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SAHYA 2015 : L’heure des engagements citoyens pour l’eau et l’assainissement

Publié le vendredi 23 octobre 2015 à 23h24min

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SAHYA 2015 : L’heure des engagements citoyens pour l’eau et l’assainissement

Pour une meilleure contribution citoyenne à la problématique de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement au Burkina Faso ; Ouagadougou abrite, depuis ce vendredi 23 octobre 2015 et ce jusqu’au 25 octobre, la première édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA). C’est le ministre des ressources halieutiques et de l’assainissement, François Lompo, qui a présidé, au nom du Premier ministre Zida, l’ouverture de l’événement.

Le site du pavillon du soleil levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) vibre depuis ce vendredi 23 octobre 2015 au rythme de la première édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA).
L’ouverture de l’événement a connu trois moments forts : la visite des expositions-ventes, la coupure du ruban et les discours des officiels.

« L’eau tue plus que les guerres, la famine »

François Lompo, représentant du patron de la cérémonie, en l’occurrence le Premier ministre Isaac Yacouba Zida, a dressé un tableau sombre de la situation en matière d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement au Burkina Faso et ailleurs dans le monde.
« Année après année, nous faisons le constat que la pénurie d’eau s’aggrave. Pour des milliers de Burkinabè, l’accès à l’eau potable reste un combat quotidien. Les maladies de l’eau demeurent la première cause de mortalité infantile dans notre pays et emportent chaque année des milliers de vies humaines. Le changement climatique, la pollution des cours d’eau, la pression démographique, l’afflux de populations en zone urbaine aggravent cette situation », a souligné, au nom du Premier ministre Zida, le ministre de l’Agriculture, des ressources halieutiques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire. Au niveau international, a-t-il poursuivi, 1 milliard d’habitants n’ont pas accès à l’eau potable ; 2,5 milliards d’habitants n’ont pas accès à l’assainissement ; 8 millions de personnes, dont 2 millions d’enfants, meurent chaque année de l’eau insalubre (…) l’eau tue autant sinon plus que les guerres, la famine ou le Sida ».
Oblé Neya, représentant du président d’honneur de SAHYA Dr Laurent Sédogo et le commissaire général du Salon Victorien A. Sawadogo, ont également évoqué dans leur intervention ces difficultés criardes d’accès à l’eau, l’hygiène et à l’assainissement au Burkina Faso, en Afrique. Or, souligne Neya, l’Afrique regorge d’une soixantaine de fleuves importants dont une meilleure exploitation peut permettre de résorber les difficultés. Pour le commissaire général Victorien Sawadogo, le slogan « Plus rien ne sera comme avant » en vogue au Faso depuis l’avènement de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 ; peut devenir aussi une réalité dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ; à condition que tous les acteurs, y compris les citoyens, s’engagent dans ce sens.

« Le temps des engagements »

Pour Victorien A. Sawadogo, cette première édition de SAHYA doit être une occasion pour chaque acteur, chaque citoyen de s’engager sur cette question de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. « C’est le temps des engagements », a-t-il lancé. Et pour reconnaître l’action de ceux qui sont engagés en prenant part à ce Salon, une nuit de mérites sera organisée à leur intention.
Pour le représentant du patron de SAHYA 2015 et celui du président d’honneur qui se sont félicité chacun de l’initiative du Salon, c’était également le temps des engagements à œuvrer aux promoteurs pour une meilleure prise en charge de la problématique de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement dans notre pays.
« Mon gouvernement réaffirme son engagement à jouer sa partition dans le mise en œuvre du droit à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. (…) L’eau doit devenir une composante essentielle de l’économie durable que nous appelons de tous nos vœux », indiquera au nom du Premier ministre le ministre Lompo.
Oblé Neya exprimera, lui aussi, la disponibilité du Centre ouest africain de recherche et de services scientifiques sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) à accompagner les promoteurs de SAHYA en vue d’une meilleure prise en charge de la problématique d’accès à l’eau, l’hygiène et à l’assainissement, aussi bien au Burkina qu’ailleurs en Afrique.

Grégoire B. Bazié
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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