Résister et vaincre, par l’intelligence
Le propos et l’écriture seront ici volontairement plus éparpillés et dispersés qu’en d’autres circonstances, parce qu’aussi bien la dispersion est à la fois ce que la terreur putschiste en ce moment dans notre pays souhaite et pratique, et, ce que cette terreur ignore aveuglément, une des formes de la résistance elle-même : résistance intelligente, qui ne consiste pas à s’attrouper et s’agglutiner comme des abeilles ou des moutons pour prendre des balles réelles en pleines poitrines.
Se disperser c’est se soustraire à la violence et à toute maîtrise, à tout ordre tel que celui qui plonge aujourd’hui le Burkina dans la crise et le désordre
2. La meilleure manière de résister au coup de force en cours étant d’abord, sous une plume, de ne pas reprendre tel quel le nom que les putschistes se sont attribué, mais de le refuser et le boycotter pour ne pas en faire la publicité et l’écho, je propose de toujours détourner ce nom, tant que durent la terreur et la résistance, et nous en détourner, en ce sens :
C.N.D est pour toute résistance au putsch le Camp (ou le corps) non National de Diendéré, pour Diendéré. Dans cette mesure où ce qui est proclamé "national" CND par les putschistes ne se limite en réalité qu’au seul RSP ; et parce que la "démocratie" qui y est accolée n’est qu’une farce.
Dans son esprit du moins, plutôt que dans la lettre du pseudonyme CND, il y avait bel et bien, et déjà, un Conseil National pour la Démocratie au Burkina Faso : c’est la Transition !
Car un consensus s’était bel et bien formé, après le tri du Conseil Constitutionnel, et malgré les déceptions des candidats et non des partis politiques recalés, pour que nous allions aux élections démocratiques et transparentes du 11 octobre 2015. D’où vient donc que des prétendus justiciers, chez qui les idées mêmes de République et de Démocratie n’ont jamais franchi les murs de leur caserne ni les privilèges de leur corps armé (ils nous l’ont eux-mêmes montré plus d’une fois sous la Transition), y trouvent, dans ce consensus républicain et démocratique, le fallacieux argument d’un "désordre" politique qui justifie à leurs yeux un coup de force ? D’où vient que ceux-là mêmes qui, par leurs actes et comportements, n’ont rien de démocrates, tirent sur des citoyens sans armes avec des balles réelles et qu’ils terrorisent, interrompent un processus démocratique finalement consensuel pour prétendre nous donner des leçons de démocratie ?
Pour quelle démocratie, s’il s’agit de faire un coup d’Etat pour venger une épouse régulièrement recalée à la candidature des législatives, ou de restaurer la seule ex majorité que les burkinabè ont pourtant chassée du pouvoir ?
De quel droit, si ce n’est celui inacceptable de la force brutale et sauvage, ceux-là mêmes qui sont cités dans des affaires de justice, et qui se sont lâchement tus devant la tentative de modification du 37, viennent-ils nous parler aujourd’hui de justice, d’égalité et d’exclusion ?
3. C’est à vrai dire uniquement en tant que problème que le CND des putschistes est national, jamais en tant que démocratique. Ce problème tout profondément NATIONAL, que l’on a eu tort de ne regarder et commenter que comme un problème local et périphérique, voire un "épiphénomène", réduit à sa seule dimension interpersonnelle et inter-rsp, ce problème est le problème RSP, lequel vient de lui-même se poser à nous aujourd’hui, très douloureusement, comme problème décidément national qui touche la nation burkinabè toute entière, la paralyse et la fait démocratiquement régresser.
À défaut de nous l’avoir posé pendant la Transition comme un grave problème national à résoudre d’urgence, ce problème s’impose amèrement à nous aujourd’hui de façon nationale : le serpent dont nous connaissions tous la tête venimeuse, et autour de laquelle nous avons inutilement tourné (rapport Diendéré sur le Rsp !), vient de nous mordre mortellement. Aussi bien, s’il y avait une faute de la Transition et de ses amis internationaux, c’est bien de n’avoir pas eu le courage d’essayer de frapper le serpent avant qu’il ne morde : faute mortelle. Mais cette Transition était de toute façon déjà morte (et la nation était déjà en danger) de son impuissance même à frapper et tuer le serpent : circonstance atténuante.
