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Situation nationale : Du sang de Bobo pour sauver des vies à Ouaga

Publié le mardi 22 septembre 2015 à 20h18min

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Situation nationale : Du sang de Bobo pour sauver des vies à Ouaga

Au jour 7 du coup d’Etat, la cité de Sya a marqué la résistance à travers une opération de don de sang pour sauver des vies à Ouagadougou. De cette opération, plus de 400 poches ont été enregistrées.

La place Tiefo Amoro désormais appelée -place de la résistance- ne désemplit pas depuis le mercredi 16 septembre. Un podium et une dizaine de bâches sont toujours dressés pour le maintien de la mobilisation. Lundi à l’appel de certaines bonnes volontés, le centre régional de transfusion sanguine a procédé à une collecte de sang.

Installé à l’intérieur d’un maquis près de la place Tiefo Amoro, lundi 21 septembre, ce sont près de 151 poches de sang que le centre a collecté. « C’est déjà beaucoup ce que nous avons enregistré », confie Ali Zerbo responsable du centre. A l’entendre, il y a effectivement un manque criard de sang dans certaines formations sanitaires mais beaucoup plus à Ouagadougou qui a été le « théâtre des opérations » du régiment de sécurité présidentielle. Ce mardi – deuxième jour de l’opération de sang- plus d’une centaine de poches ont encore été collectées. Du sang qui permettra de sauver des vies en cette période cruciale au Burkina où beaucoup d’âmes sont en souffrance. En tout cas, manifestants ou pas, de bonnes volontés n’hésitent pas à donner leur sang.

Au moment où nous quittions les lieux, c’est un rang d’une vingtaine de donneurs qui attendait encore. Fier de donner son sang, Yacouba Sawadogo pense à travers ce geste, marquer sa solidarité avec le peuple burkinabé mais surtout celle de sa position contre le coup d’Etat perpétré par le putschiste Gilbert Diendéré. Inspecteur de travail, Yacouba Sawadogo a réitéré son soutien à la grève générale. « Je n’irai pas au travail tant que mon pays ne sera pas libéré » lance-t-il. Quant à Firama Ouattara, ménagère de profession, elle confie avoir donné son sang pour, également, soutenir la lutte. « Je suis une mère et j’imagine la douleur de ces femmes qui ont perdu leur enfant ou qui ont leur enfant couché dans un lit d’hôpital », dit-elle. Daniel Nikiema secrétaire général du mouvement balai citoyen, l’un des initiateurs de l’opération, de dire que l’opération pourrait se poursuivre si de bonnes volontés se manifestent toujours.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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