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Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

Publié le mardi 10 novembre 2015 à 00h43min

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Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

La crise du CENOU a son objet que nous n’allons pas expliciter ici. Beaucoup d’organes de presse en font écho. Mais la litanie qui l’accompagne pourrait égarer le monde. Le constat est que l’occasion est parfois trouvée pour « casser de l’enseignant ». On parle d’une crise, la crise au CENOU, mais ce qui intéresse certaines personnes est l’absentéisme des enseignants dans les universités publiques, le non-respect des obligations pédagogiques notamment, les délibérations, les encadrements et les soutenances.

Dire que ces enseignants n’existent pas c’est tomber dans le ridicule. Mais combien sont-ils pour en faire le plat de résistance des assoiffés de justice ? Les autorités administratives des universités et de tutelle les connaissent, mais le silence a fait la loi dans ce pays devant des causes justes, donnant ainsi le droit à des citoyens de jeter l’anathème sur les enseignants. Le hic est que certains enseignants, pour des intérêts spécifiques, s’inscrivent dans cette perspective mortifère, et avec un plaisir singulier ! Curieux comportement pendant que d’autres corps luttent pour améliorer leurs conditions d’existence !

Il y a déjà quelques temps, ce vocable était déjà en vogue et avait ses animateurs : enseignant gomboiste. Il ne reste que des artistes musiciens pour le prendre dans leurs cordes pour enchanter tout le monde. Le bouc émissaire est tout trouvé pour ne pas voir la réalité en face : le manque des infrastructures, la responsabilisation des acteurs du système éducatif et, surtout, la dévalorisation de la fonction enseignante. Il faut « casser de l’enseignant » pour le rendre muet, pour qu’il ne dévoile pas ses difficiles conditions de travail et de vie. Quel type d’homme allons-nous former quand l’éducateur est impuissant devant la machine de l’Etat qui le broie et le jette aux enfants de la république ? Quand les enfants de la république, aveuglés par des ainés, manquent tout respect aux éducateurs au nom de leur vérité ? Quand des acteurs politiques et de la société civile, pour des intérêts spécifiques, hypothèquent l’avenir de la jeunesse ?

Combien d’agents de la fonction publique vont en retard au travail, sont absents, vendent des produits dans les bureaux qui deviennent des lieux de commerce au détriment des usagers ? Mais avons-nous le droit de dire que tous les agents sont irresponsables et répréhensifs ? Avons-nous le droit de les séquestrer ? Combien de responsables des services de l’administration publique courent après les perdiem des ateliers et séminaires « délocalisés » laissant les usagers, insatisfaits, ruminer parfois leur colère ?

Un peu de raisonnable fera du bien à tout le monde pour ne pas aller à la dérive sous le couvert de la Transition. Le peuple réveillé, ne veut plus être mis à la touche. Magnifique. Mais les actions doivent être mesurées, pensées pour ne pas tomber dans le désordre. Les ouvriers, en grève contre le patronat, ne cassent pas les machines qui sont les instruments de travail qui leur donnent du pain.

Les acteurs du système éducatif aident à la formation des enfants du pays ; ils méritent un peu de respect. Pourtant ils sont humiliés, et souvent séquestrés (Pour l’Université de Koudougou, deux fois cette année). On voit rarement dans les autres structures de l’Etat des parents, des mères pris en otage avec pour chefs lieu d’accusation le manque de mobiliers, d’immobiliers ou la non-satisfaction des doléances des travailleurs. Pourquoi des étudiants ne le feront-ils pas puisque l’éducateur est présenté comme le principal responsable des maux des universités.

Quelle est la réalité ?

Un peu pour dévoiler la marche du titulaire de doctorat de troisième cycle en quête d’emploi à l’université. Il est recruté par le MESS comme professeur des lycées et collèges !!! Mis à la disposition d’une université, il perçoit un salaire de base de 95000 FCFA par mois. En plus des indemnités, il se retrouve avec 125000 FCFA. L’administration universitaire fait examiner sa thèse, conformément à cette vieille pratique que certains approuvent encore parce qu’ils sont passés là, avant leur nomination au poste d’Assistant. Cela peut prendre des mois. Après donc ce deuxième examen de sa thèse, il est nommé Assistant et peut commencer à percevoir son salaire de base qui est de l’ordre de 170.000 FCFA. Il faut maintenant l’habiller avec un peu d’indemnités qui disparaissent à la retraite.

Vous pouvez imaginer les rudes conditions dans lesquelles se trouvent nos ainés après des années dans des salles de classes souvent mal aérées et mis à rudes épreuves les cordes vocales pour satisfaire des enfants de la république et la République.

Pour répondre aux besoins pressants de la vie et la demande de l’offre éducative, certains enseignants du supérieur cherchent des vacations dans d’autres institutions ou font la politique du ventre pour construire de beaux jours. Ceux qui choisissent ce dernier moyen, oublient très souvent les problèmes de leurs confrères. Pour rappeler un extrait de ce film : « Vive Magloire premier, pour les autres, débrouillez-vous ».

Ce qu’on ne dit pas c’est le nombre de ces ouvriers de la république qui sont malades au regard de l’intensité des charges académiques. C’est un bon sujet pour les journalistes en quête d’informations et soucieux d’informer la patrie. Pour l’université de Koudougou, trois de nos collègues ont connu « des crises » et doivent compter sur leurs propres ressources pour se prendre en charge. Ouagadougou a aussi ses cas malheureux, occasionnant ainsi des pertes pour des universités déjà en manque de personnel enseignant.