4. Or, de ce fait, si le CND, ce corps non national de Diendéré pour Diendéré (son bouclier peut-être aussi) n’est national que comme problème, on ne voit pas comment il pourrait jamais résoudre quelques prétendus problèmes ou fautes de la Transition, étant lui-même Le problème ou la maladie dont la Transition est morte pour l’instant. On ne voit pas comment le CND / RSP peut être la solution d’un problème qu’il est lui-même...
Le CND/RSP ne résoudra rien, n’est la solution de rien, puisqu’il est lui-même notre seul problème démocratique national, après le régime Compaoré. C’est précisément ce que nous subissons en ce moment.
5. Les responsables de l’ex majorité Compaoré ont tort de se réjouir du putsch actuel, comme des enfants à qui l’on redonne enfin, de nouveau, le jouet perdu : le problème RSP étant notre problème national, le poison qui fait et fera toujours obstacle à la construction d’une véritable démocratie au Burkina s’il n’est pas éliminé , il semble que c’est une grave erreur de jugement d’applaudir le coup de force en cours dans notre pays, lequel, tout bien considéré, n’arrange, quant à la démocratie, absolument personne en particulier, ni l’ex majorité, ni les ex opposants.
Au contraire, nous devons nous rendre compte aujourd’hui qu’aucune élection véritablement démocratique au Burkina Faso ne pourra jamais avoir lieu, que l’on revienne à la Transition ou que l’on se rende pieds et mains liés à Diendéré, si le problème RSP n’est pas résolu d’une façon ou d’une autre. Personne ne devra plus, après ce putsch, parler sérieusement d’élections et de Démocratie au Faso avec l’épée de Damoclès (et quelle épée, plutôt des armes lourdes !) qu’est le RSP.
Que les responsables et cadres de l’ex majorité Compaoré, notamment le CDP, fassent tout de même preuve d’un peu de réflexion : personnellement, parce que je suis démocrate, je me méfierais de suivre ou même ne suivrai jamais un homme qui fait un coup d’Etat parce que son épouse a été, comme d’autres, mais selon des règles et non par les armes, recalée à une candidature...
Franchement, il semble à toute personne réfléchie et responsable moins périlleux et moins ridicule de se faire l’avocat du prétendu diable-Transition que de (penser) trouver dans l’effroyable diable-RSP en personne nommé Diendéré, ou dans le mal démocratique burkinabè qu’est le RSP, son avocat et justicier... C’est une bien illusoire sécurité que de s’en remettre au diable comme au bon Dieu !
À moins d’avoir soi-même quelque chose de diabolique, c’est-à-dire de profondément non démocratique. Et, en effet, je crains et regrette que l’ex majorité et ses cadres ne se rendent toujours pas compte à quel point ils s’enferment dans une logique totalitaire et monopolistique qui consiste à ne pas supporter qu’un autre burkinabè qui n’est pas de leur parti gouverne le Faso ; et à ne s’aligner que derrière un seul homme, en l’absence duquel ils se retrouvent évidemment comme perdus et victimes du monde entier, pour gémir et souffrir le martyre. Ce sont eux-mêmes les premiers qui ne voulaient pas entendre parler de l’alternance, aujourd’hui ils se plaignent d’avoir été exclus du jeu démocratique de l’alternance !!
6. Si la parole du poète selon lequel " là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve " est vraie, alors le putsch en cours dans notre pays est l’occasion ultime que le RSP lui-même nous offre pour en finir avec le mal et problème démocratiques qu’il est : toute véritable solution démocratique ne pourra maintenant que passer par la fin du RSP. La seule et unique condition ferme pour aller s’asseoir autour d’un Diendéré et parler démocratie et d’élections, à défaut d’un retour à la Transition, ne peut être que le désarmement du RSP, et de la remise à toute l’armée burkinabè des armes stockées à l’usage du seul RSP. Comme cela se fait dans tous les pays où l’armée et des armes sont impliquées dans les crises contre la démocratie, on désarme avant de parler élections.
