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Présidentielle 2015 : Adama Kanazoé promet la rupture avec l’ancien régime

Publié le samedi 14 novembre 2015 à 09h30min

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Présidentielle 2015 : Adama Kanazoé promet la rupture avec l’ancien régime

Candidat à la présidentielle du 29 novembre prochain, Adama Kanazoé promet le changement qui passe forcément par une rupture avec l’ancien système. Au cours d’une rencontre avec les hommes des médias le jeudi 12 novembre 2015, le président de l’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) a présenté son projet de société.

La stratégie pour développer le Burkina est consignée dans un document de 100 pages. Baptisé « Développer le Burkina Faso avec sa jeunesse », le projet de société d’Adama Kanazoé définit les grands axes ainsi que les grandes lignes de ce qui sera fait pour tirer les Burkinabè de la pauvreté dans laquelle ils vivent.

Pour y arriver, la jeunesse sera son fer de lance. « Nous sommes aujourd’hui dans une transition démographique. Ce qui fait que la base généralement constituée par la frange de 5 à 15 ans s’amincit au profit de celle de 15 à 45 ans. C’est une richesse pour le pays mais cette jeunesse pourrait aussi devenir une bombe sociale si elle n’est pas bien formée », c’est par cette caricature que le candidat de l’AJIR a planté le décor. Selon lui, le système éducatif actuel ne permet pas de former des hommes capables de bien servir la nation dans les années à venir.

« Depuis deux semaines, les cours sont suspendus à l’université parce que l’administration n’arrive pas à trouver un terrain d’entente avec les étudiants. Cela n’est pas normal. Parce qu’on vous nomme, vous devez servir correctement », a –t-il indiqué avant d’ajouter que si les Burkinabè lui accordent leur confiance, de profonds changements seront apportés afin de garantir une éducation de qualité à l’Université de Ouagadougou. « Nous disons par exemple que le président de l’Université ne sera plus nommé par l’exécutif mais désigné par les pairs. Parce qu’on a comme l’impression qu’une fois nommé, le président de l’UO se met à protéger l’exécutif d’un danger que représentent les étudiants alors qu’avant d’être nommé il travaillait lui aussi dans cette même université. Au niveau de l’aide, nous allons supprimer les prêts. Il n’est pas normal de commencer à endetter quelqu’un qui est encore sur les bancs. Nous comptons relever l’aide à 200 000 FCFA pour le premier cycle et à 250 000 FCFA à partir du Master », a-t-il ajouté.
Pour le logement des étudiants, Adama Kanazoé prévoit de rétablir la cité universitaire de Zogona. « Sans cette cité, le campus n’a plus d’âme. Il faut y aller maintenant et vous constaterez par vous-même qu’il n’y a plus de vie après les cours sur le campus », s’est-il offusqué.

Une économie dynamique
Sur le plan économique, Adama Kanazoé promet une économie dynamique faite de la maitrise de l’eau, de l’énergie et surtout d’encouragement des investissements. Aussi, entend-t-il, pour le bien-être des Burkinabè, industrialiser le Burkina Faso. « Ne pensons pas qu’on va en cinq ans commencer à fabriquer des avions ici. Nous allons industrialiser le Burkina pour permettre la transformation des produits agricoles que nous avons ici », a-t-il précisé.
Pour un vivre ensemble harmonieux, le président d’AJIR compte s’attaquer aux dossiers pendants en justice. Affaires Norbert Zongo, Thomas Sankara, Salifou Nébié et bien d’autres encore seront jugés et les auteurs punis selon la loi. « Nous pensons qu’un cœur qui connait la vérité et à qui on rend justice est plus apte au pardon », s’est convaincu Adama Kanazoé. Selon lui, il n’y aura plus la place pour l’impunité.
Un clin d’œil est également fait à la presse. A propos de la nouvelle loi sur les délits de presse, Adama Kanazoé s’est offusqué du montant prévu comme sanction, des journaux qui seront reconnus coupables de diffamation à l’endroit d’un citoyen. Pour lui, il ne faut pas contraindre un organe de presse à fermer boutique pour avoir diffamé. En guise de réparation, il sera prévu la somme de 500 000 FCFA. « Le préjudice n’est pas financier. Il est moral. C’est la raison pour laquelle le journal sera condamné à payer 500 000 FCFA et il sera fait une large diffusion de la décision de justice qui en sortira. Ce qui va permettre de rattraper la première information qui avait été diffusée », a proposé Adama Kanazoé. Mais encore faut-il qu’il arrive à convaincre les Burkinabè de lui accorder leur confiance au soir du 29 novembre prochain.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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