Les volumes horaires par enseignant dépassent largement le cadre statutaire et vont gonfler les heures supplémentaires qui se perçoivent après moult tracasseries et jacasseries avec un personnel financier qui comprend difficilement le langage des enseignants que celui des fonds communs du trésor public à partager. Idem pour les frais relatifs aux délibérations et soutenances que les encadreurs attendent des mois avant d’avoir satisfaction. A qui la faute ?

Les Présidents d’Université et les enseignants deviennent les coupables alors que les budgets servis sont immuables depuis des années et même réduits. La chanson est que le pays est pauvre, mais il faut laisser certains se délecter aux frais du contribuable, d’autres danser aux ondes des artistes qui ont compris que les noms des personnalités font fortune. Et on continue de dire avec ravissement : La culture est révolutionnée ! L’Etat peut se frotter les mains, parce qu’il a contribué à mettre Les enseignants sur la sellette.

Les enseignants, désespérés, se tournent vers le ministère de tutelle qui œuvre avec d’autres confrères à la recherche de solutions aux problèmes des universités. Et elle est trouvée : un code de déontologie pour mettre les enseignants au pas. Les problèmes seront résolus !! On peut se frotter les mains. Pauvres enseignants face à des enseignants qui ne le comprennent pas ou font semblant de ne pas les comprendre.

Les problèmes sont pourtant connus et tout le monde universitaire le dit aussi. Maintenant il faut passer à l’action. Nous n’avons pas la prétention d’avoir les solutions mais notre propos est une invite à resserrer les rangs, à agir dans l’intérêt de notre corps et de nos universités, de la république qui attend la formation des citoyens. Il faut construire des infrastructures, valoriser la fonction enseignante, revisiter le système de gouvernance des universités par la prise en compte de la dimension managériale des organisations que les responsables administratifs n’ont pas très souvent (le grade étant le critère de désignation). Et enfin, il faut élaborer des règles de vie qui impliquent tous les acteurs : autorités, enseignants, étudiants, parents et acteurs de la société civile soucieux du bon fonctionnement de nos institutions universitaires.

Ces trois dernières années, des efforts ont été faits pour le recrutement du personnel enseignant, mais le constat est la rareté des titulaires de doctorat de troisième cycle. Plus besoin d’apprendre à la république la valeur de l’éducation. Une certitude, le parti qui aura les leviers de commande de l’Etat doit avoir avec les différents acteurs sociaux un consensus autour des questions de l’éducation pour assurer son mandat dans la quiétude.

Vincent Ouattara
Enseignant

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2015 à 17:37, par ba gnoumanke En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Soit c`est l`ignorance ou/et pire la malhonnetete intellectuelle qui empeche(ent) nos dirigeants de comprendre que la seule,la meilleure ressource pour un developpement harmonieux est la ressource humaine.Et c`est l`enseignement qui est le levier essentiel pour mettre en valeur cette ressource humaine.Et je rends hommage ici a tous ceux qui m`ont fouette ou conseille depuis le primaire jusqu`a ce jour, ou je suis dans une mission des Nations Unies.Que nos dirigeants acceptent cela et le burkina va emerger reellement.

  • Le 9 novembre 2015 à 17:42, par Yennega En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Il ya des titulaires de doctorat qui déposent à chaque fois leur dossier pour des recrutements à l’université mais ils sont toujours écartés pour d’autre dossiers de niveaux inférieurs ??

    Comment expliquez vous cela ??? Quelles sont les bases de recrutements à l’Université et au CNRST ??? je dis qu’il ya fraude aussi dans ces institutions ???

    Que le ministère jette un coup d’oeil sinon les deux yeux sur la manière dont les recrutements sont effectifs à l’université et au CNRST. Pour ma part, je cris au scandale ???

  • Le 9 novembre 2015 à 18:30, par YIRWAYA En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Monsieur Vincent, vous parlez de quel Doctorat de 3e cycle ??? vous etes enseignant d’Universite ?? Le monde tourne depuis longtemps autour de doctorat unique et vous nous rappeler d’une vieille affaire. Voila un exemple VRAI de ce que vaut un enseignant qui doit enseigner et au Burkina Faso

  • Le 9 novembre 2015 à 18:52, par TRAORE En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Merci mon frere. Limpide, je suis commercant et j’ai toujours dit qu’il faut bien payer les profeseurs et les infirmiers.

  • Le 9 novembre 2015 à 21:50, par sansrancune En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Vous savez, personne ne va venir changer les conditions de vie et de travail des enseignants chercheurs dans nos universités. Il faudrait que nous assumions nos parts de responsabilité. Dans les pays de la sous région, les enseignants ont lutté pour avoir un statut respectable. Je ne peux pas comprendre qu’un Maitre de Conférences ou Professeur titulaire accepte aller présidé un jury de BAC pendant trois semaines pour une somme minable d’environ 150.000f. Quelle honte ??? Avec ce genre d’enseignants la lutte est perdue d’avance.

