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Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

Publié le mardi 20 octobre 2015 à 22h26min

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Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

Alors que la SN-SOSUCO bat de l’aile, l’institut Free Afrik a mené une étude sur le marché du sucre au Burkina. Le résultat de ce travail a été rendu public dans la soirée de vendredi, 16 octobre 2015 à Koudougou dans la région du Centre-ouest.

Il ne s’agit pas d’une étude qui a concerné la société sucrière de la Comoé, la SN-SOSUCO, clarifie dès l’entame, le directeur exécutif de Free Afrik, Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, entouré de ses proches collaborateurs. Il s’agit plutôt d’un exercice qui a consisté à ausculter le marché du sucre et au terme duquel, des pistes de solutionnement ont été dégagées pour faire face à la crise que traverse la nationale du sucre. Cette étude a, affirme l’économiste, pour but de sauvegarder les emplois de la SN-SOSUCO sans sacrifier le consommateur. En clair, il s’agit de préserver les intérêts du consommateur, de sauvegarder les emplois et de recouvrer les recettes publiques.
Pour camper le décor, le conférencier fait observer qu’à l’instar de plusieurs pays de l’UEMOA, le marché du sucre au Burkina est composé de producteurs locaux (la SN-SOSUCO) et d’importateurs. La quantité de sucre demandée au plan national est estimée entre 100 et 125 mille tonnes par an. Dans ce volume, la production locale représente le tiers tandis que les deux tiers sont comblés par les importations.

De cette étude, il ressort également que depuis plusieurs mois, les importations sont très importantes en raison du fait que le sucre importé coûte moins cher que celui de la SN-SOSUCO (avec une différence de prix allant de 12% à 23 %, c’est-à-dire moins de 12% à 23% moins cher que le sucre produit localement). Cela peut s’expliquer par plusieurs éléments surtout par des considérations internationales.
Une autre « raison importante et beaucoup plus préoccupante » relevée par l’institut est la fraude, incarnée de plusieurs façons. Il en veut pour illustration, cette société d’un capital social d’un million de francs CFA mais qui a bénéficié en 2014, « sous le gouvernement Compaoré », d’une autorisation d’importation de 5 000 tonnes de sucre pour une valeur d’un milliard et demi. Et même en début d’année 2015, confie-t-il, cette société a importé pour 560 millions de sucre avec le même capital d’un million. A en croire Dr Ouédraogo, des constats dans les documents de l’Etat montrent que cette société est en réalité un prête-nom qui agit pour le compte d’une grosse société. Ce qui fait des manques à gagner importants pour l’Etat.
Autre problème souligné par le conférencier, la décision d’annulation des autorisations spéciales d’importation, prise par le gouvernement le 25 mars 2015, pour essayer de faire en sorte que la production locale de sucre soit davantage écoulée mais qui n’a jamais été suivie d’effets. « Nous avons observé par différentes sources qu’il y a délivrance d’autorisations spéciales qui continuent d’être émises parallèlement à cette décision du gouvernement, sans qu’on sache pourquoi. Il y a des mesures dérogatoires qui ont été prises, y compris par les autorités ministérielles, pour faire en sorte que des sociétés continuent d’importer le sucre », dénonce Dr Ouédraogo.
Pour le directeur exécutif de Free Afrik, si le système d’importation permet de sortir du monopole et partant, d’éviter la manipulation des prix, il est cependant un obstacle à l’écoulement de la production locale du sucre. Aidé en cela par les autorisations spéciales qui ne sont pas très bien encadrées. Ce qui ouvre la voie aux risques de pertes en recettes fiscales et favorise le développement de la corruption dans le circuit même de la délivrance des autorisations.

Une estimation « assez sévère » indique, avertit Dr Ouédraogo, que le manque à gagner pour les recettes de l’Etat en 2015 lié à la fraude sur les importations du sucre va se situer entre huit et quinze milliards de FCFA, si le système continue ainsi pour les dernières semaines de l’année.