La faute nationale et internationale de la Transition, encore une fois, aura été de vouloir foncer tête baissée vers des élections démocratiques et transparentes sans avoir jamais véritablement pris au sérieux la menace antidémocratique qui pouvait, comme cela se passe aujourd’hui, à tout moment empêcher la tenue de ces élections. Ou d’avoir pensé que ce sont les élections qui régleront d’elles-mêmes ce problème, sans jamais envisager que le RSP qui est ce problème puisse empêcher ces élections. C’est une illusion d’autruche de penser que le Burkina peut être une démocratie avec une armée absolument réduite à sa composante non démocratique et non républicaine, et malgré les signaux d’alerte à répétition envoyés par ce même RSP...
7. L’effet inattendu de ce putsch est que la Révolution d’octobre 2014, qu’il pense tuer et enterrer à travers la dissolution de la Transition, et jusqu’à en interdire la commémoration prochaine, cette révolution n’est pas morte. Au passage, tous ceux qui ont parlé de l’insurrection d’octobre 2014 comme d’un coup d’Etat ne voient-ils pas aujourd’hui les véritables coup d’état et putsch ? Et que disent-ils en comparaison de l’insurrection de 2014 ?
Les soldats putschistes du RSP prouvent même par leurs actes et comportements violents qu’il y a une vérité insurrectionnelle qui consiste à détruire et en finir avec ce que l’on n’aime pas pour de bonnes raisons, c’est-à-dire démocratiques. En quoi ces putschistes prennent exemple sur et imitent cela même qu’ils pensent et disent détruire, le révolutionnaire et le démocratique : sauf qu’il y a, faute de bonnes raisons, une différence entre la tragédie et la farce.
Précisément, faute de bonnes raisons, les putschistes du RSP s’adonnent à la TERREUR d’Etat, aux antipodes de toute démocratie, lorsque, comme c’est le cas en ce moment, l’autorité et la force publiques se livrent à des actes de violence normalement interdits aux individus. LA TRANSITION NE S’EST JAMAIS RENDUE COUPABLE D’UNE TELLE TERREUR !! Elle n’a tué ni fait tuer personne au Burkina Faso...
Par conséquent, et à la réflexion, pour reprendre ici la différence que R. Aron a vue entre la démocratie et le totalitarisme, les imperfections de la Transition que beaucoup s’égosillent vainement à ressasser, ne sont que de bien douces et sublimes vertus en comparaison de L’imperfection démocratique et républicaine, congénitale et incurable du RSP de Diendéré Compaoré. C’est exactement sur cette démarcation que nous nous postons, résistons et résisterons. Et cette différence ne passe pas, sauf pour ceux qui sont à court d’arguments, entre des burkinabè et des non ou moins burkinabè, mais entre des démocrates, de quelques partis politiques qu’ils soient, et des non voire antidémocrates.
8. Selon cette différence fondamentale entre le démocratique et le non démocratique, il y a deux manières d’occuper la rue : celle insurrectionnelle et révolutionnaire, nue et désarmée, contre l’inacceptable et l’insupportable ; et celle terrorisante, armée pour tirer et tuer des citoyens non armés avec des balles réelles, à la Nkurunziza du Burundi sur qui nos putschistes prennent exemple à n’en pas douter ...
Mais ce qui motive et encourage la première, insurrectionnelle et démocratique, c’est le souvenir et l’exemple des dictateurs les plus sanguinaires qui ont fini par être déchus, vaincus, jugés et condamnés ou exécutés. Or pour la première fois au Burkina Faso, un coup d’Etat ne soulève pas le peuple mais l’écrase. Pas de liesse ni d’allégresse, mais colère, morts et révolte : en cela le Coup Nul (archi nul et foireux) de/pour Diendéré (CND) est déjà en soi un échec. Résister aujourd’hui signifie rendre effectif et irréversible cet échec du putsch...
Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE
di.kombo@yahoo.fr
Vos commentaires
1. Le 19 septembre 2015 à 13:29, par Pagomziri En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
RAS. C’est du propre.
