Il était 5heures 50 minutes, lorsque le gouverneur de la région des Hauts-Bassins est arrivé à la direction régionale de l’Action sociale ou sont logés quatre bureaux de vote. Un démarrage difficile, constate déjà le gouverneur Alfred Gouba. A 6heures, les bureaux ouvrent. Après les vérifications, l’autorité vote : pour la présidentielle, et les législatives. A sa sortie des urnes, il a laissé entendre que : « le début n’est certes pas facile, mais j’espère qu’au fur et à mesure, les choses rentreront dans l’ordre ». Alfred Gouba a aussi souhaité que le scrutin se passe dans le calme et dans la discipline. Il a aussi formulé le vœu de fair-play et d’acceptation des résultats.
A l’Action sociale, les électeurs attendaient depuis 5heures du matin. Aux environs de 6h42, Sou Sami ne retrouve pas son bureau de vote. « Il faut qu’on retrouve le bureau pour que je vote. Je ne peux pas me déplacer pour rien », dit-il l’air fâché. Pourtant dans ce centre, l’on constate qu’il a quatre bureaux de vote : les bureaux 1, 1 bis, 2 et 3. Malheureusement, Sou Sami ne retrouve son nom sur aucune des listes dans ces différents bureaux.
De l’école Farakan, Djeneba Sanou a tout simplement décidé de rentrer chez elle à la maison avec sa carte d’électeur. Elle n’a pas pu accomplir son devoir parce que son nom ne figurait pas sur la liste. A la question de savoir pourquoi une telle situation, la présidente du bureau 7, dira que seule la Commission nationale indépendante peut l’expliquer. « Quand on ne retrouve pas le nom sur la liste, on ne peut pas voter », dit-elle. Dans ce centre, faut-il noter que quatre bureaux sont logés dans une même classe. Ce sont les bureaux 5 et 11, et les bureaux 4 et 10.
Kadi Diomandé fait un scandale
Kadi Diomandé est une militante de première heure du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Elle a accompli son acte à l’école Niénéta où l’affluence était très forte. Après un tour de tous les bureaux de vote, son attention est portée sur un monsieur tenant une liste sur laquelle figuraient des noms d’électeurs. Il dit avoir imprimé sa liste du site de la CENI pour aider les gens à voter. Chose que Kadi Diomandé ne trouve pas normale. « Ce n’est pas normal. Ce sont les gens du MPP. Ils appellent les gens et leur demandent s’ils veulent voter MPP. Lorsqu’ils répondent par l’affirmative, ils te montrent le nom, et la personne va voter », explique- t- elle, furieuse. Ces cris ont alerté nombre de personnes et même la sécurité qui a essayé d’en savoir davantage. Après les explications du « suspect », il a été soutenu par une partie des électeurs qui trouvaient son acte louable. C’est dame Kadi Diomandé qui était finalement la risée de l’assistance.
A l’école Colma, tous les bureaux de vote ont ouvert. Tout va pour le mieux en dehors du problème général qui est que des électeurs ont leurs cartes, mais n’ont pas leurs noms sur les listes. Idem au niveau du Centre Siraba, l’école Centre, l’école Tougaie, Yeguere, Kôkô etc. A l’école Accart-ville Sud, c’est un cas d’enrôlement suspect qui a été constaté au bureau n°2. Selon le président de ce bureau, une dame serait venue avec deux cartes non identiques. Elle n’a donc pas pu voter. Jusqu’à 12heures, en dehors des cas suscités, tout semble se passer bien à Bobo-Dioulasso. Il faut également souligner que dans tous les bureaux de vote, des délégués des partis politiques veillent au grain. Les observateurs nationaux et internationaux aussi.

Bassératou KINDO
Lefaso.net