Pour cela, à court terme, Free Afrik recommande l’arrêt effectif des autorisations d’importation prises par le gouvernement. Ensuite, que la justice fiscale soit faite vis-à-vis des établissements fautifs. « Nous avons des cas dans lesquels, il y a eu des déclarations frauduleuses sur une marchandise d’une valeur de 560 millions FCFA en début d’année 2015 et la pénalité qui a été fixée contre cette infraction est de dix millions. Pire, la moitié de cette pénalité, cinq millions, a été effectivement payée », explique le directeur exécutif de Free Afrik qui souligne que de telles sanctions de ‘’complaisance’’ sont de nature à favoriser les pratiques frauduleuses.

Toujours au titre des solutions à court terme, Dr Ouédraogo souhaite que la campagne électorale qui va s’ouvrir bientôt prenne en compte la question de l’importation et du développement de l’industrie locale. « Comment faire en sorte que la production locale du sucre ne meurt pas au profit de l’importation et sans pour autant que le producteur local soit laissé à lui-même également pour faire des surprofits. Il s’agit donc de demander aux candidats à la Présidentielle, comment vont-ils faire dans cette situation. (…). », lance le conférencier.
« Est-ce qu’on peut se satisfaire que les entreprises, y compris celles qui sont installées au Burkina, continuent d’importer plusieurs services, plusieurs fabrications de biens de consommation qui peuvent pourtant être faites au Burkina ? Ce peut être le cas des mines, tout comme le cas de sociétés comme la Brakina. Par exemple, les étiquettes (de la Brakina) peuvent être produites au Burkina. Mais elles sont importées. Je ne sais pas pourquoi… », convainc- t-il.

A long terme, Free Afrik suggère entre autres une réforme de la régulation du secteur du sucre et une réflexion communautaire (espace UEMOA) sur le marché du sucre. Il préconise également une amélioration de la gouvernance de la SN-SOSUCO.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 20 octobre 2015 à 22:47, par Le Fair Play Citizen En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Attention !!!!!!!!! sur ce cas spécifique de la SN SOSUCO ; car ce sont des milliers d’hectares de terres qui ont été récupérées dans la province aux ménages avec en contre parti, l’octroi d’emploi aux fils et filles du terroir. Donc, les engagements sont forts et sacrés et il est impératif que la SOSUCO ne ferme pas. Si non, les conséquences vont affecter les conditions de vie des ménages. Travaillons à bien penser et prenons au sérieux le cas de cette usine.

  • Le 20 octobre 2015 à 23:39, par FGHien En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Voilà ce qu’on attend des experts Burkinabè ! Le Président et le PM de transition doivent être transparents sur ces dysfonctionnements et sévir. Il y a trop de suspicions qui pèsent sur le gouvernement de transition (sur l’écart entre ses décisions et ses actes) pour que Kafando et Zida ne disent rien et passent tout bonnement le relais au prochain gouvernement... En tout état de cause, le prochain Président sait ce qui l’attend... Et avec ça, on me fait croire que des ultralibéraux comme mon ami Zeph pourraient nous sortir de l’auberge ?

  • Le 21 octobre 2015 à 00:01, par le Peuple debout En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Il faut sauver impérativement cette entreprise nationale . Felicitation à Free Afrik .

  • Le 21 octobre 2015 à 07:10, par Le voltaïque du Burkina En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Monsieur l’économiste il faut poser les vrais problèmes Brakina fait parti d’une multinationale (Castel) qui a sa politique de groupe en matière d’achat. Le Groupe Castel ne fabriquera pas ses étiquettes pour Brakina au Burkina parce c’est plus chère il préfère confier l’ensemble de ses besoins d’étiquette à un prestataire international plus compétitif que le petit imprimeur du Kadiogo.

  • Le 21 octobre 2015 à 08:11 En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Bonjour,

    Merci pour cette étude qui nous édifie tous sur les comportements pas catholiques de tous ceux qui interviennent dans la chaîne d’importation et de commercialisation du sucre.

    Mais comment se fait-il que les commerçants importent vraiment moins cher et revendent le sucre presqu’au même prix que le sucre de la SN-SOSUCO ?

