La CENI veut des élections libres, transparentes dont les résultats seront acceptés par tous, au soir du 29 novembre prochain. Pour cela, elle se donne tous les moyens humains, techniques et financiers. Au cours d’une rencontre avec les candidats ou leurs représentants et les partenaires techniques et financiers, Me Barthélémy Kéré, entouré de ses proches collaborateurs, a fait une démonstration grandeur nature du processus de collecte et de l’acheminement des résultats depuis les bureaux de vote jusqu’au quartier général des élections basé à la Salle des Fêtes de Ouaga 2000. « La transparence est notre leitmotiv. Elle est la clé de la crédibilité des élections », a du reste indiqué d’entrée Me Barthélémy Kéré.

Une répartition bien faite du travail

Pour ces élections, ce sont au total 17 898 bureaux de vote qui seront implantés dans tout le pays. Les communes seront les centres de compilation des résultats contrairement à 2012 où c’était les provinces.

Pour le traitement informatique, le centre aura quatre principaux intervenants. Il s’agit notamment d’un coordonnateur, d’un chargé de réception, tri et d’archivage, d’un administrateur et d’un opérateur de saisie. « Le nombre des opérateurs de saisie va varier en fonction du nombre des bureaux de vote dans le centre », a expliqué le présentateur. Concrètement, le président du bureau, après avoir dépouillé en présence des représentants des candidats et leur avoir remis à chacun une copie du PV, amène les documents au centre escorté par des agents de sécurité. Une fois au centre, c’est le coordonnateur qui reçoit les documents électoraux, après avoir vérifié qu’ils répondent aux normes, les remet au chargé de réception, du tri et d’archivage.

Ce dernier à son tour fait le tri et les remet à l’administrateur qui par la suite les donne à l’opérateur de saisie pour que les résultats soient mis dans la machine. « C’est encore en présence des délégués des candidats ou des partis politiques », a précisé Me Kéré. Une fois les résultats saisis, ils sont automatiquement imprimés en quatre exemplaires et remis aux représentants des candidats pour vérification.
Il sera ainsi procédé bureau de vote après bureau de vote. Les résultats validés par tous seront par la suite envoyés à la CENI par VSAT. Ceux, présents au QG de la CENI, valident les résultats reçus avant qu’ils ne soient publiés sur des tableaux d’affichage.

Les résultats connus au Jour J+1

Pour les législatives, les résultats sont centralisés au niveau des provinces et envoyés à Ouagadougou par VSAT. Le nombre de vote ainsi que le nombre de sièges obtenus par parti seront également publiés sur un tableau d’affichage. Selon les techniciens, le président élu du Burkina Faso devra être connu dès le lendemain des élections et deux jours après pour les résultats des législatives.

Pour garantir la transparence, le président de la CENI a appelé les représentants des candidats et des partis politiques à faire correctement leur travail. Aux partis politiques et aux candidats, il a demandé que chacun puisse effectivement envoyer un représentant dans les différents bureaux de vote. « Car pour ces élections, nous voulons que les résultats soient acceptés par tous », a conclu Me Barthélémy Kéré.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net