Pour ce Conseil des ministres, le dossier très attendu des Burkinabè était sans doute le choix de la date des élections. La veille déjà, le président du Faso, Michel Kafando et les parties signataires de la Charte de la transition avaient convenu, au cours d’une réunion, de la date du 29 novembre prochain. C’est effectivement à cette date que les élections auront lieu. « Le gouvernement a adopté la date du 29 novembre 2015 pour les élections législatives et présidentielle. Pour cela, il a adopté deux décrets convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle et les législatives pour le même jour », a indiqué le Ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Yssouf Ouattara. Pour le début et la fin des élections, les dates seront définies dans les jours à venir. Côté sécurité, M. Ouattara rassure : « Cet aspect n’a pas été directement abordé en Conseil des ministres mais des dispositions sont prises pour que les élections puissent se dérouler dans des conditions de sécurité acceptables. Ces dispositions couvrent la période avant, pendant et après les élections ».
L’autre dossier que le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation a déposé sur la table du Conseil des ministres est celui des pèlerins à la Mecque. Plus de 37 personnes ont péri dans la bousculade et par maladie. Le gouvernement pour manifester sa compassion à la Communauté musulmane décrète à partir du vendredi 16 octobre prochain un deuil national de trois jours en hommage à ces personnes.

Mieux sécuriser les frontières
Le gouvernement veut mieux sécuriser les limites des frontières burkinabè et des populations frontalières. Pour se faire, il a adopté un document de Stratégie nationale de gestion des frontières. « Les délimitations des frontières peuvent créer des difficultés entre les voisins. Il faut veiller à ce que les populations frontalières bénéficient des mêmes avantages que ceux qui sont à l’intérieur du pays. Dans ce cadre, nous avons un document de Stratégie de gestion de nos frontières qui va permettre de mieux gérer ces aspects : délimitation des frontières et de la gestion des programmes économiques en faveur des populations frontalières. Cela va permettre que ces populations puissent bénéficier des services sociaux de base comme la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité », a expliqué le Ministre Ouattara.

Soutenir la culture et le tourisme
Le monde de la culture et du tourisme n’a pas été oublié à ce Conseil des ministres. En effet, le gouvernement a décidé de créer un fonds pour le développement culturel et touristique. C’est la concrétisation d’un vœu du premier responsable du département de la Culture et du tourisme. « Le dossier qui nous tenait tant est passé aujourd’hui. A savoir le décret portant création de fonds de développement culturel et touristique. Ce fonds a été créé parce que le secteur du tourisme connait depuis un certain un dynamisme. La SCADD préconise pour cela que nous puissions développer un certain nombre d’action afin de booster ces deux secteurs afin de permettre de développer l’économie de la culture et le secteur du tourisme », a laissé entendre Jean Claude Dioma.

Tout comme son collègue de la culture, le Ministre des mines et de l’énergie, Boubacar Bah, peut se sentir soulagé. Car le Conseil a décidé, sur proposition du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, de relancer les négociations à la mine de manganèse de Tambao. Selon le Ministre Bah, ces négociations reprendront très prochainement.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net