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28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

Publié le dimanche 11 octobre 2015 à 00h01min

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28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

« 28 ans de résistance : à quand la justice ? ». C’est sous ce thème que sera célébré le 28è anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara. L’information a été donnée aux médias lors d’un point de presse organisé par l’Union pour la renaissance/ Parti sankariste (UNIR/PS) le 9 octobre 2015.

C’est dans un contexte particulier que les partisans du président Thomas Sankara célèbrent le 28è anniversaire de son assassinat. Ce sera le 15 octobre 2015. « C’est la première commémoration post- insurrectionnelle mais aussi dans un contexte où le dossier judiciaire avance bien. C’est juste la veille des résultats de l’autopsie que le général et ses acolytes ont choisi pour donner un coup de poignard à notre démocratie » a estimé le Directeur national de la résistance active de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), Athanase Bouda.
Dans les années passées, les commémorations de cet anniversaire se déroulaient au cimetière de Dagnoen appelé « cimetière des martyrs ». Cette fois-ci, il n’y a pas de restes là-bas. « Donc nous avons choisi de répondre aux aspirations des populations qui ont besoin d’informations sur le déroulement du 15 octobre », a expliqué Athanase Bouda. Selon lui, la plupart de ceux qui ont fait l’insurrection sont des jeunes d’une vingtaine d’années. Ils n’ont pas su comment le peuple burkinabè s’est laissé prendre par le coup d’Etat du 15 octobre 1987. « Ils ont soif d’informations. Ils veulent connaitre davantage le héros parce qu’ils « sont sortis au nom de Thomas Sankara », a-t-il soutenu.

C’est pourquoi les organisateurs de ce 28e anniversaire ont mis l’accent sur des manifestations populaires. Il y aura essentiellement des conférences publiques sur la vie et l’œuvre de Thomas Sankara mais aussi des projections cinématographiques à Pissy et à Tampouy.
Selon les organisateurs, ces activités répondent aux besoins d’information sur la vie et l’œuvre de Thomas Sankara mais aussi sur l’avancement du dossier au niveau de la justice. « Donc nous allons organiser un premier panel de témoignage et d’hommage au camarade président Thomas Sankara. Ce panel sera animé par d’anciens dignitaires de la révolution d’août 1983. Le deuxième panel sera animé par un collectif d’avocat qui suit le dossier. Ils vont donner suffisamment d’informations sur l’avancement du dossier », a expliqué Athanase Bouda.

En plus de ces activités populaires, les animateurs du point de presse disent « demander que l’on fasse des prières dans toutes les 45 provinces du Burkina et des journées de salubrité pour purifier le Burkina Faso qui a tant souffert des 27 années du pouvoir de Blaise Compaoré ».

Les panels de témoignage et du collectif d’avocats ainsi que les projections se dérouleront au terrain Mirama de Tampouy. Des personnalités comme Germaine Pitroipa, El hadj Mousbila Sankara et d’autres viendront partager leurs connaissances sur la vie et le combat de Thomas Sankara.

Selon les organisateurs du point de presse, le contexte actuel a fait que tous ceux qui devraient prendre part à l’organisation de la manifestation à l’intérieur du pays comme à l’extérieur n’ont pas pu le faire. La veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara, par exemple, qui devrait venir depuis le 2 octobre 2015 n’a pas effectué le déplacement.

Judicaël Gaël Lompo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2015 à 02:27, par Nabiiga En réponse à : 28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

    La vérité finit toujours par triompher et il ne faut pas non plus que l’homme badine avec la volonté de Dieux. Diendéré, architect numéro un de l’assassinat de Thom Sank est maintenant derrière les barreaux en attendant son sort. Depuis 27 ans et plusieurs crimes de sang additionnels, nous avons graté la tête en se demandant si jamais nous saurions la vérité de tout ce qui s’est passé au Burkina depuis le 15 octobre. Peine perdu car la personne qui pouvait nous renseigner était intoucharble et armé en plus. Que faire alors ?Mais comme Dieu ne dort pas, voilà que lui-même s’est rendu et a même parlé de sa propre bouche des morts causés par son action. Il est assis présentement dans une petite cellule de la gendamerie. Rendons Grâce au Seigneur pour ce beau cadeau.

