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Soutien à la transition : le Collectif pour un peuple uni rend hommage à Michel Kafando pour sa « loyauté »

Publié le samedi 3 octobre 2015 à 17h00min

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Soutien à la transition : le Collectif pour un peuple uni rend hommage à Michel Kafando pour sa « loyauté »

La marche du Collectif pour un peuple uni (CPPU) n’aura finalement pas lieu ce samedi 3 octobre 2015. Prévu pour se tenir sur la place de la révolution, l’événement qui avait pour objectif de réaffirmer l’engagement de la jeunesse aux côtés de la transition, sera marqué par une déclaration. Le message lu par Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara et adressé au président Michel Kafando tient lieu d’acte de reconnaissance du collectif aux autorités, à l’armée et au peuple, mais aussi de suggestion pour des élections non-précipitées dans un cadre sécuritaire favorable.

Il est un peu plus de 8 heures lorsque les premiers journalistes foulent le sol de la « célèbre » place de la révolution. En attendant l’arrivée des participants à la marche du CPPU, l‘animation est assurée par un groupe de Zougloumen. Dans leurs chants, ils abordent les affres de la guerre tout en appelant les pays en situation de crise à promouvoir le dialogue sans cesse. Une heure plus tard, la mobilisation n’était toujours pas au rendez-vous. Seulement une trentaine de personnes avaient répondu présent à l’appel du coordonnateur général du collectif, Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara.
Pourquoi un rassemblement aussi âpre sur une place de la révolution qui refuse toujours du monde quand il s’agit de soutenir la transition ? A cette question, le chef du CPPU nous confie que la veille (2 octobre 2015), des individus avaient proféré des menaces à l’encontre de ses camarades via les réseaux sociaux. Et pour des questions sécuritaires, la marche a été annulée. Qu’à cela ne tienne, les organisateurs ont tenu à adresser un message au président Michel Kafando.

« Pas de précipitation »

Après avoir rendu un vibrant hommage au locataire de Kosyam pour « sa fidélité et sa loyauté » au peuple burkinabè lors du putsch, le collectif pour un peuple uni estime que rien ne sert de précipiter les élections. Pour lui, les autorités de la transition doivent remettre « l’appareil sécuritaire en selle » et mener des concertations entre les différents acteurs du processus électoral en vue de fixer une nouvelle date pour le scrutin. Aussi, le CPPU souhaite la mise sur pied d’une commission comprenant un représentant de chacun des regroupements que sont les partis en lice pour les élections, la société civile, la Commission électorale nationale indépendante et les partenaires techniques et financiers.
En ce qui concerne la sécurité du pays pour l’organisation d’élections « crédibles et transparentes », le CPPU pense qu’il faudrait un homme de la trempe du prédécesseur de Sidi Paré. Au regard de la situation, le colonel Auguste Denise Barry semble être l’homme qu’il faut au Burkina, estime M. Ouattara.

Pour les victimes

De la question du putsch, le collectif estime qu’ « aucune autre action prise par les autorités de la transition ne pourra soulager les familles endeuillées si ce n’est la justice ». En attendant, les organisateurs pensent qu’au lieu d’injecter d’énormes moyens pour organiser en pompe une journée commémorative en la mémoire des victimes de l’insurrection populaire et du putsch, les autorités de la transition doivent aller à la rencontre des familles concernées afin « d’écouter leurs peines et leurs préoccupations » pour y trouver des « solutions idoines ».
Le message du CPPU devrait être transmis le lundi 5 octobre au locataire de Kosyam, nous informe Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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