« Tout ou presque tout lui avait réussi depuis sa prise de pouvoir le 15 octobre 1987. A la tête du Burkina, Blaise Compaoré avait convaincu bon nombre de ses compatriotes qu’il était « bon ». A l’étranger, le même qualificatif lui était aussi collé. Rassuré par ses succès et la renommée, et même après 27 ans de pouvoir, l’ex-putschiste ne semblait pas effrayé par l’avenir. Sourd aux appels et aux critiques d’opposants à sa longévité, il avait voulu aller jusqu’au bout de sa logique personnelle en modifiant la constitution pour se maintenir au pouvoir, convaincu avec ses partisans qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Mais en face, il avait trouvé plus déterminé que lui. Résultat : il est chassé par la rue le 31 octobre 2014. Une triste fin pour celui qui enfilait très fièrement encore le « costume de Monsieur Bons Offices ». Comment et pourquoi Blaise Compaoré est-il parti de si haut pour tomber si bas ? C’est la principale question à laquelle ce livre répond ». Ceci est le résumé du tout premier livre de Moussa Sanon, journaliste à la RTB2 Hauts-Bassins.

Entamé au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, l’œuvre intitulée « Blaise Compaoré ou la fin non-glorieuse de « Monsieur Bons Offices » a été édité par l’Harmattan (maison d’édition française). Dédicacé en présence de la famille, des amis, des collègues de l’auteur, ce livre est le tout premier de Moussa Sanon. En huit chapitres, l’auteur a cerné les grands moments de la chute de Blaise Compaoré. Partant de la « première défaite (l’échec de la mise en place du sénat) » de Blaise Compaoré à son refus de l’évidence de sa chute (marche du 28 mai 2014), Moussa Sanon a « mis le stylo » sur la fin du pouvoir Compaoré. Victime collatérale de la dictature Compaoré (affectation de Bobo à Dédougou pour avoir dénoncé l’immixtion du régime dans le traitement de l’information), Moussa Sanon a également dénoncé les abus du pouvoir Compaoré dans son livre.

Ousséni Bancé
Lefaso.net