  • Le 21 octobre 2015 à 08:25, par Free Afrika merci En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    je pense que le ministre du commerce nous dois beaucoup d’explication sur ses autorisations non conformes ? qui les as autorisés ? et dans quel but ?
    monsieur les journalistes l’ère Compaoré est dépassé vous avez désormais la liberté d’expression, allez y nous faire une enquête sur ce problème.
    il faut que nos avocats partent a l’attaque des entreprises fautifs en fin d’aidé nos industries.
    en Europe il y a des avocats qui partent même faire des analyses de certains produits alimentaires en vue de comparé la composition décrite sur l’emballage à celui de la réalité et dès qu’il y a une différence ils partent en guerre contre cette entreprise, Ici les gens ne savent pas chercher l’argent.

    il y a aussi le problème de la SODIGAZ qui disais que leur centre de remplissage était opérationnel mais l’autorisation du ministère du commerce reste sans suite, pourquoi aucun journaliste n’a pris l’engagement d’aller faire une enquête sur sa ? j’ai remarqué que ses les informations que tout le monde détient que nos journalistes passent le temps a s’interrogé sans chercher le pourquoi ?

    Norbert Zongo pensait qu’il y aurait des milliers de Zongo après lui mais je pense que jusqu’à là il sait tromper.

  • Le 21 octobre 2015 à 08:26, par jean-claude sawadogo En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    je pense que pour résoudre ce problème il est nécessaire de remplacer tous les cadre sn-sosuco par des jeunes conscient et compétents pour pour mettre fin à cette arnaque organisé entre vieux inconscients qui dise n’avoir rien à perdre puisse qu’ils assez toucher des pots de vin qu’il ne peuvent plus s’en passer.un proverbe burkinabé dit ce-ci le chien ne changera sa façon éhonté de s’asseoir.

  • Le 21 octobre 2015 à 09:57, par Espoir En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Merci à l’institut Free Afrik de s’être penché sur ce problème qui ne concerne pas seulement la SOSUCO SN mais beaucoup d’autres unités industrielles. Je vous invite à pousser le débat encore plus loin en portant la réflexion sur les questions ci-après :
    - Pourrons nous développer notre cher Burkina en nous contentant d’importer des biens produits par d’autres peuples ? Ce qui signifie que nous donnons du travail à ces peuples en faisant travailler les industries de production de ces pays alors que nos enfants sont au chômage ici et ne trouvent pas du travail ? A cette allure nos unités industrielles fermeront les unes après les autres si rien n’est fait !
    - Notre économie peut elle se développer sans création de richesses ?
    - Pouvons nous nous contenter d’être seulement un marché de consommation pour les autres ? A mon humble avis, travaillons à maintenir en activité le maigre tissu industriel existant. Ainsi nous encouragerons d’autres opérateurs économiques à investir pour la création d’autres unités industrielles. Il faut reconnaître qu’au stade actuel des choses il n’est pas encourageant d’investir dans l’industrie de transformation au Burkina Faso ! En effet, il ne s’agit pas seulement de créer un environnement fiscal favorable ! Il faut aussi surveiller les autres paramètres intervenant dans l’épanouissement de ce secteur comme le marché ( il faut un marché sain pour tous), le financement ( les institutions financières ne jouent pas leur rôle dans le financement de certains secteurs) etc ! Encore merci à Free Afrik pour le débat engagé.

  • Le 21 octobre 2015 à 10:04, par Doliprane En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    "Plus rien ne sera comme avant" c’est un slogan apparemment ! Je pensais que c’était une nouvelle vision pour la société burkinabè ou du moins il n’est valable que pour les politiques. Eux au moins ils peuvent s’estimer heureux d’être les enfants gâtés du Faso. Pardon, pensez aux autres enfants du pays hoooo !

  • Le 21 octobre 2015 à 10:08, par rh En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Nous avons besoin de la fermeté à toute les niveaux du gouvernement.
    Il faut un site de publication officiel des autorisations commerciales afin de réguler le marche. Une question de transparence dans l’action permettant au citoyen de faire l’auto contrôle.
    C’est très graves les dirigeantes à l’esprit trop petit qui sacrifient l’avenir de leurs propres jeunes au profit de leur intérêts égoïstes ici et maintenant.
    A quand la fin des calcaires de l’Afrique face à de telles dirigeants sans vergogne, limités, bêtes et méchants.
    Ces arrivistes adorant les raccourcis.

