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Economie numérique : Vers une libéralisation des données dans le secteur de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement

Publié le lundi 7 décembre 2015 à 23h44min

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Economie numérique : Vers une libéralisation des données dans le secteur de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement

Réunis à Ouagadougou du 7 au 8 décembre 2015, des acteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement participent à un atelier sur l’impact de l’Open Data (Données ouvertes) dans lesdits secteurs. Organisée par l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), cette rencontre vise à encourager les services publics, le secteur privé et les organisations de la société civile à mettre leurs données de façon libre et gratuite à la disposition du public burkinabè. C’est Aly Traoré, secrétaire général du ministère de l’agriculture et des ressources hydrauliques qui a présidé la cérémonie d’ouverture.

La plupart des secteurs clés de l’économie burkinabè rencontrent des difficultés liées à la fiabilité, ou le cas échéant, à la disponibilité des données. Pourtant la libéralisation de ces données relève d’un devoir de transparence et de redevabilité des gouvernants. Cette question, maintes fois relevée par les acteurs, est au cœur de l’atelier qu’organise l’Agence nationale de promotion des TIC au profit des intervenants des secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement. A travers sa démarche dénommée Open Data soutenue par la Banque mondiale et IRC, l’ANPTIC encourage principalement les services publics mais aussi le secteur privé et de la société civile, à mettre à disposition de façon libre et gratuite, des données électroniques.

Avantages de l’OPEN DATA
Selon le directeur général de l’Agence, Alfred Sawadogo, ces données pourront être exploitées par des chercheurs ou de jeunes développeurs « pour créer de la valeur ajoutée par le développement de e-services et de startup ». Mais avant d’y arriver, les acteurs doivent se pencher sur la problématique de l’ouverture et de la mise à disposition des données mais aussi sur les données qu’il convient d’ouvrir au public dans l’urgence.

« Sans données fiables, il n’y a pas de développement », dixit Seydou Traoré, spécialiste en eau et en assainissement à la Banque Mondiale. A l’en croire, l’institution financière a toujours eu le sentiment qu’il y avait « une sorte de négligence voire de faiblesse par rapport à la fiabilité et à la diffusion des données ». Cette question mérite, selon lui, plus d’attention surtout à l’orée des Objectifs de développement durable (ODD) où la fiabilité des données doit précéder l’innovation dans la lutte contre la pauvreté.

Pour Aly Traoré, l’accès aux données est primordial aussi bien pour les exploitants que pour le ministère de l’agriculture et des ressources hydrauliques. Cela permet aux premiers de comprendre les effets des changements climatiques afin de mieux gérer leurs exploitations ; et au second de « mieux planifier et exécuter les politiques de développement de l’agriculture et de l’eau au profit de la population ».

Avant de clore son discours, le secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture a salué cette initiative de l’ANPTIC qui vient s’ajouter au succès de sa plateforme innovante « Open elections » qui a permis aux Burkinabè de suivre « presqu’en temps réel » les résultats de l’élection présidentielle du 29 novembre.

Une réponse aux aspirations d’une jeunesse insurgée
En rappel, l’Open Data appliqué au secteur de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement est une composante du « BODI » (Burkina Open Data Initiative) mis en place en 2013 par l’ANPTIC. A travers ce dernier, financé par la Banque mondiale à hauteur de 180 millions de francs CFA, le gouvernement burkinabè ambitionne améliorer la transparence et la redevabilité, renforcer l’efficacité de l’action publique et créer des richesses. Pour Aly Traoré, tout cela répond aux aspirations de la jeunesse insurgée des 30 et 31 octobre 2014.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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