2. Le 19 septembre 2015 à 13:31, par BEONERE En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Diendere et son RSP viennent de creuser leur propre mort. La solution passe par l’éradication de ce RSP/CDP/diendere. Vive la mobilisation.
3. Le 19 septembre 2015 à 13:32, par AET En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Trop de verbiage mon frère ! Qui a aujourd’ hui le temps pour lire tout cela au lieu d’ aller buter ces gringalets de corps d’ élites de l’ armée, élites de mon coui oui. Au ténèbre le RSP !
4. Le 19 septembre 2015 à 13:39, par Diendéré, un vrai criminel En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Diendéré, un vrai criminal.
Merci pour votre écrit. Ce qui motive c’est que ce Camp (ou le corps) non National de Diendéré ne reçoit que du dégout et du rejet categorique. Personne n’ira travailler et cet imbecile de CND mourra comme il est né.
5. Le 19 septembre 2015 à 14:29, par Ferimakoun En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Merci Mr Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE
Je me demandais où vous étiez passé ainsi que Sidibetchè et Yacouba (que jai aperçu hier à la manif de Paris).
Merci pour vos écrits qui nous expliquent les tenants et les aboutissants de ce qui se trame chez nous et contre nous.
Merci à vous car ils aident à garder espoir et à se dire que nous sommes aussi capables du meilleur.
Nous résisterons et c’est notre seul choix. Nous ne devons et ne pouvons revenir en arrière. Votre analyse est si pertinente que l’on se demande comment ces gens peuvent s’imaginer s’imposer à tout un peuple et surtout comment leurs supporteurs peuvent les supporter ; n’ont ils aucune fierté eux qui il y a moins d’un an juraient qu’un seul homme était capable de nous gouverner ? Ignorant en cela leur propre capacité à en faire autant ? Et aujourd’hui grâce au sacrifice de la jeunesse martyre du Faso se découvrent présidentiables au point de ne pas accepter de ne pas l’être !
Encore merci Monsieur.
Résistons partout où nous nous trouvons, comme nous pouvons
La Patrie ou la mort, nous ne pouvons que vaincre !
6. Le 19 septembre 2015 à 15:22, par cassandra En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Dans ma famille, il y a plusieurs militaires appartenant aux différents corps de l’armée. Mon grand frère est au Colonel à l’Etat major, mon mari est Colonel dans l’armée de l’air, ma petite soeur est MDL à la gendarmerie et notre benjamin est au RSP. Quand j’entends depuis trois jours des internautes réclamer que les autres corps se mettent du coté du peuple pour combattre le RSP, je dis non. S’il y a confrontation, à coup sûr, un ou plusieurs de mes proches vont mourir. Pour quelle raison ? Je ne veux qu’aucun d’eux meurt à cause d’un conflit politique qui finira par trouver solution. Je m’en fous que ce soit Roch, Gilbert ou Tahirou qui soit au pouvoir. Dans l’histoire du pays beaucoup sont morts pour rien lors de coup d’Etat et d’autres ont géré le pouvoir après eux sans égard pour leur sacrifice. Quand je pense aussi que les prétendants (Roch, Gilbert, Djibril, Zéphirin, Sankara) au pouvoir ont tous leurs enfants à l’extérieur, je ne veux surtout pas laisser mes frères et proches aller s’entretuer pour eux. Jamais !!! Tant pis pour ceux qui ne seront pas d’accord avec mon avis, avec ou sans un président, je défendrai d’abord les membres de ma famille car c’est ce qui compte pour moi.
Le Burkina est une grande famille. Tout le monde se connait et a des liens avec les autres. Pourquoi se tuer pour le vulgaire fauteuil présidentiel ? Pour moi, la solution à la crise actuelle, c’est le dialogue. Ce n’est pas du tout un signe de faiblesse d’accepter le dialogue. Si Roch et Gilbert sont d’accord que les gens se tuent pour qu’eux accèdent au fauteuil présidentiel, cela veut dire qu’ils n’aiment pas vraiment les gens qui les soutiennent. Après l’insurrection le MPP a voulu récupérer les martyrs, j’imagine qu’ils n’hésiteront pas à vouloir exploiter les morts actuelles pour booster leur campagne. Gardez vous de mourir comme du bétail électoral mes frères et soeurs. Quand ils incitent à la mobilisation et à la confrontation, n’oubliez pas ce qu’ils ont fait des martyrs de l’insurrection. Après chacun se lave les mains et on ne trouve pas de responsables et coupables. Bandes de vautours politiques !!! Dieu vous voit et vous rendra selon votre méchanceté envers le peuple. Tous les leaders politiques qui appellent les citoyens burkinabè à la confrontation n’aiment pas du tout ce peuple. Qui va mourir pour qu’eux puissent régner ? Les politiciens n’envisagent jamais leur propre mort dans les batailles qu’ils engagent, mais celle d’autrui pour en tirer le bénéfice politique.
