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Elections 2015-2016 : le Mouvement Soyons Sérieux s’insurge contre la violation de la loi et les velléités de holdup électoral

Publié le vendredi 27 novembre 2015 à 02h18min

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Elections 2015-2016 : le Mouvement Soyons Sérieux s’insurge contre la violation de la loi et les velléités de holdup électoral

Dans vingt quatre (24) heures la campagne électorale se terminera avec la tenue des élections couplées, présidentielles et législatives le dimanche 29 novembre 2015. Les Burkinabè des villes et des campagnes iront donc choisir librement dans les urnes les dirigeants (Président du Faso et députés) qui présideront à leur destinée pour les cinq (05) prochaines années.

Cependant le Mouvement Soyons Sérieux (MSS) voudrait dénoncer les violations flagrantes de la loi n°005-2015/CNT du 7 avril 2015, portant modification du code électoral et de celle n°004-2015/CNT du 3 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso. En effet, la quasi-totalité des candidats et des partis politiques en compétition ont rivalisé de publicité et de propagande sauvage et agressive à travers des affichages anarchiques et l’usage de tout support à leurs effigies. Pire, des actes constitutifs de corruption électorale telles les distributions de billets de banque, de carburant ou de bon de carburant à des militants ont également jalonné la vingtaine de jours de la campagne électorale. Et pourtant le code électoral est clair : « les pratiques publicitaires à caractère politique, l’offre de tissus, de T-shirts, de stylos, de porte-clefs, de calendriers et autres objets de visibilité à l’effigie des candidats ou symbole des partis, ainsi que leur port et leur usage, les dons et libéralités ou les faveurs administratives faits à un individu, à une commune ou à une collectivité quelconque de citoyens à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote et ce, 90 jours avant tout scrutin et jusqu’à son terme ».

Le MSS déplore le silence complice, voire coupable des autorités de la Transition qui légitime toutes ces violations. Plus qu’une fuite de responsabilité, cette situation s’apparente à une incapacité de celles-ci à faire prévaloir son autorité à assurer le respect des textes, des lois et des engagements encadrant le processus électoral. Fort de ce constat et au regard de la virulence des propos de certains candidats et de leurs militants ; conjugués avec la tension qui monte crescendo au sein des différents états majors des partis politiques, le Mouvement s’inquiète sur le respect de l’autorité de l’Etat et la maîtrise des éventuelles contestations à l’issu des publications des résultats.

C’est pourquoi, le MSS félicite les mesures déjà prises par le département en charge de la sécurité à cet effet. Il les encourage à redoubler de vigilance et à mettre tous les moyens nécessaires pour une meilleure sécurisation du processus électoral.

Aux partis politiques en compétition, le MSS les invite à faire confiance à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en acceptant dans un esprit démocratique, patriotique et de fair-play les résultats provisoires qui seront publiés.

Aux partis politiques ayant des velléités de fraude et/ou de holdup électoral et qui voudraient s’autoproclamer vainqueurs avant la publication des résultats provisoires, le MSS les met en garde et les tiendrait entièrement responsables en cas de crise postélectorale.

A la jeunesse consciente et responsable, le Mouvement les exhorte à sortir massivement pour voter le 29 novembre 2015 afin de marquer définitivement sa ferme volonté de décider du choix de ses dirigeants.

« Je vote et je rentre », parce que je fais confiance à la CENI !
Que Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !

Ni ingérence, ni indifférence pour un Burkina Faso meilleur !

Fait à Ouagadougou, le 26 novembre 2015

Pour le MSS
Le Coordonnateur National

S. Frédéric ZOUNGRANA

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