LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Eglise du Burkina : Une commission pour plus de justice et de paix pour tous au Burkina Faso

Publié le vendredi 6 novembre 2015 à 20h55min

PARTAGER :                          
Eglise du Burkina : Une commission pour plus de justice et de paix pour tous au Burkina Faso

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des semaines sociales vécues déjà au Burkina et menées par la commission épiscopale Justice et Paix, un des grands projets a vu le lancement de ses activités à Ouagadougou, le vendredi 6 novembre, dans la salle de conférence du centre national Cardinal Paul Zoungrana.

La commission épiscopale Justice et Paix peut-on le dire, vient de poser un pas significatif, dans sa marche vers plus de paix et de justice au Burkina Faso. Après avoir en effet signé une convention avec Secours Catholique, MISEREOR et Caritas Espagne en septembre dernier, tous des organismes qui la soutiennent dans ses activités, la dite commission a lancé ce vendredi 6 novembre le « projet de promotion d’accès équitable des populations rurales à la justice par l’ancrage du mécanisme de gestion alternative des conflits dans 10 diocèses du Burkina Faso ».

Un tel projet pour l’exécution duquel plusieurs acteurs para juristes ont été outillés pendant trois jours au centre national Cardinal Paul Zoungrana, ambitionne selon Mgr Thomas Kaboré président de la commission épiscopale Justice et paix, « de promouvoir la justice sociale et la paix, d’éveiller et de former les consciences des individus et des communautés aux valeurs de justice et de paix, de défendre les droits humains violés en privilégiant ceux des faibles et les laissés pour compte de la société burkinabè ».

Ce projet fait suite à sept autres de plus ou moins grandes envergures, et qui avaient déjà réalisé bien des acquis. Le présent projet qui s’exécutera sur trois ans, entend mettre l’accent sur l’ancrage et rien ne sera négligé dans le suivi et l’exploitation judicieuse de tous les moyens mis en œuvre. La présence à ce lancement donc du Président de l’autorité supérieure du contrôle de l’Etat, participe de la volonté que se donne la commission épiscopale Justice et Paix d’envoyer sur le terrain, des acteurs consciencieux, soucieux des faibles, et acquis à la cause de la majorité oubliée de notre pays.

C’est sans doute dans le même esprit que madame le ministre de l’action sociale et de la solidarité qualifie le projet de « gigantesque (environ 330 millions) et de pertinente pour la nation burkinabè ». Selon elle en effet, « nous sommes dans une période où la crise que nous venons de traverser, puise ses racines profondément dans l’injustice ». « Si aujourd’hui la commission épiscopale Justice et Paix explique-t-elle, s’attache à faire en sorte que l’accès équitable des populations rurales à la justice devienne une réalité, je crois dit-elle, que l’Eglise aura aidé notre pays à faire un grand pas en avant ».

Pendant trois ans, la commission qui veut rayonner sur les dix diocèses comme terrain pilote, veut en réponse aux recommandations de Jésus, « être plus présente aux côtés des personnes vulnérables, les femmes accusées de sorcellerie par exemple, juguler les violences faites aux femmes et aux enfants, la violence dans les règlements de litiges autour de la question foncière », mais le tout dans une action synergique entre coordonateurs, para juristes et autorités civiles locales. La bonne mise en application du plan du projet, va de l’intérêt de tous car les partenaires s’engagent à soutenir davantage, quand les preuves seront données que les populations cibles en ont été vraiment bénéficiaires. Vivement donc que la machine de l’intégrité se mette en marche.