Tôt ou tard, nous finirons par le dialogue. Alors pourquoi ne pas y aller maintenant en saisissant la main tendue de Macky Sall et Yayi Boni ? Cela signifiera que nous sommes intelligents. Pourquoi détruire notre pays et tuer des innocents pour les décorer de vulgaires médailles, les déplorer ou regretter leur mort après ? Mieux vaut éviter les provocations et la confrontation entre les jeunes manifestants et le RSP. La médiation a été la solution à toutes les crises politiques dans les pays autour de nous. Allons au dialogue pour le partage du pouvoir au lieu de détruire inutilement notre pays. Ce sera une grande preuve de maturité et d’intelligence politique. Il n’y a aucune honte à prôner le dialogue et c’est loin d’être un signe de faiblesse. Il n’y aura jamais de gagnant ou de perdant dans cette bataille, car nous sommes de la même famille et condamnés à vivre ensemble sur cette terre aride du pays des hommes intègres.
7. Le 19 septembre 2015 à 15:23, par cassandra En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Dans ma famille, il y a plusieurs militaires appartenant aux différents corps de l’armée. Mon grand frère est au Colonel à l’Etat major, mon mari est Colonel dans l’armée de l’air, ma petite soeur est MDL à la gendarmerie et notre benjamin est au RSP. Quand j’entends depuis trois jours des internautes réclamer que les autres corps se mettent du coté du peuple pour combattre le RSP, je dis non. S’il y a confrontation, à coup sûr, un ou plusieurs de mes proches vont mourir. Pour quelle raison ? Je ne veux qu’aucun d’eux meurt à cause d’un conflit politique qui finira par trouver solution. Je m’en fous que ce soit Roch, Gilbert ou Tahirou qui soit au pouvoir. Dans l’histoire du pays beaucoup sont morts pour rien lors de coup d’Etat et d’autres ont géré le pouvoir après eux sans égard pour leur sacrifice. Quand je pense aussi que les prétendants (Roch, Gilbert, Djibril, Zéphirin, Sankara) au pouvoir ont tous leurs enfants à l’extérieur, je ne veux surtout pas laisser mes frères et proches aller s’entretuer pour eux. Jamais !!! Tant pis pour ceux qui ne seront pas d’accord avec mon avis, avec ou sans un président, je défendrai d’abord les membres de ma famille car c’est ce qui compte pour moi.
Le Burkina est une grande famille. Tout le monde se connait et a des liens avec les autres. Pourquoi se tuer pour le vulgaire fauteuil présidentiel ? Pour moi, la solution à la crise actuelle, c’est le dialogue. Ce n’est pas du tout un signe de faiblesse d’accepter le dialogue. Si Roch et Gilbert sont d’accord que les gens se tuent pour qu’eux accèdent au fauteuil présidentiel, cela veut dire qu’ils n’aiment pas vraiment les gens qui les soutiennent. Après l’insurrection le MPP a voulu récupérer les martyrs, j’imagine qu’ils n’hésiteront pas à vouloir exploiter les morts actuelles pour booster leur campagne. Gardez vous de mourir comme du bétail électoral mes frères et soeurs. Quand ils incitent à la mobilisation et à la confrontation, n’oubliez pas ce qu’ils ont fait des martyrs de l’insurrection. Après chacun se lave les mains et on ne trouve pas de responsables et coupables. Bandes de vautours politiques !!! Dieu vous voit et vous rendra selon votre méchanceté envers le peuple. Tous les leaders politiques qui appellent les citoyens burkinabè à la confrontation n’aiment pas du tout ce peuple. Qui va mourir pour qu’eux puissent régner ? Les politiciens n’envisagent jamais leur propre mort dans les batailles qu’ils engagent, mais celle d’autrui pour en tirer le bénéfice politique.