  • Le 10 novembre 2015 à 01:27, par Nanisoom En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Merci Vincent pour ce rappelle. Les enseignants-chercheurs ont fait l’effort de se contenir et de ne pas encombrer le gouvernement de transition afin de leur permettre d’achever en toute quiétude leur mandat par l’organisation d’élection libre et transparente, tout e garantissant les institutions. Je pense que dans la révision de la plate forme du SYNADEC apparait en premier point : faire de l’enseignement supérieur une priorité. Je crois que c’est déjà suffisant pour que le régime à venir en tienne compte.

    Qu’il comprenne que le recrutement massif de jeunes enseignants-chercheurs ces dernières années devrait être en phase avec une rupture franche avec l’ancien régime. Dans ce régime malheureusement certains vieux enseignants, épris d’une jalousie maladive, doublée à leurs avantages politiques se retrouvaient en cachette, pour déjouer les coups en enfonçant le clou au mauvais traitement des enseignants-chercheurs. Ce genre d’enseignant sera traité, a l’avenir à la méthode Ivoirienne, c’est-à-dire : isolé et fouetté.

    Encore Merci Vincent pour cette message précurseur.

  • Le 10 novembre 2015 à 05:42, par cephas En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Limpide. Malheureusement c’est des professeurs titulaires qui cassent des enseignants. Au lieu de saisir le taureau par les cornes, l’on privilégie les décisions populistes

  • Le 10 novembre 2015 à 07:36 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Merci Vincent pour ce message on ne peut plus claire !

    Je suis recruté depuis maintenant la troisième année mais j’ai toujours des arriérés de paiement de mes indemnités par l’Université. Je croupis dans une misère insoupçonnée. Le pire est la frustration que j’endure de la part des agents financiers et leurs secrétaires quand je les approche pour comprendre ce qui se passe. A peine prennent-ils le temps de m’écouter.
    Depuis mon recrutement jusqu’à ce jour, je passe des heures dans les bureaux à poursuivre mes dossiers aussi bien dans l’administration universitaire qu’au sein des services de la fonction publique, malgré l’existence d’un service chargé des Ressources Humaines au sein de l’Université. En plus il me faut trouver du temps pour assurer mes cours, délibérations et encadrements. Je ne suis pas seul, tous les jeunes enseignants sont malheureusement dans ce cas. Un parcours vraiment très périlleux !

    Et il me semble, que les financiers des universités ont institué un système tellement complexe que même les Présidents d’universités se doivent de négocier avec eux ! Vous pouvez alors imaginer la galère d’un jeune enseignant dans un tel milieu.

    C’est regrettable que nos aînés aujourd’hui enseignants titulaires, ayant déjà occupés des postes de responsabilités les mettant aujourd’hui à l’abri du besoin, se montrent méprisants et/ou s’acharnent contre les jeunes enseignants. Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que le travail d’enseignement, de délibération et d’encadrement dans nos universités est principalement assuré par ces jeunes qui du reste ne bénéficient pas pour autant de ce crédit ! De toute façon nous attendons l’application de tous ces textes méprisants à l’endroits des enseignants qu’ils ont adoptés avec leurs complices !

    Vivement que le tire soit rectifié pour que l’Enseignant soit fière d’être Enseignant !

  • Le 10 novembre 2015 à 08:43, par soul En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Yennega écrit ceci : "je cris au scandale".
    Tu ne peux pas ne pas crier au scandale car avec "je cris" on ne peut pas te recruter. Si tu as les preuves de ce que tu avances, il faudra saisir les juridictions au lieu de nous pourrir la vie.

  • Le 10 novembre 2015 à 08:46, par nagnire dao En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Que de frustrations dans ce milieu des enseignants de l univesité !! ce qui est d’autant plus choquant c’est la méchanceté caractérisée chez certains individus de se hisser ä des postes de responsabilité pour nuire à d’autres collégues. La promotion de certains enseignants est entre les mains de quelques uns de leurs superieurs qui misent sur certaines relations pas claires

    pour favoriser des amis ou parents par rapport àux plus méritants. Souhaitons que le système du CAMES soit protégé de ces derives pour une promotion veritable

  • Le 10 novembre 2015 à 08:49, par Passant En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Messieurs les enseignants, je trouve excellent que vous prenez conscience du fait que certains d’entre vous s’absentent aux cours de sorte à retarder les étudiants. En cela, ce sont vous-mêmes qui allez assainir vos rangs. C’est déjà pas mal comme début. Je fais allusion encore à ce fameux koro yamlele qui vous a sérieusement sabré. Mais je retiens surtout qu’il a dit qu’il paye les études de son petit-fils dans un institut affilié à l’UO et que la scolarité dans cet institut va de 500.000 à plus de 1 millions fcfa par an, et que chaque fois, son petit-fils revient dire : "le prof n’est pas venu" ou bien "le prof a appelé le délégué et a dit qu’il ne pourra pas venir" et que sais-je encore. Pensez-vous sérieusement que ceci est un comportement digne d’un enseignant intègre ? Même sans être enseignant, moi je ne le pense pas puisque personne ne vous a obligé à embrasser cette carrière. Nettoyez parmi vos rangs, c’est mieux que de chercher à vous dédouaner ou a justifier quoi que ce soit. Et puis "Plus rien ne sera comme avant !", même parmi vos rangs.

  • Le 10 novembre 2015 à 08:59, par Nobga En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Bon rappel pour ces temps de campagne mon cher Vincent. En effet Kôrô Yamyélé ne cesse d’évoquer cette triste réalité au niveau de nos universités et c’est vraiment dommage ! Mais avec des phrases du genre "Encore Merci Vincent pour cette message précurseur", mon cher Nanisoom ne peut ni isoler ni fouetter une fourmi.

