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Joseph Ki-Zerbo reste à l’Assemblée

Publié le dimanche 7 décembre 2003 à 19h07min

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Cher cousin, c’est peu dire que d’affirmer que l’attente d’Etienne Traoré de siéger à l’Assemblée nationale en lieu et place du titulaire du poste, le professeur Ki-Zerbo, risque d’être vaine.

En effet, il m’est revenu que Ki-Zerbo, qui, contrairement à d’autres élus, n’avait pas rempli les formalités d’acquisition d’un véhicule neuf, vient de le faire.
Depuis 19 mois qu’il siège à l’Assemblée nationale, tout semble indiquer que le célèbre historien qui, dit-on, n’a pas été heureux de lire les sorties d’Etienne Traoré dans la presse, entend mener son mandat à son terme.

Et s’il y avait encore un doute, il n’est en tout cas que d’administrer la preuve par la voiture dans la mesure où il aura besoin d’aller jusqu’au bout de la législature pour éponger sa dette automobile. Quand je pense que le philosophe Etienne avait remercié par avance l’historien Joseph de lui céder son siège ainsi qu’il l’avait promis publiquement et en privé...


Cher Wambi, le manque de spécialistes dans nos hôpitaux et autres centres de soins primaires est connu de tous. Situation imputable, dit-on en haut lieu, à la modestie de l’enveloppe budgétaire destinée à la formation. Mais à cela, il faut ajouter, cher cousin, le mauvais usage de l’aide extérieure, pour ne pas dire le détournement des bourses, car il est aujourd’hui établi qu’au ministère de la Santé, les plus méritants ne sont pas toujours les mieux récompensés. Une preuve parmi tant d’autres : le 28 juillet 2003, un communiqué dudit ministère (n°2003-21 05/MS/SG/DRH) informait les agents de l’ouverture de concours pour l’obtention de bourses pour des formations spécialisées à la rentrée académique 2003-2004.

Le nombre de bourses était réparti comme suit :
Spécialisations pour les médecins
- chirurgie générale (UFR/SDS Ouaga) : 02 bourses ;
- pédiatrie (UFR/SDS Ouaga) : 02 bourses ;
- gynécologie-obstétrique (UFR/SDS Ouaga) : 02 bourses ;
- anesthésie réanimation (dans la sous-région) : 02 bourses ;
- médecine interne (dans la sous-région) : 02 bourses ;
- ophtalmologie (IOMA Bamako) : 02 bourses ;
Spécialisation pour les pharmaciens
- transfusion sanguine (en France) : 02 bourses
Maintenance hospitalière pour les techniciens supérieurs biomédicaux
- ingénieur des travaux biomédicaux (en France ) : 01 bourse ;
Spécialisation à l’IOMA Bamako pour les infirmiers, les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat
- Infirmiers spécialistes en ophtalmologie (ISO) : 03 bourses ;
Formation en exploration fonctionnelle (IOMA Bamako)
- titulaire du diplôme d’infirmier spécialiste en ophtalmologie (ISO) : 01 bourse.

Les épreuves écrites se sont déroulées à l’Ecole nationale de la santé publique de Ouagadougou le vendredi 1er août 2003, et depuis, les correcteurs ont donné leur verdict.
Mais depuis aussi, ils sont nombreux les candidats admis à se demander de quoi demain sera fait.

Car il y a belle lurette que les cours ont commencé à Bamako par exemple, et les nôtres sont toujours au bercail.
Qu’a-t-on fait de leurs bourses offertes par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ?

Au département de Bédouma Alain Yoda, on se rejette la balle.
Les plus audacieux disent même qu’elles ont été volées par un autre pays.
Une histoire à dormir debout cher Wambi, mais en attendant, les malheureux admis ont déjà fait leurs adieux et à leurs parents, et à leurs anciens collègues pour un départ encore hypothétique.

Et que dire de ceux qui ont pris des engagements çà et là ?
Il y a lieu de faire toute la lumière sur cette autre affaire qui met à nu le deal des bourses au Faso. Si seulement les bailleurs de fonds savaient !
A présent, cher Wambi, je t’ouvre le carnet secret de Tipoko l’Intrigante.


* On a à peine entamé le mois de décembre que déjà les gens ont l’esprit tourné vers les fêtes de fin d’année. Partout on sent l’approche des fêtes et un simple tour chez un tailleur ou aux abords des yaars suffit pour s’en convaincre. Dans le milieu scolaire, selon des informations dignes de foi, il semble que les congés du premier trimestre débuteront plus tôt que d’ordinaire. Vraisemblablement c’est le 10 décembre qu’ils commenceront.

Il n’en fallait pas plus pour que les gens y voient une tactique du gouvernement pour éviter que l’anniversaire du drame de Sapouy ne trouve les élèves et étudiants qu’on qualifie de bras du collectif, en classe.

Or il n’en est rien. Il semble que l’avancement de ces congés est dû à la reprise de 14 concours de la fonction publique qui, comme on le sait, ont été annulés en octobre pour fait de fraudes massives. Ces concours seront repris dans la deuxième quinzaine du mois de décembre dans les centres de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Or il n’est un secret pour personne qu’élèves et étudiants constituent le gros lot des candidats aux concours.