Tôt ou tard, nous finirons par le dialogue. Alors pourquoi ne pas y aller maintenant en saisissant la main tendue de Macky Sall et Yayi Boni ? Cela signifiera que nous sommes intelligents. Pourquoi détruire notre pays et tuer des innocents pour les décorer de vulgaires médailles, les déplorer ou regretter leur mort après ? Mieux vaut éviter les provocations et la confrontation entre les jeunes manifestants et le RSP. La médiation a été la solution à toutes les crises politiques dans les pays autour de nous. Allons au dialogue pour le partage du pouvoir au lieu de détruire inutilement notre pays. Ce sera une grande preuve de maturité et d’intelligence politique. Il n’y a aucune honte à prôner le dialogue et c’est loin d’être un signe de faiblesse. Il n’y aura jamais de gagnant ou de perdant dans cette bataille, car nous sommes de la même famille et condamnés à vivre ensemble sur cette terre aride du pays des hommes intègres.
8. Le 19 septembre 2015 à 15:31, par lepacha En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
C’est du propre ! Rien à dire ! Seule la lutte paie ! Nan lara,an Sara ! Malheur à diendéré et sa click ! Victoire au vaillant peuple du Burkina Faso ! Nous inscriront encore une fois de plus,notre nom dans l’histoire des peuples africains ! La patrie ou la mort,nous vaincrons !
9. Le 19 septembre 2015 à 15:33, par Le divin africain En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Grandement merci mon frère pour votre analyse claire et pertinente qui vient de confirmer celle faite par le chroniqueur PLACARD de RFI. Le masque est tombé pour DJENDJERE qui a toujours fait la sale besogne sous le couvert des autres. Qu’il sache que tout homme a été doté d’intelligence par DIEU pour contribuer à créer un milieu qu’il anime et qui doit être agréable au CREATEUR. C’est pourquoi, la lettre des évêques du pays dit que la politique est l’expression suprême de la charité. Il a décidé de prendre un chemin sans issue comme l’a fait son mentor Blaise COMPAORE pour satisfaire son état d’âme et son épouse tant limitée intellectuellement et spirituellement pour l’en dissuader. Que DIEU assiste au peuple pour limiter les dégâts de ce terrorisme unique au monde.
10. Le 19 septembre 2015 à 15:37, par Tien Tigui En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Je retiendrais que la reforme première à mener ici et maintenant est le désarmement du RSP et son redéploiement intégral. Ce corps ne doit même pas être reformé pour être réaffecté à d’autres tâches ; il faut le faire disparaitre purement et simplement pour repartir sur de nouvelles bases. Oui. Ils ne sont pas les seuls capables d’être soit disant surentrainés. Du reste, voilà une armée dans l’armée dont les plus hauts faits d’armes malgré leur soit disant surentrainement et surarmement se résument à des actes répréhensibles à l’endroit des pauvres civils aux mains nues !!!! De 1987 à nos jours, que chacun en fasse le décompte pour vérifier. N’est ce pas là un gaspillage de ressources humaines et logistiques dont notre pays ne devrait pas plus longtemps s’accommoder ?
11. Le 19 septembre 2015 à 15:44, par Jo Lapin En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Merci pour votre analyse pertinente. Tant que ce problème militaire ne sera pas résolu,comme vous le dites, le pays tournera toujours en rond. Nous en appelons aussi à la responsabilité de ceux qui collaborent avec ce RSP d’une manière ou d’une autre. Car la lutte contre le djihadisme est tout aussi prioritaire que la défense des droits de tout un peuple qui manifeste et crie désespérement sa désolation. La nouvelle page qui s’ouvrira pour le Burkina Faso devra être sans aucune trace de la logique mortifère qui remonte aux années 87.
