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Bobo-Dioulasso : Près de 1000 plants de bambou pour protéger les berges du Kou

Publié le lundi 23 novembre 2015 à 22h58min

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Bobo-Dioulasso : Près de 1000 plants de bambou pour protéger les berges du Kou

A l’initiative du comité local de l’eau du Kou (Cle-kou), environ 1000 plants de bambou ont été mis en terre ce lundi 23 novembre, pour protéger les berges du Kou à Sonsongona, village situé à une quinzaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso.

Les berges du Kou se meurent. Ensablement, déviation du cours d’eau, étouffement par les arbustes, c’est à ce spectacle qu’assistent tous les jours les acteurs de l’eau et les populations riveraines de la rivière. Un spectacle désolant selon Marius Sanou, directeur provincial de l’agriculture du Houet, par ailleurs secrétaire général du Cle-kou qui doit prendre fin. Il a, avec d’autres acteurs sonné l’alarme qui a été entendue par l’Agence de l’eau du Mouhoun. Elle vient après la signature d’un protocole d’appui, injecter quelques millions de FCFA pour l’achat de plants et l’organisation d’une activité de reboisement, qui a eu lieu ce lundi 23 novembre. Un lundi des grands jours dans le village de Sonsongona, ou femmes, hommes et enfants ont activement pris part au reboisement. Pour Marius Sanou, ce reboisement est une réponse à la protection des berges du Kou, qui depuis un moment fait l’objet de dégradation, soit du fait des activités humaines à travers la production, soit par l’étouffement des arbustes et/ou autres. Cette situation, dit-il, a entrainé l’ensablement et les berges sont aujourd’hui décapées.
L’activité de reboisement, explique M. Sanou, s’effectue en deux étapes, à savoir une partie communautaire qui a consisté à la mise en terre de près de 1000 plants servant de barrière. La deuxième activité est individuelle à la demande des populations qui avaient sollicité divers types de plants pour protéger leurs champs.

Du bambou pour bien protéger la rivière
« Nous avons choisi le bambou dans le cadre de la protection de ces berges parce que le système racinaire du bambou permet de fixer durablement les berges. Autrement dit, le bambou a un système racinaire fasciculé qui permet de bien fixer le sol », précise le directeur provincial de l’environnement et des ressources halieutiques du Houet, Ali Coulibaly. Après une séance d’explication sur comment bien planter, il a promis aux populations une suivi technique afin d’évaluer l’état de végétation des plants. L’assurance a également été donnée par Marius Sanou pour le contrôle technique par les services de l’environnement pour suivre au mieux la protection des berges. Et l’espoir pour Evariste Zongo, chef de service des ressources en eau est que les plants survivent et jouent le rôle pour lequel ils ont été mis en terre. Quant aux solutions contre la dégradation des berges du Kou, l’Agence de l’eau du Mouhoun s’engage à accompagner le Cle-kou qui doit, selon Evariste Zongo exprimer les besoins pour un éventuel appui.
Il est à noter que l’Agence de l’eau du Mouhoum (AEM) est une structure qui œuvre dans la gestion intégrée des ressources en eau. Sa mission principale est de protéger les ressources en eau. Et pour protéger les ressources en eau, il faut protéger les berges pour éviter l’ensablement. D’où le protocole d’appui avec le Cle-kou. Quant au Cle-kou, il est une structure de concertation qui regroupe un certain nombre d’acteurs autour de la rivière Kou, qui prend ses sources aux environs de Noumoudara pour arriver à la vallée-du Kou vers Toukôrô.
Le comité local de l’Eau est composé des acteurs de l’administration des services déconcentrés, la société civile, les services techniques et les usagers pour échanger autour des problématiques de la rivière et voir dans quelles mesures des solutions peuvent y être apportées.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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