  • Le 10 novembre 2015 à 09:03, par kantiguy En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Je suis heureux d’entendre ces mots de vous nos enseignants,nos guides mais souvent guidez par des pratiques tres anciennes.je suis perdu car c’est un salaire de misere que vous recevez.je comprend alors pourquoi nos enseignants sont beaucoup aigris dans les Amphi.cependant il faut une revolution des consciences sur les campus et les unicersités morcelées.reveillons nous.

  • Le 10 novembre 2015 à 09:05, par Passant En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    "Pour répondre aux besoins pressants de la vie et la demande de l’offre éducative, certains enseignants du supérieur cherchent des vacations dans d’autres institutions ou font la politique du ventre pour construire de beaux jours. Ceux qui choisissent ce dernier moyen, oublient très souvent les problèmes de leurs confrères".

    Combien d’entre vous se sont retrouvés ministres dans des gouvernements et ont été les vrais auteurs pour vous saccager, saccager vos intérêts et saccager les étudiants ? Ils sont nombreux !! Moi je pense simplement à Laya SAWADOGO ou à Yarga LARBA ! Il faut vous en prendre à vous-mêmes. Quand on vous nomme ministre, vous oubliez d’améliorer les conditions des enseignants et de l’Université et vous devenez arrogants dans votre toge de ministre, et quand on vous chasse du gouvernement, vous rasez les murs. Voyez actuellement vos collègues FILIGA et LOADA, quelle décision ou action pertinente est à leurs comptes pour améliorer votre situation et la situation de l’U.O. pendant cette transition ? Rien en dehors du brouhaha théorique sur le droit et autres litanies.

  • Le 10 novembre 2015 à 09:46, par Nanisoom En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Je reviens pour dire que si les enseignants-chercheurs ne se battent pas, ils seront toujours traités comme tel. Demandez à vos collègues Ivoiriens, Nigériens et Sénégalais comment ils ont réussi à se faire comprendre par le gouvernement de leur pays, pour avoir un traitement digne de ce nom ?

    Alors, je demande à tous les jeunes recrutés dans ce pays où le doctorat n’est pas payé et où la dignité de l’enseignant est bafoué de rester vigilant tout en travaillant a ce que le processus électoral se déroule bien. Après cette étape, on verra !

    Du reste, merci Passant (13) pour ce rappel. C’est de ce genre de Pr que je parlais tantôt, mais les données vont changer, soyez-en sûr ! Filiga a fait comprendre aux enseignants de se mettre au dessus, que la transition a trop de problème et qu’il fallait travailler plutôt la soutenir, ce qui a été fait. Maintenant l’expression de la frustration et de la colère se fera certainement en 2016.

  • Le 10 novembre 2015 à 09:55, par Nanisoom En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Oui Nobga, c’est une erreur d’écrire cette message précurseur. C’est plutôt ce message. Je l’ai juste constaté après publication. Cela peut arriver en saisie. Présentement ce sont les argumentaires. Du reste, merci et faudrait pas que quelqu’un désapprenne en lisant.

  • Le 10 novembre 2015 à 11:46, par Nonga En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Merci à Vincent pour l’occasion donnée pour discuter des problèmes de l’enseignement supérieur. Le premier gros problème est un problème de gouvernance. Quelques enseignants trichent volent et l’administration est courant et il n’y a rien. Celui là même qui est premier responsable n’était pas un exemple en matière d’honnêteté en tant que professeur. S’ il arrive qu’un enseignant tricheur ne soit pas proche de lui (ce qui est rare), comment le responsable peut il l’appeler à l’ordre ? Conséquences tout le monde fait ce qu’il veut dans une pagaille généralisée. Les cours ne se donnent pas et sont payés en heures supplémentaires. Ce n’est un secret pour personne qu’un il y a des enseignants qui ont par an plus de 7 millions. Comment comprendre le retard ? Attention de la à généraliser serait une faute grave car il y a des enseignants très honnêtes et travailleurs. Les conditions pénibles ne les empêchent pas de faire correclément et dignement leur travail. Un seul enseignant peut retarder plusieurs motions et plusieurs établissements.
    Le deuxième problème est financier. Les dotations budgétaires sont insuffisantes et les financiers ne facilitent pas le travail des enseignants qui sont des fois obligés de sécher des cours pour poursuivre des dossiers.
    Il faut absolument de l’ordre mais le désordre arrange beaucoup de responsables.

  • Le 10 novembre 2015 à 11:46 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Actuellement, la démotivation, à l’université de Koudougou, est grande et inquiétante. L’université est en train de sombrer à cause de nos silences, de notre mutisme, de notre inaction. Rester passif, c’est être complice de tous les malheurs de l’UK. Il est temps que nous agissons ensemble pour redonner à l’UK son lustre d’antan...L’Assemblée Générale des enseignants de l’UK, prévue pour le jeudi 12 novembre, doit être un moment décisif, un temps de prises de décisions importantes pour l’avenir de notre bien commun. Les problèmes de l’Université de Koudougou sont dus à la MAUVAISE GOUVERNANCE : TROP DE NOMINATIONS DE COMPLAISANCES (CERTAINS POSTES SONT DE TROP ET N’APPORTENT RIEN 0 LA VIE UNIVERSITAIRE), COMPLICITÉ AVEC CERTAINS ENSEIGNANTS QUI TOUCHENT CHAQUE MOIS LEURS SALAIRES SANS DISPENSER DE COURS PENDANT DES ANNÉES (LES PERSONNES SONT BIEN CONNUES PAR LA PRÉSIDENT), DES RECLASSEMENTS ET DES AVANCEMENTS NON CONSTATES DEPUIS L’ARRIVÉE A LA TETTE DE L’INSTITUTION DU Pr SAWADOGO Georges, LES FRAIS DE LABO, LA GESTION NON TRANSPARENTE DES FRAIS DES INSCRITS SUR TITRE DE L’ENS ET DE L’IUT (ILS SONT UTILISES A QUELLES FINS ??? SEUL L’AGENT COMPTABLE ET LE PRÉSIDENT SAVENT A QUOI CES FRAIS ONT SERVI ET SERVENT PRÉSENTEMENT), RÉDUCTION DU NOMBRE DE SUIVIS PÉDAGOGIQUES DES ÉLÈVES PROF. DE L’ENS, LA GESTION DE CES SUIVIS CONFIÉES AUX ENCADREURS DES DR-MESS ALORS QUE LES STAGIAIRES NE SONT PAS EN FIN DE FORMATION, etc.

  • Le 10 novembre 2015 à 11:47 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Actuellement, la démotivation, à l’université de Koudougou, est grande et inquiétante. L’université est en train de sombrer à cause de nos silences, de notre mutisme, de notre inaction. Rester passif, c’est être complice de tous les malheurs de l’UK. Il est temps que nous agissons ensemble pour redonner à l’UK son lustre d’antan...L’Assemblée Générale des enseignants de l’UK, prévue pour le jeudi 12 novembre, doit être un moment décisif, un temps de prises de décisions importantes pour l’avenir de notre bien commun. Les problèmes de l’Université de Koudougou sont dus à la MAUVAISE GOUVERNANCE : TROP DE NOMINATIONS DE COMPLAISANCES (CERTAINS POSTES SONT DE TROP ET N’APPORTENT RIEN 0 LA VIE UNIVERSITAIRE), COMPLICITÉ AVEC CERTAINS ENSEIGNANTS QUI TOUCHENT CHAQUE MOIS LEURS SALAIRES SANS DISPENSER DE COURS PENDANT DES ANNÉES (LES PERSONNES SONT BIEN CONNUES PAR LA PRÉSIDENT), DES RECLASSEMENTS ET DES AVANCEMENTS NON CONSTATES DEPUIS L’ARRIVÉE A LA TETTE DE L’INSTITUTION DU Pr SAWADOGO Georges, LES FRAIS DE LABO, LA GESTION NON TRANSPARENTE DES FRAIS DES INSCRITS SUR TITRE DE L’ENS ET DE L’IUT (ILS SONT UTILISES A QUELLES FINS ??? SEUL L’AGENT COMPTABLE ET LE PRÉSIDENT SAVENT A QUOI CES FRAIS ONT SERVI ET SERVENT PRÉSENTEMENT), RÉDUCTION DU NOMBRE DE SUIVIS PÉDAGOGIQUES DES ÉLÈVES PROF. DE L’ENS, LA GESTION DE CES SUIVIS CONFIÉES AUX ENCADREURS DES DR-MESS ALORS QUE LES STAGIAIRES NE SONT PAS EN FIN DE FORMATION, etc.

  • Le 10 novembre 2015 à 11:47 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Actuellement, la démotivation, à l’université de Koudougou, est grande et inquiétante. L’université est en train de sombrer à cause de nos silences, de notre mutisme, de notre inaction. Rester passif, c’est être complice de tous les malheurs de l’UK. Il est temps que nous agissons ensemble pour redonner à l’UK son lustre d’antan...L’Assemblée Générale des enseignants de l’UK, prévue pour le jeudi 12 novembre, doit être un moment décisif, un temps de prises de décisions importantes pour l’avenir de notre bien commun. Les problèmes de l’Université de Koudougou sont dus à la MAUVAISE GOUVERNANCE : TROP DE NOMINATIONS DE COMPLAISANCES (CERTAINS POSTES SONT DE TROP ET N’APPORTENT RIEN 0 LA VIE UNIVERSITAIRE), COMPLICITÉ AVEC CERTAINS ENSEIGNANTS QUI TOUCHENT CHAQUE MOIS LEURS SALAIRES SANS DISPENSER DE COURS PENDANT DES ANNÉES (LES PERSONNES SONT BIEN CONNUES PAR LA PRÉSIDENT), DES RECLASSEMENTS ET DES AVANCEMENTS NON CONSTATES DEPUIS L’ARRIVÉE A LA TETTE DE L’INSTITUTION DU Pr SAWADOGO Georges, LES FRAIS DE LABO, LA GESTION NON TRANSPARENTE DES FRAIS DES INSCRITS SUR TITRE DE L’ENS ET DE L’IUT (ILS SONT UTILISES A QUELLES FINS ??? SEUL L’AGENT COMPTABLE ET LE PRÉSIDENT SAVENT A QUOI CES FRAIS ONT SERVI ET SERVENT PRÉSENTEMENT), RÉDUCTION DU NOMBRE DE SUIVIS PÉDAGOGIQUES DES ÉLÈVES PROF. DE L’ENS, LA GESTION DE CES SUIVIS CONFIÉES AUX ENCADREURS DES DR-MESS ALORS QUE LES STAGIAIRES NE SONT PAS EN FIN DE FORMATION, etc.