12. Le 19 septembre 2015 à 16:26, par Neekré En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Merci Mr Dabiré. L’heure est a la reistance. Juste un commentaire a propos de ce serpent. Frapper le serpent avant qu’il nous morde ou attendre qu’il nous morde avant de le frapper, c’etait un dilemne vu l’environnement post insurrectionnel et l’objectif que s’est fixé la transition, c’etait un vrai dilemme. En bon burkinabès, nous avons opté pour la 2eme option et voila. Même la première option nous aurait conduit à cette situation car l’agonie d’un serpent venimeux est toujours spectaculaire. Ne regrettons pas donc de n’avoir pas frappe le serpent avant qu’il nous morde car de toute façon, sa mort est maintenant une certaine et personne ne pourra nous accuser de cruauté. Nan lara ansara
13. Le 19 septembre 2015 à 16:29, par CND En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
ton poste ministériel est à l’eau mon grand père. Le général a stoppé tel un bon officier le deal entre zida.kafando-mpp. Nous sommes tous coupable des morts chacun à son niveau. Pourquoi excluire ? Le peuple pouvait le faire sans blessé ni mort. exclusion coute que coute voilà le résultat.
14. Le 19 septembre 2015 à 17:06, par Dedegueba SANON En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Toujours un plaisir à lire vos textes. Je regrette votre silence prolongé sur la toile.
D’accord avec vous sauf que Golf essaye d’assumer une bêtise de ses hommes tout comme lui aussi avait contraint Blaise à justifier l’injustifiable assassinat de son ami et frère Tom.
Quelque part aussi il faut y voir la justice divine car ce serait injuste que seul Blaise paye pour les nombreux crimes qu’il n’a pas perpétré tout seul. Golf avait réussi à repousser son heure de rendre compte. Maintenant c’est son tour.Comment ? Dieu seul sait.
15. Le 19 septembre 2015 à 17:18, par Mustik Afamey En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
M. Dabiré, merci pour ce message d’éclairage dans ce cauchemar national. Maintenant comment en finir avec la Clique Néfaste de Diendéré (CND) ? Avant que tout le pays ne tourne dans un désordre inattendu et non-gérable, car cela n’est pas improbable une fois encore, quelles intelligences faut-il mettre en place ? Les puissances internationales s’accommodent toujours bien avec n’importe quel homme/femme fort en exprimant leur préoccupation, condamnation, appel au respect des droits humains etc... Donc ce désordre est notre maladie de Diendieré et elle concerne tout seul les Burkinabè. On n’est jamais trop petit pour faire la différence, ou demandez l’avis d’un éléphant qui passe une nuit enfermé avec un moustique affamé. Donc chacun en utilisant un peu d’intelligence peut convaincre un malheureux combattant de la clique néfaste de Diendere (CND) de quitter le groupe, d’aller s’enregistrer auprès d’une instance nationale ou internationale neutre et il protégera ainsi son travail et son intégrité patriotique plus longtemps. Car, tous ce qui participent à ce génocide collectif avec Chef Nuisible Diendéré (CND) ne bénéficieront pas de clémence au moment de la reddition des vrais comptes. L’impunité is over ! Interpeller, les familles et amis des Combattants de Nuit de Diendéré (CND) que vous connaissez et sensibiliser ces derniers qu’ils sont du mauvais côté de la justice et de la volonté populaire. Personne parmi ces combattants ne pourra plaider qu’il ne faisait qu’exécuter des ordres à tuer des citoyens non armés. Ils vont payer un prix tous ces 1300 combattants de nuits de Diendéré. A eux de faire leur choix pendant qu’il est temps.
16. Le 19 septembre 2015 à 17:31, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
La patrie ou la mort,Diendéré sera vaincu
17. Le 19 septembre 2015 à 18:18, par NDR En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Très belle analyse que j’approuve.
En fin de compte les putschistes et leur cerveau nous prouvent qu’ils ne sont pas digne de s’en sortir de façon honorable, et comme Dieu ne travaille pas avec les forts, ils iront prendre des leçons avec Goliath. Le peuple sera entièrement libéré. Qu ils le sachent : ce n’est pas pour rien que la Haute Volta est devenu Burkina Faso. Quoique cela ne paraisse évident, Dieu gouverne.
