LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Elections à la présidence de la FIFA : Deux africains en lice

Publié le mercredi 28 octobre 2015 à 05h11min

PARTAGER :                          
Elections à la présidence de la FIFA : Deux africains en lice

Les candidats à la succession de Joseph Blatter à la tête de la FIFA sont désormais connus. Ils sont au total huit à avoir déposé leurs dossiers de candidature. On y retrouve deux Africains, un Asiatique, un Arabe, un Américain et trois Européens. Mais que valent les candidatures africaines ? Tour d’horizon de ceux qui veulent diriger le football mondial.

En attendant que le Comité statue définitivement sur les différentes candidatures, ils sont huit à vouloir briguer la présidence de la FIFA. Premier à faire acte de candidature, Ali Ben Al-Hussein. Agé de 39 ans, il est un prince jordanien. Présent dans le milieu du football depuis de longues années, il avait réussi à mettre Sepp Blatter, président sortant, en ballotage au 1er tour de la précédente élection avant de se retirer. Président de la Fédération jordanienne du football, il compte bien diriger la FIFA même s’il peine à avoir le soutien de l’UEFA.

L’un des candidats-surprises à cette élection est le Français Jérôme Champagne. Nommé conseiller de Sepp Blatter après la Coupe du Monde de 1998 organisée par la France, puis débarqué onze ans plus tard, ce diplomate de 57 ans, avait bien voulu se présenter à la précédente élection. Mais n’ayant pas pu réunir les 5 parrainages exigés par l’instance mondiale du football, il s’était résolu à suivre les élections à distance. C’est donc peu que de dire qu’il ne fait pas le poids devant beaucoup de ses adversaires.

Un autre presqu’outsider est l’ancien capitaine de l’équipe nationale de Trinité-Tobago. Agé de 51 ans, David Nakhid dirige actuellement une académie de formation au Liban. Son programme : « rééquilibrer la FIFA actuellement dominée par l’Europe ».

Sans être sûr de prendre part aux votes, Michel Platini a tout de même déposé son dossier de candidature. Suspendu 90 jours de toute activité sportive avec son meilleur ennemi, Sepp Blatter, pour une mauvaise gestion financière. Il est actuellement le candidat X de ces élections.

Une pièce secours pour l’UEFA au cas où la candidature de Michel Platini serait recalée, le Suisse Gianni Infantino bénéficie du soutien de la structure dirigeante du football européen. Cet avocat de 45 ans secrétaire général du centre de recherche sur le sport (CIES), a intégré l’UEFA en 2000. Il est aussi l’homme de main de Michel Platini.

Le deuxième candidat est un Africain. Contre toute attente, le Libérien Musa Bility a déposé sa candidature à quelques heures de la fermeture des dépôts. Président de la Fédération libérienne de football depuis 2010, cet homme d’affaires de 48 ans qui a fait fortune dans le pétrole et le ciment, avait réclamé la démission de Sepp Blatter et de Michel Platini dès l’annonce de leur suspension. Mais que vaut sa candidature ? Pas vraiment grand-chose car il a du mal à obtenir le soutien des fédérations africaines.

Par contre le 2e candidat de l’Afrique a l’avantage de ne s’être pas sali en fréquentant l’un ou l’autre clan. Le Sud-Africain Mosimo Gabriel Sexwale alias Tokyo Sexwale est ancien codétenu de Nelson Mandela dans les années de lutte contre l’apartheid. Membre de l’ANC, il a aussi été Ministre du logement. Homme d’affaires multimillionnaire, il était membre du Comité de candidature de la Coupe du Monde 2010. C’est donc un candidat à prendre au sérieux.

Cependant, il est mis à mal par le Président de la Confédération asiatique (AFC) depuis 2013 et un des vice-présidents de la FIFA, Cheikh Salman. Il est membre de la famille royale du Bahreïn. Soutien de Michel Platini, il a indiqué en déposant sa candidature qu’il entend « remettre la FIFA sur la bonne voie ».

Si l’Afrique souhaite diriger la FIFA, l’occasion est donnée. Mais il va falloir une union sacrée autour d’un des candidats africains en lice. En rappel, depuis la suspension de Sepp Blatter, c’est le Camerounais Issa Hayatou qui préside l’instance mondiale du football. Il aura la tâche d’organiser les élections qui devront avoir lieu en février 2016.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Paris sportifs en Afrique : Tout comprendre