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Bobo-Dioulasso : Les autorités religieuses et coutumières échangent pour des élections apaisées

Publié le mardi 1er décembre 2015 à 00h43min

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Bobo-Dioulasso : Les autorités religieuses et coutumières échangent pour des élections apaisées

Samedi 28 novembre, veille des élections présidentielle et législatives. A l’initiative du réseau d’action pour la démocratie de la région des Hauts-Bassins, le chef coutumier de Dagasso et le Cheick Ismael Démé ont échangé avec des jeunes de Bobo-Dioulasso sur la nécessité d’une cohésion sociale.

La période des élections est très souvent un moment crucial pour une Nation. C’est fort de ce constat que le réseau d’action pour la démocratie dans la région des Hauts-Bassins a organisé une conférence publique au profit des jeunes de Bobo-Dioulasso pour la consolidation de la paix au Burkina après ces élections. Ont animé la conférence : le chef coutumier de Dagasso et le Cheick Ismaël Démé. Pendant près d’une heure d’horloge, les deux autorités ont échangé sur l’importance de la cohésion sociale dans une communauté. Le Burkina, confie le chef coutumier de Dagasso est un pays à forte diversité culturelle. « Il y a par exemple plusieurs ethnies et bien d’autres communautés étrangères. Cela est très important dans un pays », explique le chef coutumier. Les religions, ajoute Cheick Isamel Démé, ont toujours prôné l’amour du prochain. Les violences, toute forme soient-elles, sont expulsées par l’islam, qui rappelle le Cheick, est amour. Les deux conférenciers ont énormément insisté sur la question de l’unité. Pour eux, les élections ne doivent en aucun cas diviser les fils et les filles du pays. « Les résultats d’une élection ne doivent pas remettre en cause ce qui unit déjà. Car ce qui unit est plus fort que les divergences politiques », indique le chef coutumier. Les conférenciers ont fait savoir aux jeunes que toute autorité coutumière ou religieuse digne de ce nom ne peut cautionner la violence. Ils ont pour ce faire insisté sur la neutralité des autorités, ce qui ne veut pas non plus dire qu’elles ne doivent pas avoir de point de vue.

A travers ces échanges, l’objectif selon Docteur Medard Sanwé Kienou, est aussi d’éviter toute crise post électorale, mais surtout d’amener les acteurs politiques à avoir une attitude républicaine tout en sensibilisant les populations afin qu’elles ne cèdent pas à la violence en cas de protestation, mais à plutôt opter pour la voix judiciaire. « Nous voulons que les élections se passent dans un climat apaisé, pacifique afin que nous puissions franchir le cap de la transition », indique Docteur Kienou, confiant être très satisfait de l’engouement mais aussi du fait que les autorités religieuses et coutumières ont une voix qui peut aller au-delà de leurs communautés.
En rappel, le Réseau d’action pour la démocratie (RAD) est une organisation de la société civile qui existe depuis déjà 5 ans et qui intervient dans le domaine de l’éducation civique, dans le dialogue démocratique, de la bonne gouvernance.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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