LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Economie numérique au Burkina : 72 heures pour faire le diagnostic du secteur

Publié le vendredi 6 novembre 2015 à 04h01min

PARTAGER :                          
Economie numérique au Burkina : 72 heures pour faire le diagnostic du secteur

Le ministère de l’économie numérique et des postes organise du 05 au 07 novembre 2015 les premières assises nationales sur l’économie numérique. Cette rencontre se veut une opportunité d’échanges entre partenaires des secteurs public et privé, opérateurs de communications électroniques, société civile et partenaires au développement autour de problématiques communes. Ces assises se tiennent sous le thème « Statut, place et enjeux de l’économie numérique au Burkina ». Elles permettront de faire un diagnostic du secteur et proposer des solutions innovantes. C’est le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Youssouf Ouattara qui a présidé la cérémonie d’ouverture, au nom du Premier ministre.

Le Burkina Faso fait partie des premiers pays en Afrique de l’Ouest à adopter certaines technologies de l’information et de la communication. Ainsi, il envisageait la mise en place d’une société de l’économie du savoir et de l’information. Ce, à travers l’adoption, dès les années 2000, d’un « plan de développement de l’infrastructure nationale d’information et de communication ». Mais force est de constater que le pays n’a pas réussi à tirer suffisamment profit des avantages de ces nouvelles technologies dans la croissance économique. Pire, il reste toujours avant-dernier en Afrique de l’Ouest sur le classement de l’indice IDI de l’Union internationale des télécommunications. Un diagnostic s’imposait alors, d’où ces assises nationales.
« Il nous a paru utile de faire ces assises pour faire le point des acquis, des insuffisances et surtout des propositions pour que ce secteur trouve toute sa place dans le développement économique de notre pays », soutient Dr Nébila Amadou Yaro, le ministre du développement de l’économie numérique. D’ores et déjà, il précise que les problèmes sont d’ordre infrastructurel, financier et de ressources humaines. « Donc, il va falloir trouver des solutions innovantes », lance-t-il.

Un thème actuel et pertinent

Ces premières assises sur l’économie numérique se tiennent sous le thème « statut, place et enjeux de l’économie numérique au Burkina Faso ». Un thème pertinent et plus que jamais d’actualité. « En choisissant ce thème, le gouvernement et l’ensemble des acteurs du secteur traduisent leur conviction qu’une bonne mobilisation du potentiel des technologies de l’économie numérique peut constituer un puissant levier pour l’enracinement de la bonne gouvernance, le renforcement des capacités, une meilleure appropriation des programmes de développement par les populations, l’amélioration de la compétitivité des entreprises, le désenclavement, l’intégration sous régionale et l’ouverture sur le reste du monde », estime Youssouf Ouattara, le ministre de l’administration territoriale.
C’est pourquoi, au nom du chef du gouvernement, il a engagé les participants à faire un diagnostic sans complaisance sur les acquis, mais surtout les difficultés qui empêchent la survenue de l’économie du savoir dans notre pays. Par ailleurs, il leur a demandé de « paver le chemin des perspectives et des recommandations ». Tout en assurant qu’elles n’iront pas encombrer les tiroirs de la bureaucratie.

Cinq communications comme supports

Les présentes assises mobilisent l’ensemble des partenaires du public et du privé agissant dans ce secteur, autour de thématiques se rapportant au cadre juridique, réglementaire et institutionnel, mais aussi au cadre infrastructurel et de mobilisation des financements. Des échanges sur les problèmes communs seront organisés et des solutions envisagées. Ils permettront de poser les bases d’un succès de la mise en œuvre de la politique sectorielle ainsi que de l’ensemble des stratégies à mettre en œuvre dans le cadre d’une promotion véritable du développement de l’économie numérique. Les travaux se dérouleront en plénière pour permettre à tous les participants de contribuer pleinement. Cinq sous-thèmes serviront de supports aux échanges :
- état des lieux du secteur de l’économie numérique au Burkina Faso : cadre légal et réglementaire, infrastructures, applications innovations, développement des start-ups, cybersécurité, qualité de services, etc.
- synergie et rôle des acteurs : état des lieux et perspectives
- la conduite du changement : quels leaderships pour assurer l’impulsion du changement ?
- stratégies de financement du secteur de l’économie numérique : enjeux, défis et perspectives
- politique de développement des ressources humaines du secteur de l’économie numérique

Les recommandations issues de ces assises devront favoriser la croissance du secteur des TIC au Burkina et imprimer son orientation, mais aussi intégrer ce secteur dans le développement global du pays et lui permettre de contribuer à la création d’emplois, d’améliorer la productivité, d’accroitre l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services publics en particulier ceux destinés aux personnes et aux collectivités défavorisées.