  • Le 10 novembre 2015 à 11:52 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    TRÈS BONNE ANALYSE VINCENT OUATTARA.
    QUE CHACUN PRENNE SES RESPONSABILITÉS...
    NOS UNIVERSITÉS VONT MAL.

    QUE DES PRÉSIDENTS DIGNES, CAPABLES, SAGES ET OUVERTS SOIENT ÉLUS.

    QUE LE FUTUR MESS SOIT LA BONNE PERSONNE A LA PLACE QU’IL FAUT...

    QUE LES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS ET DES ÉTUDIANTS S’AMÉLIORENT...

  • Le 10 novembre 2015 à 15:55, par Imothep vigie du Pharaon En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Je pense que koro yamyêlé avant de fustigé, doit faire un tour dans les ministères pour faire un constat de l’absentéisme criade et notoire de certains agents qui ont même dit-on fond commun. Koro yamyêlé est comme un borgne qui regarde une loupe avec l’oeil défectueux et ne peut voir que les brides d’une réalité imaginaire. Il faut savoir que quand un enseignant est recruté à l’université , il lui faut attendre au minimum 15 mois avant de percevoir ses 125 000 fcfa (mais est-ce pourtant qu’il faut traiter les agents de la fonction publique et du MESS et du finance d’inconscients qui ne méritent pas leurs salaires ). Pendant ce temps parmis les étudiants qu’il a informé certains touchent 10 fois son salaire. En plus les enseignants vivent dans une précarité hypothétique de sorte qu’une petite malaise peut leur couter la vie. A l’opposé les députés, les chefs de service et autres responsables de l’Etat se sucrent la gorge avec un salaire acceptable sans fournir autant d’effort. Ainsi l’enseignant guidé par son instinct de survie va chercher des solutions ailleurs. Au fait certains enseignants aînés animés par une jalousie morbide dans le souci de caporaliser les jeunes enseignants sont prêts à se creuver l’oeil juste pour bloquer les avantages pour que les autres n’en profitent pas. Si je prends l’ex de certains enseignants (en l’occurrence Pr Waro de l’université Ouaga2 et compagnie) qui jettent le diatribe sur les enseignants, parmi eux d’autres ont bénéficié du système et se sont vites établi, maintenant ils s’érigent en donneur de leçons. Ils sont pas forcement les meilleurs , ni des exemples. Ce sont des plaisantins qui visent des postes politiques donc ils font de la propagande et s’illustrent en sauveur pour être bien vu et copté, mais on voit clair "dans l’eau".Si non il faut citer nommément les enseignants absentéistes. Je pense qu’il faut arrêter de stigmatiser le corps enseignant "c’est une danse macabre autour d’un mourant" ; la solution réside dans le politique. Le code de déontologie doit commencer par le programme politique du gouvernement. Il faut investir dans la formation à l’instar d’autres pays tels Bénin, cote d’ivoire, Niger.... Ne chercher pas de poux sur des cranes rasés, à force d’acculer les enseignants , ils finiront par répondre et la situation sera paralysé. Il ne faut pas se tirer une balle dans le pieds.

  • Le 10 novembre 2015 à 16:26, par LE JUSTICIER En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Après avoir lu ce papier, je me rends compte que son auteur tente de créer des brouillards sur la situation réelle des enseignants de l’université de ouagadougou. Je vais étayer mon propos sur quelques points :

    1- L’enseignant "gomboïste"

    L’enseignant gomboïste ne concerne actuellement que les tout nouveaux ETP (enseignants non titulaires du doctorat) et quelques nouveaux assistants titularisés, dont les gombos sont en fait des miettes(cours dans le privé).
    Les autres enseignants chercheurs qui sont plus titularisés et qui devraient constituer le fer de lance de l’encadrement des étudiants et de la mise en oeuvre du système LMD, ne parlent plus de gombos : ils consomment en effet des légumes plus élevés ! ils ont tout simplement transformé l’université de ouagadougou en un grand bureau d’études où chacun taille sa part. J’évolue dans la consultation et je sais de quoi je parle. Les marchés de prestations intellectuelles haut de gamme des institutions internationales, des ambassades qui se chiffrent en termes de centaines de millions sont captés par les enseignants de l’université de ouagadougou avec les conséquences suivantes :

    *l’abandon de la formation des étudiants
    *la couverture institutionnelle des sceaux de l’université pour rafler ces marchés sans aucun versement légal dans les caisses de l’université
    *l’utilisation des bureaux de l’université, et même des étudiants de manière grabataire

    1-le salaire revalorisé de 2010/2011

    Le salaire du public n’étant pas secret, il est facile de vérifier ce que touchent les enseignants : un assistant d’université s’en sort avec un salaire net d’environ 270 000 fcfa.En deux ans, ce salaire net tourne autour de 320 000 fcfa. Faites alors les comparaisons dans la fonction publique !

    Je me limite volontairement à ces deux points pour dire que l’auteur de l’écrit tente de créer des brouillards.

