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Naaba Koom libéré : les Dédougoulais crient victoire mais appellent à la vigilance

Publié le jeudi 1er octobre 2015 à 06h34min

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Naaba Koom libéré : les Dédougoulais crient victoire mais appellent à la vigilance

La nuit du 29 septembre 2015 restera mémorable pour beaucoup de burkinabé. Elle symbolise la dissolution effective de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP). C’est enfin à cette date que l’armée républicaine fait son assaut avec succès sur le camp Naaba Koom. Au lendemain de l’assaut de l’armée régulière contre le RSP, cette garde qualifiée de prétorienne, des populations de Dédougou donnent leur appréciation. Si beaucoup saute victoire et joie, d’aucuns appellent toujours à la vigilance car disent-ils le général diédéré reste en lieu inconnu. Lisons plutôt.

Abdoul Salam Kaboré, Président de la Coalition pour la république (CORP), « Ce qui reste à faire, c’est de mettre la main sur le général Diédéré pour qu’il réponde de ces actes devant la justice »
Je présente mes condoléances aux familles endeuillées et souhaite prompte rétablissement aux blessés. Au sein de notre parti nous avons toujours demandé la dissolution du Régiment de sécurité présidentiel. Avec la prise d’otage du président Kafando et le gouvernement de la transition c’était l’occasion pour en finir. Hier c’est autour de 17h, 18h que l’armée républicaine a pris ces responsabilités en récupérant le camp Naaba Koom. Ce qui nous a fortifiés. Je félicite les autorités de la transition, l’armée et la population pour ce dénouement. Je pense qu’à l’issue de cet assaut nous devons encore rester beaucoup plus soudés. Ce qui reste à faire, c’est de mettre la main sur le général Diédéré pour qu’il réponde de ces actes devant la justice.

François Yaméogo, « On ne peut pas laisser quelques individus prendre notre pays en otage »
Nous on était sûr que ça allait être comme ça. On ne peut pas laisser quelques individus prendre notre pays en otage et puis on est là. On est en accord avec cet assaut de l’armée régulière. On les félicite parce que c’est une armée républicaine qu’on veut. On souhaite maintenant que le pays revienne à la normale. Que la transition suit sa cour normale.

Fatin Tiébo du Front des forces sociales (FFS) « j’ai en ce moment accueilli la nouvelle avec beaucoup de reserve parce que l’histoire a toujours enseigner que dans ces cas de figures il faut rester prudent. Mais d’ore et déjà nous pensons que c’est une grande avancée. Ça permettra au peuple burkinabé dans son grand ensemble de retrouver l’unité. Thomas Sankara dit que la tragédie des peuples révèle les grands hommes. Mais moi j’ajouterai que ça va apporter plus de patriotisme et d’unité. Vous savez il y avait un climat de méfiance entre les différentes composantes de notre société. Mais la vision claire de l’unité d’action syndicale, la vision claire des partis politiques, la vision claire de la jeunesse burkinabé et la vision claire de l’armée républicaine a permis de retrouver cette unité, et ce patriotisme. C’est des leçons qu’on peut tirer d’ores et déjà. Mais en entendant de parfaire le reste du travail, il faut rester vigilant. Le gros du travail est abattu, le camp a été récupéré, la présidence a été récupéré mais vous avez les gens profite de ces situations pour faire disparaitre des armes que des délinquants peuvent récupérer. Ainsi nous pourrons vivre un cycle d’insécurité. C’est pour ça que je dis que le peuple doit rester concentrer. Il ne faut pas dire que tout est gagné. Il faut être prêt à faire face ces genres de situations.

Sankara andré, employé à TSR, « Je remercie les forces de l’ordre qui ont compris le peuple en libérant Kossyam du RSP »
Je suis très content. Je remercie les forces de l’ordre qui ont compris le peuple en libérant Kossyam du RSP afin que notre population soit libre. Tous les services ont repris. Je pense que le Burkina est maintenant libéré et je suis vraiment content.

Lamine Makassa, membre de l’Union d’action syndicale (UAS), « A l’étape actuelle on peut dire que ça un goût inachevé. Parce qu’on ne connait pas exactement le sort du général putschiste ».
« Nous pouvons dire que nous sommes satisfaits pour l’instant. Mais à l’étape actuelle on peut dire que ça un goût inachevé. Parce qu’on ne connait pas exactement le sort du général putschiste. Pour qu’on jubiler de joie comme il se doit il faudra qu’on soit situé sur son sort. Au sein de l’Union d’action syndicale (UAS) nous disons qu’il faut rester vigilant et suivre de près l’évolution de la situation. Les élections me disent peu de chose actuellement, il faut définitivement finir avec cette question avant de parler d’une quelconque élection ».

Propos recueillis par Ibrahima TRAORE
Lefaso.net

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