Moussa Diallo
Faso-tic.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2015 à 22:18 En réponse à : Economie numérique au Burkina : 72 heures pour faire le diagnostic du secteur

    Bravo monsieur le ministre pour cette initiative. Avec vous vraiment on sent beaucoup de choses bouger dans le domaine des TIC. La seule chose qui cloche c’est qu’on a l’impression que durant votre passage vous n’aviez aucunement prêté une oreille attentive aux préoccupations du syndicat.

  • Le 6 novembre 2015 à 12:51, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Economie numérique au Burkina : 72 heures pour faire le diagnostic du secteur

    Circulons ! Tout est dit depuis x ans qu’il y a des hommes et des femmes qui ont fait déjà le diagnostic et posé des balises. Quant on arrive prenons les projets validés par les prédécesseurs et déroulons les étapes après étape. 2p8 x ans on rabat nos oreilles de backbone national et jusque là rien d’une véritable architecture large bande. Ailleurs, on réalise que les performances d’un wifi à l’hôtel sont au delà de nos liaisons filaires ici. Dispersons pas nos forces, ressources et intelligences, allons droit au but.

  • Le 6 novembre 2015 à 14:01, par Kanzim En réponse à : Economie numérique au Burkina : 72 heures pour faire le diagnostic du secteur

    Et c’est reparti pour le Burkina des superlatifs : un certain Alian Traoré alors ministre en charge de la TNB, a proclamé le Burkina premier pays à avoir en Afriuqe de l’Ouest, installé la télévision et le seul à couvrir 90% du territoire national, pour accéder à la TNT en Juin 2015. Même fanfaronnade quand un certain Baba Hama en réponse à un jeune qui demandait au à Blaise Compaoré à quand la couverture universelle de la télé au Burkina lors de la rencontre PF-Jeunes tenue à Dori, que la Webtélé résout le problème, de par son effectivité. Revenons à la nébuleuse de l’économie numérique : en 213, le ministre Coulidiaty à un point de presse le 27 juin, abordant « les cyber- stratégies sectorielles, proclame la couverture de tout le territoire burkinabè, par la fibre optique den 2016. Il parle du fameux backbone national qui devrait créer 30 000 emplois. Le 27 novembre 2014, le tout nouveau ministre Yaro, lors de la reconcentre avec le personnel de son ministère, nous fait rêver lorsqu’il déclare sur le constat de l’évolution « énorme » qu’il devrait « jouer sa partition face aux « préoccupations liées aux prestations des téléphonies mobiles ». Jusqu’à nos jours, les actions gouvernementales ont plus consisté à coller des bulles sur des murs plutôt qu’à faire face à la question du rapport TIC-Développement. Au point que les discours fallacieux ont dû pousser à mettre en place le système jusque-là non maitrisé du LMD à ‘Université. Aujourd’hui, à coups de médiatisation, on organise des assises sur les « statut, place et enjeux de l’économie numérique au Burkina Faso ». L’occupation de l’espace médiatique que semblent adorer les différents ministres en charge de l’économie numérique, servira à rien, tant que le commun des burkinabè sera otage des prestataires privés dans ce domaine, mettant que les partenaires sociaux comme le syndicat (SYNAPTIC) n’aura pas été écouté sur les problèmes réels de ce ministère vide, plus fort dans la logorrhée que dans l’action commune des partenaires et acteurs avisés.

  • Le 7 novembre 2015 à 08:12, par Odelia En réponse à : Economie numérique au Burkina : 72 heures pour faire le diagnostic du secteur

    Quand dans un Ministère, la première préoccupations est de dealer les marchés, les conséquences sont là, palpables.
    Tous les marrchés de Wimax dealer
    Le marchés des routeurs avec CFAO dealer
    Le marchés de liaisons spécialisées avec l’onatel dealer
    Aujourd’hui, vous envoyer des gens se balader en Israel pour juste pour s’amuser.
    Conséquence : le Burkina est le pays de la sous-région où l’internet est le plus lent.
    On dirait que votre ministère n’a pas eu vent du soulèvement populaire. Chaque Directeur a gardé son poste.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique