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Commission nationale des langues burkinabè : Une restructuration pour assurer le développement national

Publié le samedi 14 novembre 2015 à 09h20min

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Commission nationale des langues burkinabè : Une restructuration pour assurer le développement national

Un atelier de réflexion sur les stratégies de dynamisation et de consolidation de la Commission nationale des langues burkinabè (CNLB) s’est tenu le jeudi 12 novembre 2015 à Ouagadougou. L’atelier a été organisé par le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation et l’Institut des sciences des sociétés (INSS).

En 46 ans d’existence, la Commission nationale des langues burkinabè (CNLB) semble avoir accompli un travail remarquable. On peut citer entre autres, la traduction du code de la route en mooré, la traduction de la constitution dans 14 langues nationales, la supervision de la traduction et de la mise en musique du Di-tan-nyè (hymne national) en treize langues nationales.

Au regard de l’importance d’une telle structure, il apparait nécessaire de renforcer ou revoir son mécanisme de fonctionnement. En effet, comme l’a souligné Jean-Noël Poda, ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, « Pendant longtemps, on a mis les moyens sur son (la langue, Ndlr) développement sans chercher les moyens à sa promotion. C’est pourquoi, cet atelier est encouragé et tenu pour que les différentes commissions des langues du BF puissent se rencontrer et voir comment redynamiser la commission de la langue, qui elle-même est à la base de la promotion et de la culture de la langue ».

La commission de la langue doit être redynamisée et pour cela, elle devrait sortir de la léthargie dont elle souffre en raison du manque d’appui financier. A cet effet, faut-il préciser que, « depuis 1984, après la supervision de la traduction et de la mise en musique du Di-tan-nyè en 13 langues nationales, la CNLB n’a plus eu de financement jusqu’à ce jour », a regretté le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation.

Pour Dr Ludovic Kibora, directeur de l’INSS, le présent atelier se veut un cadre de propositions de nouvelles bases pour des actions plus probantes. Aussi, précise-t-il, « les dispositions contextuelles qui régissent la commission sont devenues obsolètes au regard de l’évolution socio-politique du Burkina ». Il s’agit entre autres selon le directeur de l’INSS, d’un recensement national des langues. Le dernier recensement datant de depuis 1970, il apparait nécessaire de relever « les langues qui existent de façon dynamique, celles qui ont un lien avec l’évolution sociale et qu’est ce qu’il faut faire pour valoriser certaines langues ». Ces recommandations, rappelle-t-il, avaient été faites lors du forum national sur les langues en 2010.

De nombreux résultats sont attendus de cet atelier. Il s’agit entre autres de la relecture et de l’actualisation des textes organisationnels, d’une redéfinition des missions de la CNLB et la mise en œuvre d’un plan d’action stratégique en vue de rendre la CNLB plus performante et élaborée.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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