Abbé joseph Kinda
www.egliseduburkina.org

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 6 novembre 2015 à 21:41, par kouadio En réponse à : Eglise du Burkina : Une commission pour plus de justice et de paix pour tous au Burkina Faso

    L’eglise catholique dans une commission de paix et de justice ou vis-versa, c’est comme le bourreau qui tente de réhabiliter la victime. Après le ’’massacre’’ de Paul Ouedraogo le ’’Boucher’’ de la transition, le clergé aux yeux de millions de burkinabe n’a plus aucune crédibilité. Pendant que le Transmission travaille a passer le pouvoir au MPP en empêchant le CDP de se ’’présenter’’, le clergé cautionne au nom de ses intérêts et laisse faire même l’embastillement des cadres du CDP qui ont ’’gere’’le pays avec les MPPistes pendant 26 ans. L’eglise a toujours defendu les riches, les valets loyaux qui savent defendre les valeurs judeo chretiennes qui ont ete utilisees pour exploiter, subjuguer, humilier les peuples africains au nom de la suprematie de l ;homme blanc.

  • Le 7 novembre 2015 à 10:40, par Bado François de Sales. En réponse à : Eglise du Burkina : Une commission pour plus de justice et de paix pour tous au Burkina Faso

    "Contre l’injustice, si je n’ai rien fait, je serai complice de tous ses méfaits" dit le psalmiste. Je me réjouis de voir que la lutte contre les injustices sociales et les violences faites aux femmes se poursuit au Burkina à travers la Commission Épiscopale Justice et Paix. Je suis actuellement observateur civil des droits de l’homme chargé du dialogue et de la Réconciliation nationale en RCA. Ce pays traverse une crise profonde. Malgré les multiples efforts déployés par les autorités de la Transition et la communauté internationale, il nous arrive souvent de méditer sur les chances réelles de trouver une solution à la sortie de crise.L’impunité et la mal gouvernance de la chose publique sont les principales causes de cette crise. Aujourd’hui l’autorité de l’État est pratiquement inexistante. Le territoire centrafricain est comme reparti entre des groupes armés et des milices où chacun impose son autorité et gère les ressources du sol et du sous sol à sa guise. A la réflexion, nous dépensons beaucoup d’argent au Burkina Faso, en Centrafrique et dans bien d’autres pays de l’Afrique à sensibiliser les populations à travers des séminaires et ateliers durant lesquels nous distribuons des miettes d’argent aux populations pour leur faire connaître leurs droits et leurs devoirs. Sans nier l’utilité de ces activités il faudra désormais regarder du côté des dirigeants et des gestionnaires de l’Administration publique. Il me semble que le mal et la persistance de tous les fléaux dont souffrent les populations proviennent du manque d’engagement, d’intérêt, de vision et du laxisme des responsables de l’Administration publique et de certaines autorités locales et coutumières.Je ne puis comprendre ni accepter qu’au Burkina Faso, des milliers de femmes continuent d’être accusées de sorcellerie et violentées au vu et au su Gouvernement, du président du Faso et des autorités locales et cela depuis des décennies. En septembre 2009, après les inondations, le Gouvernement a eu la "géniale" idée de construire un nouveau centre d’accueil des femmes accusées de sorcellerie. Ce centre, construit à plus de cinq cent millions de FCFA devait servir à abriter les femmes de Tanghin pour éviter qu’elles ne soient emportées dans le lit du barrage en cas de nouvelles inondations. J’ignore le sort de ce centre actuellement. Mais pour ma part, le gouvernement de l’époque a manqué de vision dans la lutte contre ce fléau. J’attends de voir l’attitude des nouvelles autorités qui seront élues dans la lutte contre ce fléau qui ternit l’image du Burkina.

  • Le 8 novembre 2015 à 09:42, par bendit En réponse à : Eglise du Burkina : Une commission pour plus de justice et de paix pour tous au Burkina Faso

    Kouadio, je crois qu’il y a pas plus insencé que toi. Laisse l’Eglise tranquille sinon gare.Tu es aveuglé par nostalgie du CDP mais laisse moi te dire pareille comme Adama liguidi que vous êtes des ridicules. Mais vous n’avez rien vu d’abord et tout se passera devant vous pauvres diables. On vous connait , vous n’aurez que vos yeux pour pleurer et ne soyer pa surpris. A bon entendeur salut.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND