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Situation nationale : l’UAS va assurer le service minimum

Publié le mercredi 23 septembre 2015 à 23h09min

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Situation nationale : l’UAS va assurer le service minimum

L’Unité d’action syndicale (UAS) a organisé une conférence de presse sur la situation nationale. Les syndicats demandent aux travailleurs de maintenir la pression et rejettent toute forme d’amnistie.

La position de l’Unité d’action syndicale sur la situation nationale est on ne peut plus claire. « Notre position c’est la revendication de la dissolution pure et simple du régiment de sécurité présidentielle », a déclaré Bassolma Bazié, le président du mois de l’Unité d’action syndicale. Plus question de parler d’amnistie pour l’UAS. Pour eux il faut que justice soit faite pour toutes les victimes du coup d’Etat. « Nous ne voulons plus entendre parler d’une amnistie pour qui que ce soit. Nous exigeons qu’il y ait justice pour l’ensemble des martyrs »,a déclaré Bassolma Bazié.
Pour l’Unité d’action syndicale, le gouvernement de la transition devrait s’attaquer dans l’immédiat au problème RSP. « Le premier acte du conseil des ministres devrait être de sorte à s’engager à entériner la décision contenue dans le décret n°001qui a été pris par son intérimaire Shérif Sy sur la dissolution du régiment de sécurité présidentielle », a poursuivi le président du mois de l’Unité d’action syndicale.
L’UAS rejette également la négociation menée par la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour les syndicats, cette instance sous régionale n’est pas impartiale. Pour eux, la CEDAO a contribué à cantonner le rôle de la transition à uniquement l’organisation des élections. Pire, « elle a attisé le feu dès le départ en revendiquant des élections inclusives à travers monsieur Alassane Dramane Ouattara, alors président en exercice de la CEDEAO ».

Maintenir la pression

Le mot d’ordre de grève qui a été lancé depuis le 16 septembre court toujours, selon le président du mois de l’Unité d’action syndicale. « Le mot d’ordre de grève n’est pas levé, il n’est pas suspendu. Nous avons, après concertation avec l’ensemble des secrétaires généraux, arrêté que nous allons adapter le mot d’ordre de grève à la situation actuelle », a déclaré Bassolma Bazié.
Mais des dispositions sont prises pour assurer le service minimum. « Cela signifie clairement que nous lançons un appel à l’ensemble de nos camarades, à l’ensemble des institutions bancaires et financières à prendre les dispositions à rendre disponibles les salaires », a ajouté Bassolma Bazié. A propos des salaires, les fonctionnaires peuvent être rassurés. Les salaires doivent être virés le 23 septembre à 15h30, selon les échanges des responsables de l’Unité d’action syndicale.

Compassion aux familles endeuillées

L’unité d’action syndicale a également manifesté sa compassion à l’endroit des familles endeuillées. « Compatir à la douleur de toutes les familles qui ont été endeuillées. Signifier la compassion et le soutien et la détermination de l’Unité d’action syndicale à être aux côtés de l’ensemble des blessés et leur souhaiter prompt rétablissement », a déclaré le président du mois Bassolma Bazié. Il a également « félicité les travailleurs et tout le peuple burkinabè qui ont su s’organiser avec détermination et prendre des initiatives pour maintenir la pression ». Il a invité les « camarades » à maintenir la pression et rester à l’écoute notamment le renforcement des comités de vigilance.
Dans les régions dans lesquelles ces comités se sont organisés, pour s’adapter à la situation selon Bassolma Bazé, « ils ouvrent par exemple les marchés de 7h à 10 h 30. Les populations font les marchés et on ferme. Ce sont des initiatives prises par des comités de résistance. C’est pour montrer que le peuple burkinabè est responsable ». Dans tous les cas l’Unité d’action syndicale maintient la pression. « Nous lançons un appel à tous de rester à l’écoute parce que le lundi le mouvement syndical va se retrouver pour analyser la situation et donner un mot d’ordre si toutefois besoin en était », a-t-il indiqué.

Judicaël Gaël Lompo
Grégoire B.Bazié
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2015 à 23:50, par Tony En réponse à : Situation nationale : l’UAS va assurer le service minimum

    C’est ca on appel un vrai syndicat, vraiment vous avez fait un travail remarquable et le mot d’ordre de la grève a été respecté .il faut reconnaitre aussi la détermination des vigiles depuis longtemps,qui veille au bien public et des personnes,devant les banques,les caisses,les guichets automatiques etc ,si nous on devait aller en grève aussi,ca serait la fête des voleurs ,mais pas de respect pour les vigiles pourquoi ? à cause de notre salaire de misère,je pense que y’a un dossier en cour pour l’augmentation des salaires de tout les vigiles ,nous demandons au UAS de nous soutenir quand la quiétude s’installera totalement ,merci ,un jeune vigile du Burkina Faso.merci à tous le peuple pour leur détermination pour la cause,la paix .

  • Le 24 septembre 2015 à 18:26, par abu imrane En réponse à : Situation nationale : l’UAS va assurer le service minimum

    pas d’impunité et justice pour toutes les victimes du coup d‘Etat le plus bète du monde. Restons mobilisés jusqu‘à la victoire finale. Rien n‘est gagné pour le moment.Nous ne sommes meme pas encore à 25% de la victoire.La patrie ou la mort nous vaincrons

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