Mettre en place un dispositif d’observation des élections, contribuer à l’instauration d’un climat de confiance, à la promotion d’une culture de non-violence ainsi qu’au respect des droits de l’Homme avant et après les élections couplées au Burkina Faso. Telles sont entre autres les missions d’observation du Réseau des organisations de la société civile pour une observation citoyenne des élections (RESOCEL). Mise en place depuis janvier 2015, cette plateforme bénéficie de l’accompagnement financier de l’organisation internationale de la francophonie et l’appui technique de Gorée Institute. Elle regroupe plus de 100 organisations de la société civile burkinabè réparties sur tout le territoire national, évoluant dans les domaines des droits de l’Homme, de la gouvernance, de la démocratie, du développement local etc.

Pour le chargé de mission, Bruno N. Zidouemba, la mission d’observation du RESOCEL s’articule autour de 3 composantes. Il s’agit d’abord d’un groupe de coordination et de contact, ensuite d’un déploiement de 300 Observateurs le jour du scrutin pour le monitoring du scrutin avec un système de remontée de données en temps réel. Enfin, une cellule de coordination de l’observation électorale hébergeant un plateau de remontée des informations par téléphone, d’analyse de situation et de prise de décision en temps opportun.

Cette méthodologie, à en croire le chef de mission, se veut une manière pour pouvoir interagir avec les observateurs déployés sur toute l’étendue du territoire et de faire une remontée d’informations relatives au déroulement du scrutin. Aussi, l’objectif a-t-il dit, est d’être en permanent contact avec les observateurs sur le terrain, de recevoir des alertes, les traiter via une plateforme technique Ushahidi et les remonter au niveau des autorités compétentes pour des correctifs s’il y a lieu.

Sans détour, il a révélé les observations louables faites par le RESOCEL depuis le début du processus électoral. Ce sont :
  l’apaisement de l’atmosphère électorale malgré les évènements récents ayant occasionné une revue du calendrier électoral,
  les bonnes dispositions dont a fait montrent la CENI pour la tenue des scrutins
  les bonnes dispositions et l’esprit positif manifesté par toute la classe politique,
  la publication à temps de la carte électorale…

Au regard de cette situation, le Réseau des OSC recommande le respect par tous les acteurs politiques nationaux et organisations internationales, africaines et sous régionales de l’expression populaire. Conscient que la démocratie ne peut se réaliser sans responsabilité et l’approche constructive, « la plateforme appelle l’attention de la CENI sur la nécessité de continuer à s’inscrire dans la dynamique de dialogue avec toutes les parties prenantes et donner tous les gages possibles pour garantir un scrutin équitable et crédible ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net