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Bobo-Dioulasso : La vie reprend timidement avec l’ouverture des banques

Publié le vendredi 25 septembre 2015 à 23h03min

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Bobo-Dioulasso : La vie reprend timidement avec l’ouverture des banques

Au jour 10 du coup d’Etat (vendredi 25 septembre), à Bobo-Dioulasso la vie a repris timidement mais assurément. Quelques banques ont ouvert au grand bonheur des populations. Il en est de même pour de petits commerces aux alentours du grand marché qui reste toujours fermé. Quant à l’hôpital Souro Sanou quatre unités assurent le service minimum. Constat !

Jusqu’à 15h30 la file d’attente devant les banques ne cessait d’augmenter. Si les uns avaient l’air plutôt inquiets pour le virement du salaire, pour d’autres la seule alternative est de puiser dans le peu d’économie. Difficile pour certains de prononcer un mot au risque de blasphémer. En tout cas, l’heure n’était pas aux rigolades et autres causeries décontractantes. « C’est la fin du mois et je suis venu voir si nos salaires ont été virés. Ce n’est pas évident avec la situation que nous venons de traverser et qui paralyse nombre de choses dans le fonctionnement de l’administration. Si le salaire n’est pas viré, je serai obligé de puiser dans le peu d’économie », confie Boureima Ouédraogo, enseignant.

Le même constat de la file d’attente est fait devant les guichets automatiques de banque (GAB). Impossible pour Issa Sanou de faire un retrait. Il ressort du guichet l’air mécontent et confus. A la question de savoir si cela n’est pas dû au réseau qui est capricieux depuis jeudi soir, Issa répond par la négative. « Il y a rien dans mon compte », confie-t-il. Autre endroit, autre réalité. Depuis le 17 septembre, le grand marché de la cité de Sya est fermé. Seuls quelques petits commerces sont ouverts aux alentours dont celui d’Oumou Sanogo. La quarantaine, la commerçante n’a cessé d’invectiver les auteurs du coup d’Etat qui a mis à genou l’économie du Burkina, en particulier celle de Bobo-Dioulasso. A l’entendre, les pertes économiques qui résulteront de cette situation seront énormes et ce sont, poursuit-elle, les plus démunis qui en patiront le plus.

Souro Sanou fonctionne avec 4 unités

L’urgence, le bloc opératoire, la radiologie et les soins d’urgence de la pédiatrie : ce sont les quatre unités qui assurent le service minimum à l’hôpital Souro Sanou. Les autres reprendront sans doute dans les jours à venir après que le mot d’ordre de la grève illimité soit levé. En effet, ce vendredi 25 septembre à Souro Sanou, les choses semblaient bouger contrairement aux premières heures du coup d’Etat. Quelques personnes entrent et sortent, certaines – accompagnants- attendent patiemment sous l’ombre des bâtiments.

Des malades reçoivent des soins tant bien que mal, selon cette accompagnante qui confie que : « Nous sommes ici depuis trois jours avec ma maman qui souffre de diabète. Elle est hospitalisée au bloc opératoire mais nous n’avons pas encore reçu de soins ». Si le service minimum est assuré dans certaines formations sanitaires, les portes de nombre de services administratifs sont toujours fermées à l’image de la direction centrale des impôts de Konsa. Ils attendent tous les conclusions de la concertation de l’Unité centrale des syndicats (UAS) le lundi 28 septembre.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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