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Concert des « montres sacrés du coupé décalé » : Une coalition d’artistes et de promoteurs culturels de Bobo apporte son soutien Innocent Belemtougri

Publié le mercredi 28 octobre 2015 à 22h40min

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Concert des « montres sacrés du coupé décalé » : Une coalition d’artistes et de promoteurs culturels de Bobo apporte son soutien Innocent Belemtougri

Réunis spontanément autour d’une coalition d’artistes, de promoteurs culturels, de managers et de producteurs, des acteurs culturels de la ville de Bobo-Dioulasso ont animé une conférence de presse, mardi 27 octobre 2015. Objectif : dénoncer le regroupement d’artistes, de managers et de promoteurs qui exige l’annulation du concert des « montres sacrés du coupé décalé » prévu les 6 et 7 novembre à Bobo et Ouaga, et apporter leur soutien à Bitel Communication, initiateur de l’évènement.

« Au-delà des revendications, il s’agit d’une simple jalousie », c’est la conclusion que tire la coalition des artistes, managers, promoteurs culturels (…) de la ville de Bobo-Dioulasso face à la fronde d’autres groupes d’artistes contre la tenue du concert initié par Bitel Communication. Pour mémoire, le concert devrait se tenir en septembre dernier initialement. A cause du coup d’Etat du CND, il a été reprogrammé pour les 6 et 7 novembre prochains. Sauf que depuis quelques jours, le « concert du siècle » est source de vives polémiques qui font couler beaucoup d’encre et de salive, notamment sur les réseaux sociaux.

Un regroupement d’artistes, de managers et de promoteurs s’oppose farouchement à la tenue de l’évènement. Les raisons : le non-respect de l’article 11 du code de l’entrepreneur de spectacle qui stipule que « tout entrepreneur de spectacle vivant professionnel qui fait intervenir un ou plusieurs artistes étrangers dans un spectacle, est tenu d’y faire participer au moins un artiste burkinabé ». En septembre dernier, Bitel Communication n’avait certes pas respecté ledit article. Toutefois aux premières heures des revendications, la structure de communication a rectifié le tir en invitant 15 artistes nationaux tout en reprenant les affiches pour y insérer leurs photos. A cela s’ajoute la rencontre avec les frondeurs pour des échanges directs mais qui, malheureusement, n’aboutiront pas.

A en croire les animateurs de la conférence dont fait partie Alexandre Kaba Diakité, les frondeurs ont encore déposé sur la table d’autres revendications à savoir :
-  La reprise des panneaux publicitaires en ville pour y faire figurer les artistes burkinabè invités au concert
-  La reprise du spot télé pour y enlever le passage de Floby qu’ils estiment non solidaire de leur action
-  La divulgation du contrat de prestation des artistes burkinabè…
Des actes que la coalition bobolaise trouve incroyables car à dix jours de l’évènement aucune des exigences des frondeurs ne peut être satisfaite. Pire, souligne Diakité Alexandre, ils exigent l’annulation pure et simple du concert, si les revendications ne sont prises en compte. Aussi ajoute-t-il : « depuis, nous constatons des actes de vandalisme sur les panneaux publicitaires dans la ville de Ouaga où les affiches géantes sont déchirées, en plus du fait que des artistes invités reçoivent des menaces à travers des appels téléphoniques, les obligeant à renoncer à leur participation à ce concert ». Tous ces agissements, selon les animateurs de la conférence, malgré la bonne volonté de Bitel Communication, permettent de déduire qu’ils sont faits à des desseins inavoués. C’est pourquoi, la coalition apporte son soutien aux promoteurs culturels du Faso, particulièrement à Bitel Communication, mais surtout à la personne d’Innocent Belemtougri, natif de Bobo, qui s’est battu avec sa petite structure Fleur d’Afrique pour aujourd’hui se faire une « renommée dans le cercle restreint des gotha des grands promoteurs de spectacle au Burkina ».

Pourquoi le mutisme du ministère de la Culture et du tourisme ?

Pourquoi le ministère de la Culture et du tourisme reste muet sur la situation ? C’est la question que se pose la coalition bobolaise qui dit par ailleurs déplorer cette attitude d’une institution chargée du bien-être des acteurs culturels. Ils ont pour ce faire interpellé le ministère à sortir de sa torpeur et de son silence pour trancher cette histoire en rappelant les frondeurs à l’ordre. « Nous appelons le ministère de la Culture et du tourisme à sauver le soldat Innocent Belemtougri en faisant respecter la loi par les moyens, face à des aventuriers frondeurs qui ne sauraient être au-dessus de la loi », assène Kaba Diakité Alexandre. A la question de savoir si Bitel Communication est au courant de cette action spontanée de la coalition, Lamine Sanou, promoteur culturel répondra par la négative. « Nous estimons que c’est une cause nationale et si l’on ne prend garde, les prochaines fois risquent d’être pires. Innocent n’a pas été informé de notre action. Nous dénonçons tout simplement une action que nous trouvons injuste », laisse-t-il entendre. Une chose est sûre, assure Lamine et Alexandre, le « concert du siècle » avec les « monstres sacrées du coupé décalé » aura bel et bien lieu à Bobo-Dioulasso car la coalition s’engage fermement à soutenir Bitel Communication dans toutes les étapes de l’organisation.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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