  • Le 11 octobre 2015 à 05:43, par NANKOLENDUSE Pierre Claver à Ziniaré En réponse à : 28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

    En tout cas,ça doit être une journée de réflexion pour tous les progressistes.Pour mémoire,on était encore CDR engagé sur le terrain et avecla détermination de l’organe central,on avait fait des réalisation.Moi,le 15 Octobre m’a trouvé à Bagré dans une lutte contre des gens se disant autochtones du site, qui voulaient détourner le projet à leur profit,et certains qui le répugnaient.I Même des Professeurs d’Université et leurs étudiants ll fallait faire face à des attaques de toutes formes.Surtout avec le faible engagement de certains responsables immédiatsJ’ai dû même répondre en justice pour des attaques mensongères.
    Avant Bagré,on eu affaire à la féodalité de certains chefs coutumiers dans la réalisation du projet Sourou.Personne ne vendait chère no peaux là bas.Et après le 15 Octobre,le DG de l’AVV a eu l’intuition de m’enlever à Bagré pour le projet Nouaho où il étaient question de gérer le problème foncier avec la mise en place de la zone pastorale amener des éleveurs à diminuer le nombre de leur troupeaux et cultiver les donner pour résoudre les conflits agriculteurs éleveurs.
    Quand on regarde aujourd’hui,il y a de quoi être fier d’avoir participé à la révolution.Mais à regretter aussi des esprits rétrogrades chez beaucoup de CDR sur le terrain.Expropriation des des biens de pauvres,viole des femmes,manque de respect et indignation de personnes âgés,charge à vide de personne honnêtes et n’oublie,qui on été pour beaucoup pour l’arrêt de la révolution.C’est surtout de réfléchir sur qui prendre la relève de Thomas SANKARA.Réfusant toutes corruption et engager au travail et surtout à la vérité tranchée.Blaise COMPAORE,lui qui regrettait la perte de son ami,à passer tout son passage à demander pardon,mais a su continuer beaucoup de réalisations qu’ils ont sans doute consus ensemble avec leur amis.Par craintes de représailles,il a gardé longtemps le pouvoir,jusqu"à ce que ceux qui n’ont pas connu la révolution et surtout ceux qui y étaient vraiment dévoués soit utilisés pour le renverser.
    Maintenant,il nous faut un SANKARA bis QUI ?
    Voilà chers Sankaristes ma contribution en vous souhaitant bon anniversaire.
    Je profite proposer que les jugements des putschistes et les tenants de du régime COMPAORE soient sous forme de TPR.Comme ça tout le monde va suivre..
    ENCRE BON ANNIVERSAIRE

  • Le 11 octobre 2015 à 12:56, par MOCTAR En réponse à : 28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

    merci benewende de nous rappeler le drame sinistre de thom sank cause celui qui est présentement derier le fer,pour un burkina juste et equitable c’est benewende et Zephqui devaient competitionner pour koshiam car vous etes propres par rapport aux mange mil de mpp

  • Le 11 octobre 2015 à 15:18, par L’alternateur En réponse à : 28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

