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Gomme arabique et noix de cajou : des filières à promouvoir

Publié le mercredi 13 avril 2005 à 07h18min

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La direction régionale de l’Environnement et du Cadre de vie du Centre-Ouest a organisé, le vendredi 1er avril dernier son premier conseil de direction de l’année 2005. L’importance de l’ordre du jour pour les acteurs économiques de la région a commandé la présence des autorités régionales à travers le secrétaire général de la région, M. Jean Gustave Tapsoba qui a présidé l’ouverture des travaux du conseil.

C’est sous le thème "Promotion des produits forestiers non ligneux, gomme arabique et noix de cajou dans la région du Centre-Ouest" que ce premier conseil de direction de la direction régionale de l’Environnement et du Cadre de vie s’est tenu. Un thème salué par le secrétaire général de la région au regard de son importance. Pour M. Jean Gustave Tapsoba, le Burkina Faso s’est engagé depuis quelques années dans le processus de décentralisation et cela dans le but de rechercher les meilleures voies possibles pour son développement. Il s’agit donc de mieux responsabiliser les populations dans leur quête d’un mieux-être et de gérer de manière plus responsable les ressources disponibles.

A l’issue de la cérémonie d’ouverture, deux communications ont été présentées par d’éminents chercheurs auxquelles ont assisté des chefs coutumiers et religieux, des opérateurs économiques, des membres d’associations et groupements actifs dans différentes filières agrosylvopastorales, des producteurs de la gomme arabique et des noix de cajou et bien entendu du personnel forestier de la région du Centre-Ouest. La première communication donnée par M. Justin Gambèga de la direction générale de l’ONAC a porté sur la commercialisation des fruits et légumes en particulier la noix de cajou et la gomme arabique. De son exposé, il ressort que le Burkina Faso regorge toujours d’un potentiel important de fruits et produits forestiers divers commercialisables et surtout exportables au plan international.

Pour la région du Centre-Ouest, plus de cent (100) producteurs disposent d’au moins chacun de 3 hectares d’anacardiers pour la production des noix de cajou et une cinquantaine de producteurs se retrouvent avec de vastes superficies de gomme arabique. La préoccupation majeure pour ces braves producteurs est d’arriver à trouver des débouchés pour leurs produits. La seconde communication donnée par M. Margollé, directeur de Gomme Burki, une société d’exportation de la gomme arabique a porté sur la valorisation de la gomme arabique.

Pour ce dernier, la demande en gomme arabique est en hausse au plan international, et cela doit profiter aux producteurs burkinabè. malheureusement, force est de constater que les producteurs font face à l’inorganisation de leurs activités, à la présence d’acheteurs occasionnels qui n’ont pas une vision d’approche filière, à l’inexistence de financement de structures de crédit à l’exportation...

Outre ces difficultés, s’ajoute la nécessité d’instaurer la certification des produits destinés à l’exportation.

Aussi, des perspectives ont été ébauchées tant au niveau régional que national.

Ainsi, il s’agit au niveau régional de créer pour cette année en cours des regroupements afin que les producteurs puissent se connaître et mieux s’organiser. Un programme de formation soutenu par la société Gomme Burki sera mis en œuvre à cet effet.

Au niveau national, les mesures prises, telle la création de la société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEL), ont été portées à la connaissance des participants.

Au terme des deux communications suivies des échanges, le directeur régional de l’Environnement et du Cadre de vie du Centre-Ouest, M. Issa Pakodé a saisi l’occasion pour situer l’objectif d’organiser de tels échanges au profit des membres non statutaires de leur conseil de direction. Il s’agit, selon lui, de fournir des informations pertinentes à tous ceux qui s’investissent dans le domaine de l’environnement afin de propulser des actions profitables et durables.

François KABORE

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