Une autre raison est que du 11 au 21 de ce mois, notre pays accueille les jeux universitaires ouest-africains (WAUG). Une manifestation qui nécessite qu’on libère les étudiants de toutes obligations académiques. A la même occasion, il nous revient que les pensionnaires de la cité universitaire de Zogona sont priés de libérer les lieux afin qu’on puisse héberger les délégations attendues à Ouagadougou.

L’une dans l’autre raison, on peut aisément comprendre pourquoi les congés débutent le 10.
Voilà ce qui se susurre dans la ville, même si pour l’instant on n’a pas encore vu un arrêté ministériel du MEBA et du MESSRS confirmer ou infirmer cela.


* Les premières boissons de la nouvelle brasserie, BRAFASO, se font toujours attendre. Renseignements pris, il s’avère que les réglages techniques prennent plus de temps que prévu. Quoi de plus normal ! Les premiers pas sont toujours difficiles, et les erreurs, impardonnables surtout pour une œuvre aussi gigantesque dont la mise en route réunit des spécialistes qualifiés pour des paramétrages millimétrés.

Gageons en tout cas que grâce au courage et à la persévérance des promoteurs, pour les fêtes de fin d’année nous consommerons avec plaisir ces boissons tant attendues.
Ce serait tellement bête de ne pas profiter de l’extraordinaire demande de Noël et de la St-Sylvestre pour une mise sur orbite réussie.


* Nous savons qu’au Burkina, la rentrée scolaire et académique n’a jamais été facile pour personne (écoliers, élèves, étudiants et parents). A l’université, les problèmes de bourses, d’aide et de prêt FONER créent souvent des tensions entre les étudiants et l’administration. Et comme chaque année, les étudiants attendaient avec impatience la programmation du FONER (Fonds national pour l’éducation et la recherche). Enfin un ouf de soulagement : le FONER est tombé au bonheur des étudiants non boursiers. En effet, depuis le lundi 24 novembre 2003, les bénéficiaires ont commencé à passer à la caisse. Cependant, tous ne sont pas satisfaits. Certains n’auront pas accès au FONER compte tenu des conditions d’âge et de moyenne imposées.

D’autres remplissant les conditions n’ont pas eu leurs noms sur la liste (des erreurs) et sont dans l’attente. Et on ne parle pas des retardataires : ceux qui ne sont pas encore inscrits et apporteront leurs dossiers tardivement.
Toutes choses qui pourraient entraîner des plaintes.


* Plus de professionnalisme pour un service de qualité. C’est l’objectif que s’est assigné l’Association professionnelle des secrétaires du Burkina (APSB). Sa section du Kadiogo s’est inscrite dans cette dynamique avec l’organisation de sa conférence prévue le samedi 6 décembre 2003 à 8h 30 mn dans la salle de conférences de l’Ecole nationale des télécommunications. Cette conférence, qui sera animée par M. Justin Bayili, secrétaire exécutif de l’Association burkinabè pour le management de la qualité (ABMAQ), a pour thème "Qualité de service". Vu la devise Loyauté, Efficacité, Discrétion, les membres et les sympathisants de ladite association ne manqueront pas cette grande rencontre.
* Samba, localité située dans la province du Passoré, refusera certainement du monde ce dimanche 07 décembre 2003 et pour cause : elle célèbre l’anniversaire de son école primaire, vieille de 50 ans. Ladite école, depuis son ouverture, a accueilli de nombreux élèves dont certains sont aujourd’hui à des postes de responsabilités importants au niveau national et même international.

Nous pouvons citer entre autres personnalités le colonel Abraham Traoré, coordonnateur du Programme saaga, Me Mamadou Sawadogo, ancien bâtonnier, l’ex-député Daouda Bayili, Mathurin Nougtara, secrétaire général du ministère des Infrastructures, le magistrat Boniface Djigemdé au Conseil d’Etat, Alain Konkobo, ancien directeur général de la douane, actuellement en poste à la CEDEAO au Nigeria…
Au menu des festivités on aura dès le 06 décembre 2003 : une course cycliste féminine, une kermesse, un match de football, une projection vidéo, une conférence, un bal de 21h à l’aube…
Nul doute que ce sera une occasion de retrouvailles et le rappel de souvenirs anciens.


* Le 9 novembre 2003, à partir de 17, notre confrère San Fina organise à la maison du Peuple un forum-débat sur le thème : "Presse et promotion des valeurs citoyennes et républicaines". Ce, à l’intention des hommes de médias. Le public y est aussi invité.
* Du 4 au 7 décembre 2003, Boussouma, chef-lieu dudit département dans la province du Sanmatenga, sera en fête. En effet, Sa Majesté Naaba Sonré, Dima de Boussouma, député à l’Assemblée nationale, célèbre sa fête coutumière dénommée "Naab Kitoaga". La cérémonie de clôture aura lieu le dimanche 7 décembre 2003 à partir de 16h. C’est dire qu’à l’occasion, la bière de mil ou dolo coulera.
* Nos lecteurs auront remarqué l’absence de l’Observateur Dimanche dans les kiosques de journaux. Cette absence inhabituelle s’explique tout simplement par d’extricables problèmes techniques au moment du montage. Cela n’est que partie remise, et nous vous donnons rendez-vous le vendredi 12 pour notre numéro double, qui sera à la hauteur de vos attentes.

Passék Taalé
L’Observateur

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