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Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

Publié le mercredi 14 octobre 2015 à 23h00min

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Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

Après le coup d’Etat manqué du 16 septembre du général Gilbert Diendéré, le gouvernement et les partis politiques se sont accordés sur la date du 29 novembre 2015 pour la tenue des élections présidentielle et législatives, qui était préalablement fixées au 11 octobre 2015. Que pensent les citoyens ouagalais de cette nouvelle date ? C’est justement ce que nous avons voulu savoir en réalisant ce micro-trottoir.

Paul Kéré, inspecteur du trésor : « Le 29 novembre est assez raisonnable »

La date du 29 novembre pour les élections couplées présidentielle et législatives est assez raisonnable. J’ose espérer que cela a été arrêté de concert avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le plus important pour le peuple burkinabè est que nous sortons rapidement de cette situation de gouvernement de transition et qu’on aille vers une république normale. Notre souhait est que le pays retrouve sa stabilité, son harmonie pour pouvoir se développer. Du reste, pour les dossiers de justice, je crois qu’il n’appartient pas aux autorités de la transition de faire le jugement de Diendéré mais plutôt un régime démocratiquement élu par le peuple. Pour cela, j’invite les uns et les autres à être réaliste sur la question. Aussi, la question d’insécurité que les gens aiment à dire, moi je pense que les élections peuvent se faire avec ce que l’on a, les institutions qui viendrons vont consolider ce qui existe parce qu’on ne pourra jamais avoir une société risque zéro avant de pouvoir organiser des élections.

Moussa Dioma, secrétaire administratif : « La date du 29 novembre est acceptable pour les élections »
Après les évènements qui ont secoué le pays, il était nécessaire de s’asseoir, de se concerter et c’est ce que les partis politiques ont entrepris. La date du 29 novembre pour les élections présidentielle et législatives est louable. Elle nous permet également de peaufiner la préparation au niveau de la CENI, des différents acteurs pour la tenue effective d’élection équitable, transparente et acceptée de tous. N’oublions pas que la mission première du gouvernement de la transition est d’organiser les élections et cela conformément au temps qui lui est imparti.

Elola Bouma, artiste : « Décembre aurait été encore mieux »
Je ne suis pas d’avis pour cette date parce qu’au préalable nos dirigeants doivent régler certaines instances telle l’érection d’un cadre pour nos martyrs. Décembre aurait été encore mieux. De plus, les familles endeuillées n’ont pas encore fini de pleurer leurs morts et déjà on parle d’élections. Justice doit être rendue pour tous ces sangs versés. D’ailleurs même qu’est-ce que la transition peuvent faire pou nous les artistes qui ont été handicapés par le couvre-feu ? Il y a beaucoup de choses en instance pour qu’on veuille nous parler d’élection pour le moment. J’invite de ce fait, le gouvernement à revoir très sérieusement la date des élections.

Mahamadi Ilboudo, agent de commerce : Qu’on aille le plus tôt aux élections »
Je pense que le gouvernement gagnerait à réduire la date des élections à 1 mois. Personnellement, j’ai peur que les ex éléments du RSP refassent surface pour semer de nouveau le trouble au Faso. Surtout qu’il y a des brebis égarées dans la nature. Et plus grave, la femme de Diendéré est en fuite et Dieu seul sait ce qu’elle est capable de faire. Vivement qu’on aille le plus tôt aux élections !

Alphonse Kaboré, instituteur : « Le 29 novembre est très rapproché »

Avancer la date des élections serait, à mon avis, la meilleure solution que le gouvernement pourrait prendre parce que nous sommes confrontés à des problèmes de sécurité. Les différents partis politiques ainsi que les Organisations de la société civile (OSC) doivent donner le temps à la transition pour stabiliser d’abord le pays et les populations avant de parler d’élections. Le 29 novembre est vraiment très rapproché. Pensez-vous elles pourront se faire sans difficulté avec la fin d’année qui s’annonce ?

Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 octobre 2015 à 05:44 En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    Ceux qui ne veulent pas aller aux élections sont les ennemis du peuple Burkinabè. Si quelqu’un vous doit 5000 francs aujourd’hui il dit qu’à cause de la transition il ne peut pas rembourser. Mais transition est finie, on verra comment les gens de mauvaise foi peuvent imputer leurs négligence à un gouvernement démocratiquement êlu. Un citoyen ouagalais.

  • Le 15 octobre 2015 à 07:57 En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    comme la date est fixée,acceptons-la sinon je suis pour la prolongation de la transition jusqu’à fin 2017,le temps de nous nettoyer la maison. rendez-vous compte qu’en 27 ans de gestion calamiteuse,le régime corrompu de bilaise compaoré n’a jamais mis aux arrêts aucun dg pour gestion mafieuse,ne parlons pas de ministre qui peut détourner autant qu’il veut et il y a rien. ma crainte est que ceux qui vont arriver soit disant démocratiquement élus ne vont rien faire pour l’assainissement de la vie publique parcequ’ils sont eux-aussi mouillés surtout les dirigeants des partis en vue(mpp,upc). donc avec ces politiciens véreux,allons aux élections tête baissée mais le peuple va vite déchanter en regrettant amèrement les dirigeants de la transition qui font du bon travail malgré tout

  • Le 15 octobre 2015 à 08:46 En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    Le risque zéro, il est vrai n’existe pas, mais gardons à l’esprit que le risque n’a jamais été aussi palpable avec cette attaque à Samoragouan. Nous comprenons que quand les autorités parlaient de connivence avec l’extérieur ce n’était pas une affabulation. Nous ne savons quel impact un incident lors de la campagne pourrait avoir. Aucune précaution n’est alors de trop.