  • Le 10 novembre 2015 à 17:07 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    S’il y a des enseignants qui ne font pas leur travaille, ils sont connus et doivent être dénoncés. Aucun amalgame ne doit être fait sur cette question et les vrais problèmes de l’université doivent être posés. Il n’est pas normal qu’un enseignant d’université recruté se retrouve avec un engagement d’enseignant de lycée et collège. Cette injustice doit être corrigée. La vacation restera une nécessité pour les enseignants tant qu’il n’y aura pas une revalorisation de leur statut. Il n’est pas normal que l’on fasse croire à l’opinion que le retard est imputable aux enseignants, même si certains ont des comportements non recommandés. Peut on faire cours dans une même salle, à la même heure, avec 2 ou 3 promotions ? Est-il normal que des évaluations programmées soient reportées pour satisfaire les caprices des principaux concernés. La présente grève, que rapporte-t-elle à l’université ? Il y a des problèmes qui méritent plus un arrêt de travail, et qui ne doivent pas être occultés.
    Les nouvelles autorités doivent prendre à bras le corps la question de l’université, en valorisant la fonction enseignante et en mettant à disposition de l’université les infrastructures nécessaires pour une bonne exécution des activités pédagogiques.

  • Le 10 novembre 2015 à 18:09, par A boro En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Je pense humblement qu’il faut aider les enseignants d’université à s’en sortir. Les responsabilités sont partagées entre le système de gouvernance et les enseignants eux-mêmes.
    Pour ce qui est du système de gouvernance, mes prédécesseurs en ont un peu parlé. Il y a deux solutions : soit le nouveau système qui sera mis en place change, soit on l’oblige à changer (certainement par une lutte syndicale). Un des départements de l’université de Ouaga a voulu recruter des enseignants à temps plein, deux candidats ont appris leurs résultats avant même la délibération. Ils ont déposés leurs dossiers en bonne et due forme, et ces dossiers ont évolué jusqu’à la présidence de l’université. Comme d’habitude, la présidence décide, mais après validation des autres professeurs du département. Mais une fuite venant du département concerné laisse entendre à ces deux postulants qu’un des professeurs de ce département aurait dit que tant qu’il sera encore dans ce département, ils n’y seront pas pris. Et à la réunion des professeurs, il aurait dit que ces deux sont pris quelque part, et qu’il fallait écarter leurs dossiers. Ils n’y ont pas été pris (ou du moins, nous n’avons pas été pris). Mais Dieu est Vivant et Clairvoyant.
    A-t-on besoin de prendre en considération les sentiments des professeurs avant de faire des recrutements ? La présidence de l’université a des services techniques dirigés par des personnes compétentes. Elle a aussi une liste des besoins de chaque UFR, de chaque département, elle peut décider d’elle-même de recruter des enseignants. Comment alors comprendre qu’elle subordonne aveuglement les recrutements à la seule volonté des professeurs qui du reste, ont diverses relations avec leurs étudiants (soit ils voient en eux de potentiel s concurrents s’ils sont du même domaine, soit ils tiennent compte des petits différends antérieurs). Quelle dignité et quel avenir à l’université ?
    Il faut lutter contre le système et ses tentacules
    La patrie ou la mort, nous vaincrons !

  • Le 10 novembre 2015 à 18:22, par Ari En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Vous avez raison Mr Ouattara, il n’est pas normal d’imputer le retard actuel de l’année universitaire aux enseignants. Aussi ; il faudrait revoir les conditions de travail et les salaires minables au supérieur, du reste les absentéistes c’est souvent les plus gradés qui battent le record ; le plus gros du boulot est fait par les ETP(Enseignant à temps plein) avec des salaires minables et des bourses inexistantes, il faut une lutte pour sortir le personnel enseignant de la paupérisation.Enfin , le problème des financiers des universités est vraiment grave , ce sont les superman de nos universités gérant comme ils veulent les ressources financières dans l’opacité totale et méprisant le personnel enseignant des universités. La lutte reprendra en 2016, bon courage à tous.

  • Le 10 novembre 2015 à 19:14, par Minnayi En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Tous les problèmes ici relatés par M. OUATTARA existent malheureusement dans toutes ns universités publiques. Et que dire du comportement des financiers de ces structures envers des enseignants surtout jeunes ? A la limite avilissant ! Je me demande s’il n’y a pas lieu qu’il y ait un régime financier spécial applicable aux personnels universitaires et des centres de recherche. En tout cas, il faudra y penser pour soulager les enseignants.

  • Le 10 novembre 2015 à 21:20, par CHRIS En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Bjr,
    Merci pour ce texte très limpide ; le problème est que certains d’entre vous ont des attitudes peu recommandables pour leur rang. Voyez le comportement de certains au BAC : Mépris pour les autres, comportement autoritaire et que sais-je encore ? Alors, si vous voulez que l’on vous respecte, respectez- vous et respectez les autres, car comme dit quelqu’un, il n’a du respect que pour son instituteur du CP1 qui lui a donné les premiers savoirs, tous les autres n’ont fait que compléter son instruction. Simplement pour dire que tous les travailleurs ont droit au bonheur, pas seulement les universitaires, qui d’ailleurs sont les mieux payés de la fonction publique. Si vous voulez être riches, changez de boulot ; devenez douanier comme Guiro et vous serez milliardaire, mais on ne vous appellera pas ’’professeur’’. On ne peut pas tout avoir dans la vie, alors choisissez le sacerdoce ou les ’’feuilles’’.
    BASTA ET HONTE A TOUS LES UNIVERSITAIRTES GOMBOISEURS

  • Le 10 novembre 2015 à 21:40 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Cher collègue quand l’enseignant laisse son terrain pour se retrouver lutter contre les étudiants qui demandent un minimum pour vivre, comment voulez vous qu’on les traite ? Laisser les étudiants revendiquer leur pain, à défaut de les aider, nous ne pouvons pas être des obstacles dans leurs luttes. En tant qu’enseignant je t’invite à donner le vrai salaire net d’un assistant. Je suis Maître Assistant je perçois plus du double de ce que tu présentes comme salaire de base.
    Le respect on le mérite, on ne peut le décréter.

  • Le 11 novembre 2015 à 10:17 En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Au vu du manque d’enseignants qualifiés au niveau national, je peux comprendre qu’un enseignant d’Université publique accepte la vacation dans d’autres universités et écoles supérieures. Cela y va même de la survie des universités et écoles supérieures privées, qui sont pour la plupart dans leurs débuts.

    Cependant s’il existe des enseignants du supérieur qui font de la vacation dans les lycées et collèges, alors cela est vraiment honteux ! Mais tout de même, au regard de leurs conditions salariales, devons-nous comprendre là que ces derniers sont dans une logique de lutte pour arrondir les fins de mois afin de mieux paraître !? ce qui est normalement peux onéreux même pour eux ! Ce n’est vraiment pas une fierté pour un universitaire de se trouver dans une posture de vacataire dans les lycées et collèges (en concurrence avec ses étudiants !) !!! mais que peut-il bien faire d’autre, s’il n’est même pas encouragé à faire de la recherche dans son labo, au vu du manque de moyen et/ou de la marginalisation qu’il y subi quelquefois du fait de son rang B ?
    C’est le lieu de rappeler par ailleurs qu’au Burkina, un Docteur est recruté comme enseignant des Lycées et collèges mis à la disposition de l’Université, et n’est classé comme universitaire qu’après son admission au CAMES comme Maître Assistant ; Et cela dure au minimum deux ans ! De plus un tel enseignants de rang B ne peut rien faire d’autre, même développer un projet de recherche à son compte parce qu’il n’est pas titulaire ! Il doit ainsi travailler au compte de son professeur de tutelle, et attendre de gravir les échelons avant de commencer s’est propres réalisations. Un vrai parcours de combattant où il faut s’armer de courage et de patience pour tenir !

  • Le 11 novembre 2015 à 12:53, par Pang la weendé En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Internaute n°18 et 19, La vie ne doit pas se limiter seulement à la question de moyens financiers,un enseignant c’est d’abord l’avenir de ceux qu’il forme .Un enseignant chercheur est également préocupé par cela en plus de sa recherche.Les enseignants chercheurs sont bien conscients de cela et en font leur priorité.Les vous autres ne se soucient pas de l’avenir de vos étudiants ,du pays mais de vos intérêts personnels.Désolé !!!! êtes vous parent d’élèves ou d’étudiants ?N’avez vous pas bénéficier du sacrifice de vos professeurs pour être là ou vous êtes ? Voulez vous sacrifier tout une génération pour atteindre vos objectifs (la recherche du gain ? par tant de là ,la satisfaction de vos besoins) je doute fort de votre moralité.

  • Le 17 novembre 2015 à 15:38, par Figo En réponse à : Anathème sur les enseignants du supérieur : Attention à la dérive

    Monsieur le Justicier, je vous pose les questions suivantes :
    - quand vous dites qu’un assistant après deux ans (bac+8+2) se retrouve avec 320000 et qu’il faut faire le parallèle avec la FP : que gagne un magistrat 2 ans après sa sortie ? Que gagne un inspecteur des impôts 2 ans après sa sortie ? Combien de temps ceux recrutés à l’UO mettent-ils après leurs promotionnaires (des impôts ou magistrats qui ont décidé de raccrocher plus tôt ou n’ont pas eu la possibilité ou l’envie de continuer) pour terminer leurs études et avoir du boulot ? Le fonds commun des inspecteurs des impôts et des douanes représentent en tout combien de francs par an ? Cela représentent combien de mois de salaire de l’enseignant ? Etes-vous déjà allez à l’hôpital pour voir comment après les cours certains enseignants en médecine sont obligés de rester des heures durant afin de sauver des vies ?
    - par rapport à vos études qu’ils prennent, comment se fait-il qu’ils puissent vous concurrencer dans votre propre domaine ? Avez-vous connaissance d’un enseignant qui n’effectue pas sa charge horaire ? Si oui, ayez le courage de le dénoncer à ses supérieurs ?
    Nous comprenons que le domaine de l’enseignement est celui des intérêts croisés (chacun y a son enfant ou un frère), de même que celui de la santé. Pour cela, il faudrait plutôt travailler à aider les acteurs à obtenir de meilleures conditions de travail qui puissent leur permettre de bien encadrer vos enfants au lieu de chercher à pourrir la situation.
    Par rapport aux vacations, sachez qu’aucun enseignant ne le fait de bon cœur (fatigue, retard dans les activités de recherche, manque de considération etc.). Cependant, faites un tour dans les établissements privés et vous serez ahuris du nombre de travailleurs (administration publique, justice, finances etc.) qui s’y retrouvent aux heures de services pour donner des cours. La preuve que l’enseignement n’est plus considéré comme un métier noble. Nous y reviendrons avec des détails si nécessaire.

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