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Planification familiale au Burkina Faso : Bilan à mi-parcours de Sayana Press

Publié le jeudi 5 novembre 2015 à 01h54min

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Planification familiale au Burkina Faso : Bilan à mi-parcours de Sayana Press

Du 4 au 5 novembre 2015 se tient à Ouagadougou, un atelier à mi-parcours de la mise en œuvre du projet pilote d’introduction de Sayana press au Burkina Faso. Initié par la Direction de la santé de la famille, ce projet bénéficie du soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la population. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la secrétaire générale du ministère de la Santé, Djéneba Sanon.

« Atteindre 25% de prévalence contraceptive d’ici fin 2015 » tel est le challenge que s’est donné le Burkina Faso. Pour atteindre cet objectif, le ministère de la santé en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers a développé des stratégies innovantes de promotion de la Planification familiale (PF) parmi lesquelles l’introduction dans la gamme des produits contraceptifs du nouveau contraceptif Sayana Press sous forme de projet pilote. Quatre pays que sont, l’Ouganda, le Niger, le Sénégal et le Burkina Faso, en sont les bénéficiaires. Au Burkina Faso, le projet pilote couvre la période 2014-2016 et est mis en œuvre dans quatre régions à fort potentiel que sont la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Centre-ouest et les Hauts-Bassins.
C’est dans le souci de faire un état de la mise en œuvre de ce projet pilote, qu’a lieu le présent atelier. Les participants devront donc passer en revue les principaux résultats engrangés, discuter des difficultés rencontrées et formuler des recommandations afin d’étendre l’utilisation de ce contraceptif dans les autres régions sanitaires du pays.

Selon la secrétaire générale du ministère de la Santé, Djéneba Sanon, la mise en œuvre du projet pilote est du moins satisfaisante, en ce que le pourcentage de l’enquête démographique et de santé de 2010 est passé de 15% d’utilisation pour les méthodes contraceptives modernes à 21,9% de prévalence contraceptive en population en 2012. Toutefois, a-t-elle expliqué, « les barrières socioculturelles font que les gens n’adhérent pas toujours à la PF. Mais dans le cadre du projet, nous avons travaillé sur la demande pour que la population vienne vers les services de santé pour demander les produits contraceptifs ». Comme tout démarrage, le projet a connu des difficultés, reconnait Mme Sanon. Il s’agit en partie de la disponibilité des produits et l’information. « Nous avons souhaité que Sayana Press soit proposé aux femmes qui veulent utiliser pour la première fois une méthode de contraception. Mais, certaines femmes qui étaient sous d’autres méthodes, ont décidé d’utiliser aussi Sayana Press ».

Bien que des progrès aient été réalisés dans les pays en développement pour prévenir la mortalité maternelle, beaucoup reste encore à faire, a indiqué le représentant de la représentante résidente de l’UNFPA, Siaka Traoré. En effet, a-t-il dit, « on estime à plus de 222 millions le nombre de femmes qui souhaiteraient retarder le moment d’avoir un enfant ou de ne plus en avoir, mais qui n’utilisent aucun moyen de contraception ». La planification familiale, selon son explication, permet aux populations d’avoir le nombre d’enfants souhaité et de déterminer l’espacement des naissances. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de mettre en évidence les avantages de Sayana Press. « Il offre non seulement trois mois de contraception efficace, une protection rapide avec une efficacité élevée, une admission discrète et enfin une bonne tolérance. Pour les prestataires, le produit permet une manipulation facile, un gain de temps et une gestion plus efficiente des déchets biomédicaux » a indiqué le chargé de programme, communication et plaidoyer à l’UNFPA, avant de se réjouir de la réussite de l’expérience d’introduction de Sayana Press au Burkina Faso, « d’autres pays visitent le pays pour voir dans quelle mesure ils pourront faire de même chez eux. La dernière visite en date est celle du Cameroun ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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