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Situation nationale : « Il ne sert à rien de verser du sang, il ne sert à rien de faire des massacres pour un pays que l’on veut servir », Gal Gilbert Diendéré

Publié le mardi 22 septembre 2015 à 20h30min

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Situation nationale : « Il ne sert  à rien de verser du sang, il ne sert à rien de faire des massacres pour un pays que l’on veut servir », Gal Gilbert Diendéré

Le général Gilbert Diendéré, à la tête du CND depuis le 16 septembre dernier, a tenu une conférence de presse ce matin, mardi 22 septembre, au sein de la Présidence du Faso, pour, dit-il, faire le point de la situation.

« Depuis hier, nous avons entamé des discussions avec les militaires qui sont venus de l’intérieur du pays. Nous avons eu des échanges très fructueux et ces échanges-là vont continuer ce matin afin de trouver une solution à ce problème. Très fructueux en ce sens que nous avons compris ce que voulaient ces militaires, nous avons compris également que c’était un mouvement qui avait été organisé par un certain nombre de chefs de corps, qui sont des promotionnaires d’école.
Donc, ce n’est pas un mouvement général au sein de l’ensemble de l’Armée mais c’est un mouvement qui a été organisé par des chefs de corps qui sont de la même promotion. Puisque nous avons aussi un de chez nous qui est de cette même promotion ; nous les avons mis en contact afin de pouvoir discuter et faire des propositions concrètes au commandement militaire »
, a expliqué le général Diendéré, le chef des putschistes, en milieu de matinée de ce mardi, 22 septembre.

Sur la liste des ‘’avancées’’, il a relevé la libération de Isaac Yacouba Zida. « Du reste, nous avions, depuis trois jours, proposé à l’ex-Premier ministre de quitter le lieu où il se trouvait depuis le début et, c’est lui-même qui avait préféré y rester, certainement pour des raisons de sécurité, mais nous l’avons convaincu de quitter cette résidence et de rejoindre son domicile. Il a rejoint son domicile hier dans la nuit », a affirmé l’ancien chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré.

A l’en croire, l’objectif visé à travers ces démarches est d’éviter l’affrontement entre les deux parties. « Nous n’avons pas envie de nous battre, nous nous défendrons éventuellement, nous n’avons pas envie de verser du sang pour rester dans un pouvoir quelconque. Il ne sert à rien de verser du sang, il ne sert à rien de faire des massacres pour un pays que l’on veut servir. Nous voulons discuter surtout, nous voulons trouver avec eux un terrain d’entente ; de la manière la plus pacifique possible, pour éviter de créer des problèmes encore à notre pays », dit-il.

Sur les discussions qui ont eu lieu hier, le général a confié qu’elles se sont déroulées dans une caserne à Ouagadougou, sans précisions. Ajoutant qu’elles se poursuivent et que les parties sont dans cet esprit.

Le désarmement, point d’achoppement ?

A la question de savoir si ces discussions ne cachent pas de sa part une volonté de gagner du temps, le général répond : « Non, je ne pense pas. Je suis dans le temps qui m’est imparti parce que, lorsque nous avons discuté avec la CEDEAO, nous avons tout simplement estimé qu’il fallait attendre le résultat du sommet extraordinaire qui a lieu en ce moment même à Abuja. Donc, nous étions dans cette logique ; c’est eux qui n’ont pas suivi le cours des négociations, c’est eux qui n’ont pas attendu que ces négociations se passent avant de faire leur mouvement. Sinon nous, nous sommes dans le délai, dans le temps. Nous ne cherchons pas à gagner du temps comme vous le dites ».

Selon le général Gilbert Diendéré, le ‘’point le plus important’’, c’est le désarmement, « parce que nous avons demandé en quoi consiste pour eux le désarmement. Et c’est la question sur laquelle nous avons un peu buté parce que, parler de désarmement alors qu’il n’y a pas combat, ce serait aller trop vite en besogne. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait combat mais plutôt trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde ».

Pour lui, les points de revendications dans les discussions en cours figurent déjà dans le pré-accord qui a été adopté. « Ce sont des points que nous avons déjà plus ou moins acceptés ; donc il n’y avait plus nécessité de revenir là-dessus. Lorsque vous prenez la liberté de l’ex-Premier ministre Zida, c’est un point qui a été accepté ; nous ne savons pas pourquoi ça revient dans les points de revendication des unités qui sont arrivées », explique-t-il, avant d’affirmer qu’il est toujours le président du CND.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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