  • Le 15 octobre 2015 à 08:56, par Eléonore En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    Les gens là même ! Vous voulez quoi au juste ? Qu’on remette les élections plus tard ? Vous n’êtes pas fatigué ? Qu’on remette plus tard les élections ou qu’on le fasse maintenant, justice sera faite. Tout ce qu’on souhaite c’est retrouver la stabilité. Avançons seulement, tout se passera bien par la Grâce de Dieu.

  • Le 15 octobre 2015 à 09:49, par Pataamleukré En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    Paix aux âmes de nos martyrs !
    Objectivement ce n’était indiqué de faire des élections la semaine suivant le putsch :
    - Les martyrs n’étaient pas enterrés,il fallait leur rendre hommage d’abord avant toute chose.Ce qui est effectif depuis quelques jours. La plus belle manière de pleurer nos morts n’est pas de se morfondre entre quatre murs ,mais de faire en sorte que justice leurs soit rendu,et cette justice ne peut objectivement être rendu sous une transition.
    - Les Forces de Défense et de Sécurité ne s’étaient pas bien réinstallées dans leurs régions respectives.Si l’on sait que ce sont les mêmes éléments qui doivent assurer également notre sécurité au niveau des frontières il y avait matière à réfléchir avant toute décision d’aller aux élections.
    A présent je ne vois pas ce qui nous empêche d’aller aux élection d’ici la fin du mois de de novembre.
    - La CENI a dit être prête avant même le coup d’état manqué.
    - Concernant l’insécurité liée à l’action des Djihadistes, c’est un problème que des pays plus touchés que nous(Nigeria par ex) ont surmonté pour faire des élections.Ce problème au niveau de notre pays n’est pas plus important que celui des coupeurs de routes que l’on traîne depuis.

  • Le 15 octobre 2015 à 13:10, par La plume du diable En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    Il faut être un ennemi du peuple pour ignorer nos martyrs tombés sous le coup des balles assassines des ennemis du peuple. En AFRIQUE et particulièrement au BURKINA on a toujours honoré nos morts quels que soient les intérêts que l’on a en face. La morale humaine l’exige. J’ai du mal à comprendre que pendant que nos martyrs sont toujours à la morgue certains politiciens véreux se permettent de demander la date des élections comme si ces élections étaient la priorité des citoyens lambda. Pendant 27 ans de gouvernance politique on a vu ce que les politiciens ont laissé à la population. Rien du tout avec un développement chaotique et un avenir incertain. Nous devons rendre justice à nos morts avant de penser aux élections, mais hélas. Nous devons moraliser la vie publique pour espérer une ère nouvelle, mais hélas. Nous avons des dossiers pendants devant la justice comme des crimes économiques, de sang, dé fraudes, des crimes d’impunité. Qu’allons -nous faire de ces dossiers si ce n’est pas maintenant qu’il faut rendre justice. Il ne s’agit pas de voter pour voter, le vote doit servir à améliorer les conditions de vie du peuple, de mes conditions de vie et non celles d’un politicien véreux qui ne pense qu’à lui et à sa famille. L’ère de voter pour voter est terminée, il faut maintenant voter utile. Nous aurions du terminer les grands changements profonds avant d’aller aux élections, avoir de bonnes bases pour construire une démocratie véritable car nos politiciens sont sans scrupule. Ce sont leurs intérêts égoïstes qu’ils voient. Et c’est l’occasion pour nous ou jamais de renouer avec nos bonnes valeurs pour un BURKINA renouveau. Les politiciens qui sont pressés d’aller aux élections savent pourquoi ils sont pressés. Un report de deux des élections peut changer la vie des BURKINABE, mais les élections ,précipitées peut compromettre la vie des BURKINABE surtout avec ce que nous venons de vivre comme moments difficiles. Attention pour ne pas regretter plus tard.

  • Le 16 octobre 2015 à 05:03, par la plume inspirée par la crainte de Dieu l’unique père. En réponse à : Présidentielle et législatives 2015 : Les Ouagalais divisés sur la date du 29 novembre

    @ la plume du diable. Je ne partage pas votre avis. Comme vous le constater vous même les élections du 29 novembre vont se dérouler après l’hommage solennel qui a été rendu à nos martyrs. Donc il n’y a pas de problème à ce niveau. Pour la transition, les autorités de la transition ont eu 12 mois pour travailler. Les résultats sont vraiment maigres : exclusions, coup d’Etat le plus bête, grosses voitures des responsables d’osc, détournement de fonds publics, immobilisme économique etc etc.
    En plus de cela, si vous ajoutez le fait qu’aucun investisseur interne ou étranger ne veut investir dans notre pays en période de transition, c’est l’économie nationale qui en prend un coup. Mais comme vous avez une vision étriquée, en mange-mil vous écrivez n’importe quoi en aigri. Quand on est pas d’accord avec un concitoyen on ne va pas brûler sa maison. Il faut enfin sortir de cette spirale en mettant fin à la transition et en organisant une réconciliation des cœurs. La patrie ou la mort, nous vaincrons. La plume inspirée par la crainte de Dieu.

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