Parlant des deux journalistes, le Dr Bétheo Nébié, directeur de l’Institut des peuples noirs cite cet adage : « Quand l’enfant pleure la mort de son père, c’est l’honneur de la mort. Mais quand c’est le père qui pleure la mort de son enfant, c’est la honte de la mort ». Dans le cas d’Osiris et Bakary, c’est la honte de la mort, a-t-il souligné.
En effet, le sort a voulu que ces deux journalistes nous quittent très tôt. Cependant, leurs ouvres font d’eux, des hommes inscrits dans l’immortalité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, la soirée a débuté par une minute d’applaudissements en l’honneur des illustres disparus.
A cet effet, Cherif Sy précise : « Ces deux hommes, on peut ne pas les apprécier. Mais il y a une chose qu’il faudrait reconnaître. C’étaient des hommes qui aimaient leur travail. C’étaient des journalistes passionnés ».
Présentant Osiris, le Docteur Nébié qui l’a côtoyé depuis les années 89, le décrit comme un panafricaniste engagé à travers « la génération Cheik Anta Diop », une personne qui aime les choses inédites.
Bakary Ouattara, lui est présenté par son ancien stagiaire et ami Geoffroy Vaha, comme « quelqu’un qui aime la vie, ouvert et toujours disposé à donner un coup de main à ses petits frères ». A cet effet, c’est avec affection qu’il l’appelait « koro Bak ».
De Osiris Sawadogo et Bakary Ouattara, on retiendra d’eux, des journalistes dévoués et passionnés. Des hommes qui ont eu une vie intense, tournée vers un objectif. Et de toutes les façons, comme l’a précisé Salif Sanfo, maître de cérémonie de la soirée d’hommage, « s’il y a un examen auquel personne ne va échouer, c’est celui que Osiris et Bakary ont réussi le même jour ».

Nicole Ouédraogo
lefaso.net