    Bonjour chers internautes,
    Nous les blaisistes, nous fêterons aussi cet événement, mais avant restituons les vérités historiques. Avant le 15 octobre, il est important d’éclairer les jeunes comme vous le dites si bien et je vous suggère de parler aussi du 17 mai, du 4 août 83 et pourquoi le 15 octobre. Ne sautez point les étapes. Il a fallut le 4 août pour que vous parliez de la mort de votre leaders. Regroupez tous les historiens et recueillez leurs témoignages. Blaise Compaoré a libéré sankara et ses compagnons le 4 août à la tête d’un commando venu de Po au risque de sa vie. Il s’est sacrifié pour ses amis qui l’ont trahi par la suite et cette trahison a conduit au 15 octobre. Voici ma version des faits que je m’evertue à éclairer les jeunes que je connais n’en déplaise à ceux qui veulent utiliser les reliques de leur leaders pour accéder au pouvoir. Sankara c’est Blaise et Blaise c’est sankara. Ne diabolisons pas les faits. Sans Blaise Compaoré, sankara n’existerait pas mais le contraire n’est pas vrai. S’il n’y avait pas eu le 4 août, sankara ne serait qu’une chimère. Et puis, le voleur s’en fout de la mort du sorcier. Telle est ma version de l’histoire. A vous d’en juger, surtout avec votre haine et votre pensée unique mais ceci reste ma pensée tant que je respirerai. Alors à vos plumes marxistes lenninistes mais je m’en contre balance et reste imperturbable. Aux élections, nous en ferons une bouchée de toutes ces mascarades. Bonne fête à tous, chacun a son 15 octobre

  • Le 13 octobre 2015 à 08:39, par POKA ACHILLE En réponse à : 28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

    Je suis camerounais et fier de vous Peuple du FASO.

    En effet, vous êtes les premiers à vous libérer du néo-colonialisme, ne vous fiez pas au Message de compassion de HOLLANDE, vous savez mieux que moi que c’est du pipo.

    la vraie Union Africaine commence par vous.

    Bon vent les gars.

  • Le 14 octobre 2015 à 16:17, par sankara Fanon En réponse à : 28e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara : La première commémoration sans le régime Compaoré

    Tous les africains devraient être fiers du peuple burkinabé et surtout de sa jeunesse qui a affronté les mains le RSP de Compaoré et de sa bande. Ils sont aujourd’hui hors d’état de nuire. Gloire à celles et ceux qui ont accepté de mourir pour que cela arrive ! N’oubliez pas ces morts. Que leurs noms soient cités dans un monument pour rappeler leur martyr pour qu’à jamais le peuple les retienne. Ce 28ème commémoration intervienne après ces périodes troubles et juste avant les élections qui doteront le Burkina Faso d’institutions démocratiques. Comme le dit si bien Mariam Sankara, il faut maintenant que la jeunesse fasse l’insurrection électorale. C’est à dire sortir massivement et voter pour des candidats sérieux et déterminés pour prendre en main le destin du pays pour une saine gestion des affaires publiques. Vous savez la démocratie ne pas suffit pas. Contrairement aux temps jadis, nous avons maintenant un peu partout en Afrique des dirigeants plus ou moins élus. Mais regardez leur gestion. Il faut éviter que Sankara avait dit un jour dans un interview au Journal Afrique-Asie le multipartisme conduisant à une démocratie de façade où quelques leaders politiques trouvent leur compte tandis que la majorité du peuple se taisait. Si on ne prend pas en compte la dimension économique et sociale de la démocratie et qu’on s’arrête seulement à la dimension politique où chaque 5 ans il y a des élections, quelques libertés de la presse nous ne sortirons de l’ornière. C’est pour cela il faut voter pour des hommes intègres, désintéressés, ne cherchant pas à accumuler de l’argent comme ce fut le cas de Thomas Sankara.

    En ce moment de rappel que constitue ce 28eme anniversaire, nous devons nous souvenir de ce dirigeant révolutionnaire qui marqua à jamais l’Afrique et le monde. Cet homme qui allia la parole et l’acte en se dévouant entièrement à la cause de son peuple et celle de l’Afrique et qui accepta le martyr alors qu’il pouvait bien se transformer en dictateur comme beaucoup d’être dirigeant de son époque n’a pas d’équivalent dans le monde d’aujourd’hui. Nous devons penser à lui toujours dans nos prières et dans nos pratiques quotidienne de la vie en société ou dans la gestion des affaires publiques. Nous pensons en cette veille du 15 octobre à ses compagnons morts comme lui, à Mariam, sa femme, à ses deux enfants Philippe et Auguste qui n’ont pas peut être pas encore vu le Burkina, à sa grande famille, ses frères et sœurs dont certains sont à l’extérieur. Vous êtes fiers de Thomas Sankara. A juste titre.

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