place des martyrs de Bobo-Dioulasso, plusieurs activités notamment des conférences, des dédicaces, des expositions… seront au rendez-vous pendant une semaine, du 14 au 20 décembre 2015.

Promouvoir et valoriser le livre et la littérature orale, est depuis 5 ans, un combat pour la maison de la parole à travers le Salon du livre de jeunesse et de la littérature orale (SILLOB). Pari réussi pour cette édition qui se tient dans un contexte assez particulier. A la place des martyrs ce lundi, des acteurs du domaine n’ont pas marchandé leur participation à la cérémonie d’ouverture.
Abdoulaye Ouattara, commissaire général du Sillob ne cesse pas de souligner l’importance de la littérature dans les actions de développement. « La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. (…) mettez des livres partout », argue-t-il. Et le conserver, selon le directeur régional des Droits humains et de la promotion civique, Germain Z. Pimé, est un élément essentiel de la culture d’un groupe. « Il est un vecteur d’identification et de cohésion sociale. Il est également porteur d’enjeux économiques et sociaux. Il fournit des repères et aide ainsi à structurer la pensée de ceux qui appartiennent à la culture qu’ils véhiculent et dont ils découlent », étaye le directeur régional.
Pour lui, le thème de cette 5ème édition du SILLOB est interpellateur à plus d’un titre sur la nécessité d’œuvrer à une meilleure conservation du trésor vivant. Il ne faut donc pas, insiste Germain Pimé, que les nouvelles technologies de l’information et de la communication effacent la transmission orale des savoirs même si elles demeurent, aujourd’hui incontournables au sein du système éducatif. Il a donc, pour sa part invité les organisateurs du SILLOB à la célébration du renouveau du livre dont la place au sein de l’école est primordiale et essentielle dans la chaine éducative. « Le livre, ajoute le parrain Ousmane Sanou, concentre la plupart des questions que l’on se pose sur l’économie de la culture et bien d’autres, d’où la nécessité pour tous et selon ses moyens d’investir auprès de la maison de la parole afin de pérenniser cette activité ».
La 5ème édition du SILLOB connaitra un concours de conte et de slam que le parrain a fièrement salué avant d’encourager la Maison de la parole dans cette dynamique. Il a pour l’occasion invité les jeunes à la lecture et les parents à leur en procurer autant que possible.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 décembre 2015 à 12:52, par weldone En réponse à : Bobo-Dioulasso : C’est parti pour le Salon du livre de jeunesse et de la littérature orale

    bon courage pour tout ce que vous faites pour la culture et la promotion du livre !

  • Le 16 décembre 2015 à 21:57, par NGNAOUSSI ELONGUE Cédric En réponse à : Bobo-Dioulasso : C’est parti pour le Salon du livre de jeunesse et de la littérature orale

    Beaucoup de courage et bonne continuité dans vos actions à la Maison de la Parole pour l’organisation de ce Salon International qui n’a surement pas dû être aisé à organiser. Néanmoins de pareilles initiatives sont nécessaires pour valoriser la place du livre dans la construction identitaire et sociale qu’il joue. La littérature de jeunesse encore plus puisqu’elle façonne l’imaginaire du jeune et l’amène à developper une poétique de relation assez tôt. Poétique nécessaire pour affronter les situations de crises et de rejet de l’altérité que nous vivons actuellement de par le monde. Je poursuis d’ailleurs un master à l’Université Senghor portant sur la promotion de la littérature de jeunesse à travers la création de site web et d’un centre de documentation pour diffuser cette tranche du secteur littéraire aujourd’hui à l’abandon dans certains pays africains.
    La littérature orale aussi m’intéresse puisque l’oralité a une essence africaine avec les griots, les conteurs et rencontres sous l’arbre à palabres. Je suis également défenseur de la sauvegarde de cette tradition orale à travers la pratique de l’art oratoire (Réseau International pour la Promotion de l’Art Oratoire en Afrique Caraibe Pacifique) afin d’organiser des championnats d’éloquence et de débat structuré où la parole devient un vecteur d’échange mutuel et culturel, developpant l’esprit critique de la jeunesse africaine.

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