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Paroles de masques : Le double combat de Sahab Koanda

Publié le lundi 5 octobre 2015 à 21h19min

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Paroles de masques : Le double combat de Sahab Koanda

Dans la soirée du 2 octobre 2015, l’artiste Sahab Koanda à travers le vernissage de son exposition intitulée « paroles de masques, de la beauté à l’étrange », montrait au public, que rien ne se crée, rien ne perd, et que tout se transforme. Des matériaux ramassés dans les poubelles et décharges, il en a fait des masques. Valoriser la culture africaine et lutter contre la pollution de l’environnement.

Il se définit à la fois comme sculpteur, peintre et designer. Sahab Koanda est un artiste qui s’investit dans une démarche artistique de la récupération, pour enfanter des œuvres étranges et fortes en prise directe avec le patrimoine africain.

A travers « « paroles de masques, de la beauté à l’étrange », il redonne vie à la ferraille, aux ossements d’animaux, aux tissus, et autres matériaux de récupération piochés dans les poubelles et décharges. En décidant de travailler sur les masques, l’artiste voulait « véhiculer la puissance, la valeur, la résistance, de la culture. La nouvelle génération ne considère pas trop la culture, pourtant elle est la base de la richesse. C’est la source de notre fortune et de notre pouvoir ».

« Paroles de masques », ce sont des créatures composites, anthropomorphes, parfois inquiétantes.

La démarche de Sahab Koanda est double dans cette exposition. Valoriser la culture africaine à travers le masque, « il y a certains masques qui appellent la pluie, il y en a d’autres qui guérissent » ; mais l’autre message véhiculé à travers l’exposition, c’est la lutte contre la pollution de l’environnement, la promotion d’un environnement sain, débarrassé de ses objets non bio dégradables qui menacent la survie des hommes, des animaux, et de la planète.

Il est convaincu que le masque lui parle, en tant qu’africain, de ses ancêtres, et révèle ses racines africaines. « Comment laisser le diamant à ses pieds pour aller chercher l’or ? » se demande-t-il pour exprimer la richesse culturelle de l’Afrique.

C’est depuis près de deux décennies que Sahab Koanda s’investit dans la récupération. Jusqu’au 24 octobre 2015, les créations de l’artiste se laisseront découvrir à la Rotonde de l’institut français de Ouagadougou, gratuitement.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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