  • Le 21 octobre 2015 à 11:03, par totabo En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le résumé de l’étude. Je ne sais pas qui l’a commandité mais il serait souhaitable de disposer du rapport global de cette étude pour mieux apprécier le travail qui a été fait. Néanmoins, connaissant le Pr Ra-sablga on peut accorder un certain crédit quant à la rigueur scientifique mise en œuvre, notamment par rapport à la méthodologie employée pour l’étude.
    Le thème en lui-même est très important car le sucre constitue de loin une des denrées les plus consommées au Burkina et quand on voit les soubresauts que le secteur connaît depuis un certain temps cette étude tire toute sa justification.
    Mais je tiens à souligner, en attendant de prendre connaissance de l’intégralité du rapport, que les dérives actuelles du marché sucrier repose en grande partie sur le comportement des dirigeants de la SN-SOSUCO qui au lieu de privilégier le professionnalisme se sont versés dans un amateurisme déconcertant en s’inféodant à des partis et hommes politiques. Cela leur a permis de se faire plus d’argent en important du sucre, quelques fois de manière frauduleuse au travers de sociétés mafieuses comme par exemple la fameuse SODISUCRE. SOSUCO est utilisée tout simplement en couverture !!
    Rappelez-vous ces propos choquants d’alors du vieux El Hadj Barro Djanguinaba qui disait que "le sucre est plus rentable que la drogue". Il fallait préciser" le sucre frauduleux".
    Sur la gestion de SN-SOSUCO des dix dernières années, il y a beaucoup à redire, on se croirait dans un véritable farwest. Sur ce point je ne vais pas m’étaler car un travail plus fouillé a été fait et que je salue au passage, avec respect (voir le journal Ouragan N°292). Les burkinabè doivent comprendre définitivement que tous les problèmes liés au marché du sucre sont le fait du bradage de leur nationale du sucre à un groupe d’amateurs et mafieux dénommé IPS basé à Abidjan avec des représentants locaux peu recommandables car bien connus des burkinabè. L’état doit agir et rapidement sinon un deuxième cadavre après GMB est préparation. A bon entendeur, salut !

  • Le 21 octobre 2015 à 11:18, par rance En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Il faut que le burkinabè prenne conscience de la valeur du sucre produit au BF par rapport au sucre importé qui est blanchi à la chaux vive et c’est souvent sucre de betterave moins sucré au goût que le sucre de canne produit par la SOSUCO. Le coup de sucre est bas car il est subventionné dans son pays d’origine, ce qui leur permet d’aller sur les marchés extérieurs tels que les pays africains pour tuer l’industrie locale et rester les maîtres du marché. En tous cas depuis bien des années je ne consomme que le sucre roux de la SOSUCO même s’il coûte plus cher que le sucre importé. Quand je suis allé à Cotonou et que j’ai vu que l’on vendait le sucre roux de la SOSUCO dans leurs supermarchés, j’étais vraiment fier, un pays comme le Bénin où la canne à sucre pousse à gogo et qui importe notre sucre .. wahoo !!!

  • Le 21 octobre 2015 à 11:19, par tièkadiye En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    De tout ce qui a été dit, je retiens seulement le dernier paragraphe « A long terme, Free Afrik suggère entre autres une réforme de la régulation du secteur du sucre et une réflexion communautaire (espace UEMOA) sur le marché du sucre. Il préconise également une amélioration de la gouvernance de la SN-SOSUCO. »

    le grand docteur a-t-il approché les services étatiques comme les guichets uniques, les impôts et la douane ? J’en doute. Sinon ce serait une mauvaise foi. Et si SN Sosuco elle-même était autorisée sous une certaine forme à importer le sucre ? Les autorisations spéciales sont elles légales ? Une sarl au capital de 1 000 000 F n’a t elle pas le droit d’effectuer 5 000 000 000 F de chiffre d’affaires ? Puisqu’ils informé de la fraude, a t il dénoncé cela aux services compétents ? Ne dites surtout pas que les services sont ’’pourris’’ parce qu’on dit la même chose pour la justice, mais on se remet toujours à elle en cas de difficultés. Qu’en est il des accords régionaux et internationaux ? Comment les concilier avec les entraves comme les autorisations ? Pourquoi le technicien se limite t’il à citer la gouvernance ? (ou bien c’est un message à l’adresse de sosuco pour une étude ?).

  • Le 21 octobre 2015 à 11:50, par le financier En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Proposition pour la vente du stock de sucre de la SN SUSUCO
    Pour solutionner la mévente du sucre de la sn sosuco et pour qu’elle puisse repartir sur de nouvelles bases, je propose que l’état aide la société sucrière en vendant le stock de sucre à crédit aux fonctionnaires intéressés. Si chaque fonctionnaire du privé ou la fonction publique prend un ou deux cartons de sucre avec une retenue à la source sur deux ou trois mois la société pourrait résoudre la question de mévente et relancer sa production. Je dis bien que c’est une proposition.

  • Le 21 octobre 2015 à 13:29, par Le patriote En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    soutiens, je suis du même avis que mon prédécesseur l’État devrait subventionner, payer le stock et casser le prix pour le revendre à la population
    Et aussi, il faudrait revoir la gouvernance. A l’avenir éviter qu’un chef de service fasse plus de cinq ans dans le même poste.

  • Le 21 octobre 2015 à 14:44, par tengen-biga En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Bravo au Dr Ra-sablaga et à toute l’équipe de Free-Afrik.
    Cette étude a des résultats intéressants qui doivent être exploités.
    L’Etat doit combattre sans merci la fraude et la corruption. Il est grand temps que l’on s’attaque à ces mots et nous, citoyens, devons obliger par des actions diverses le gouvernement à agir dans ce sens.

  • Le 21 octobre 2015 à 14:56, par Nabiga En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Voilà ce que j´aimerais dire par rapport à celà :
    Apprenons à aimer mieux ce que nous produisons nous-mêmes. La SUSUCO ne devrait pas faire de la politique. Son but est de produire du sucre de qualité qu´elle doit vendre à des distributeurs patriotiques qui payent leurs factures au lieu de déclarer leur faillite après écoulement du produit pour ne pas être obligé de se mettre à jour vis à vis de l´usine. Faites la promotion du sucre Burkinabe et des autres produits de consommation comme le miel, le riz pour ne citer que ces deux choses.
    J´espère aussi que les faso danfani que nous voyons chez plusieurs personnes ces derniers temps ne proviennent pas de Chine. Prenons là aussi l´exemple du Ghana : la contrefaçon du tissu ghanaen est brûlée en public quand celle-ci est importée par les commerçants. Retrouvons notre fierté dans tous les domaines en acceptant consommer ce que nous produisons pour encourager nos artisants à mieux faire. Et aux ONG´s : Cessez d´importer la friperie venant de n´importe quel ciel. Nos artisants sont en mésure de mieux nous habiller. Ne faisons pas de notre pays la poubelle des autres. Merci pour la compréhention.

  • Le 21 octobre 2015 à 15:08, par chancella En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    SN SOSUCO est une structure privée qui doit se battre face à la concurrence. Je ne comprend pas qu’elle doit recourir chaque fois à l’Etat pour bloquer le sucre importé.
    Je crois que la situation de cette société est plus un problème de mauvaise gestion que de concurrence.
    J’ai lu un article sur la mauvaise gestion de SOSUCO. Je suis vraiment offusquée de voir que les premier responsables de cette société ne commencent pas par des mesures d’assainissement .

  • Le 21 octobre 2015 à 17:11, par Douala En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Je voudrais saluer les initiateurs de cette étude. Je ne doute pas des sources d’information et apprécie l’analyse. Cependant je me pose toujours la question de savoir à quand pourrons nous avoir des détails sur la gestion de la SN SOSUCO afin d’éclairer vos lecteurs. Je suis d’accord pour le consommons burkinabé, afin de sauver les emplois et pour le développement de notre économie, mais il faut que nous sachions à quel prix ?

  • Le 21 octobre 2015 à 17:35, par zenabada En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    « Pas de panique c’est une mobilisation pure et simple de la population en leur indiquant.que consommer se que nous produisons génère de l’emploi pour les fils du pays et consommer importer crée de l’emploi dans d’autre pays ou leurs enfants seront mal accueille. quant ils auront compris tout ira mieux.La sensibilisation par les presses des spots et que les artistes se mettent aussi. voici la seul manière tant que la population ne comprend cela c’est inutile sa va toujours foiré.regardez comment blaise compaoré est parti sa été un travail de long laine et sa abouti a quelque chose de positif.Les gens ne sont pas con-siens de se qu’ils font c’est la le problème.

  • Le 23 octobre 2015 à 10:12, par patriote En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Félicitation à Dr Ra Sablga Seydou OUEDRAOGO et à toute l’équipe de Free Arik pour le travail abattu. Si nous arrivons à suivre la mise en œuvre effective des décisions prises par nos autorité, cela nous permettra de réduire au maximum les écarts de mise en œuvre en les interpellant. Ça y vas de la bonne gouvernance et de notre survie. Une équipe de chercheur a rendu public les résultats d’une étude (ce qu’on ne rencontre pas tous les jours au Burkina Faso) il appartient aux forces vives de la nation de se l’approprier.
    Une chose est sur le développement est toujours endogène.
    Une fois de plus félicitation au Dr Ra Sablga Seydou OUEDRAOGO et à Free Afrik.

  • Le 23 octobre 2015 à 15:33, par Taryam En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Il faut que dans ce pays, nos soit disant "experts" arrêtent leur paresse et leur amateurisme en matière d’analyse. Comment peut-on faire une étude sur le secteur du sucre au Burkina en occultant de faire une analyse diagnostic assez poussée de l’organisation, du fonctionnement et de la gouvernance de la société qui détient un monopole de fait sur la production voire l’importation du sucre au Burkina ? On peut passer le temps à crier que préserver la SN SOSUCO c’est préserver des emplois...mais posons-nous la question de savoir qu’est-ce que ces employés font pour préserver leur société ? Comment sont gérées les énormes profits de la SOSUCO depuis des années ? D’ailleurs, à qui profite vraiment ces profits ? Pas au citoyen burkinabé, en tout cas....Comment demander au pauvre citoyen de continuer à payer le sucre national plus cher alors qu’il aurai pu être produit moins cher malgré la fraude ?
    C’est bien beau de dire qu’on a fait une étude, convoquer la presse et accuser à tort et à raison tout le monde et finir par préconiser de manière lapidaire "une amélioration de la gouvernance de la SN-SOSUCO"...mais, sincèrement, sur quelle base, mon cher ?!

  • Le 25 octobre 2015 à 15:34, par Jeunedame seret En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    SOSUCO votre sucre n’est même pas bien connu ; demandez aux consommateurs des zones isolées ; le mot sucre ; si ce n’est pas blanc, il ne croit pas. Esprit colonisé. Sucre roux on dit que c’est bassi ou couscous. Même les commerçants parlent mal du sucre SOSUCO devant les consommateurs. Pendant le carême, ce sucre est méprisé seulement à cause de sa couleur impure. Alors il faut revoir une publicité et une sensibilisation

  • Le 4 novembre 2015 à 09:56, par Dara En réponse à : Marché du sucre : L’institut Free Afrik met à nu les « réalités »

    Nationaliser la SN SOSUCO , voilà la bonne réponse. Actuellement le pays dispose de nombreux jeunes gestionnaires qui peuvent diriger les sociétés à capitaux publics. Les privatisations à outrance ont conduit à ces situations déplorables. les repreneurs ne sont pas des saints ; voilà pourquoi je me méfie de ce fameux "libéralisme" avec tout ses travers.
    Dans les pays occidentaux , le libéralisme fait actuellement faillite : les pauvres s’appauvrissent davantage et la minorité de riches s’enrichit de façon éhonté.

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