18. Le 19 septembre 2015 à 18:44, par J&B En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
personnellement, parce que je suis démocrate, je me méfierais de suivre ou même ne suivrai jamais un homme qui fait un coup d’Etat parce que son épouse a été, comme d’autres, mais selon des règles et non par les armes, recalée à une candidature...
ET DE QUELLE EPOUSE !!!!!!!! ha ha ha
19. Le 19 septembre 2015 à 19:17 En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
ils ont tué Sankara parce qu’il voulait les dissoudre. A l’époque ils ne s’appelaient pas rsp.mais les chefs c’est les mêmes
20. Le 19 septembre 2015 à 21:30, par TK En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Merci pour ta clarté d’analyse. Ces insultes à notre égard de la part du Corps Non Democratique de Chiendéré ne passera Pas !
21. Le 19 septembre 2015 à 21:59, par mipepa En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Compaoré Nage avec Diendéré (CND) pour l’abîme.
22. Le 19 septembre 2015 à 22:20, par petit fennec. En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Peuple frére du Burkina , tenez bon. Ces lâches de putschistes sont capables de tout, manifestez pacifiquement pour faire valoir vos droits . Ne cassez pas vos biens, préservez vos acquits.ils finiront par céder . Tous les algériens sont solidaires avec vous. Que dieu, le tout puissant vous protége et vous débarrasse de cette vermine. Amiiiiine !!!!
23. Le 19 septembre 2015 à 22:41, par DjodaÏ En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Vigilance, Vigilance ! Lors de la plénière de demain avec les médiateurs. Maintenant que ses hommes ont déserté, il veut faire croire qu’il est subitement devenu sage. Pour laisser ici et maintenant le fauteuil à notre sage Président. Ne dit-on pas que les criminels ont plusieurs visages ? Donc vigilance, le désarmement doit intervenir avant même que les médiateurs ne prennent leur vol pour leur pays.
24. Le 19 septembre 2015 à 22:51, par Djino En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Votre texte est vraiment dispersé et inintelligible. Vous semblez pourtant être un intellectuel sérieux. Soyez simple et cohérent dans le propos ; vous y gagneriez à être compris. Évitez les tournures alambiquées que vous ne maîtrisez même pas.
25. Le 19 septembre 2015 à 22:55, par Saperlipopette 1er En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Pour sûr, il s’agit du putsch le plus idiot de l’histoire de l’humanité. Depuis octobre 1987, je n’avais plus entendu une proclamation aussi stupide. Il est reproché à la transition, les tares des 27 ans de gouvernance du régime déchu. En réalité, les raisons de cet acte de folie sont ailleurs.
Monsieur !
Parce que l’étau judiciaire se resserrait sur vous et vos suppôts pour vos crimes de sang et crimes économiques ;
Parce que votre envoyé Zida a pris le parti du Peuple contre vos calculs ;
Parce que les candidatures de votre épouse et de votre protégé ont été invalidées ;
Parce que vous estimez être le parrain du CDP ;
Parce que vous croyez avoir acquis de la notoriété à travers votre page facebook piteusement animée ;
Vous avez franchi le Rubicon.
Erreur fatale !
26. Le 19 septembre 2015 à 23:02, par Crazy Angel En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Great !!! Et si les politiciens acceptent un accord foireux qui donne l’immunite a Diendere, ils nous trouveront sur leur route
27. Le 19 septembre 2015 à 23:09, par mbatinga En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
bien pensé ! j’ai souligné que dans les propos de maky il dit "le président kafando" mais "le général diendéré"
28. Le 20 septembre 2015 à 00:56, par Djino En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Ne vous inquiétez pas ! On peut toujours lever une immunité ! Le papier se fait et se défait !
29. Le 20 septembre 2015 à 01:41, par waro maguy En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Conglomérat Niais pour la Dictature !
30. Le 20 septembre 2015 à 08:10, par Un Passager En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
INTERNAUTE N°7 a dit toute la vérité. Il a touché un point que personne n’a vu jusqu’à présent. Et s’il y a un homme dans ce Burkina qui peut parler de ça aujourd’hui, c’est bel et bien Ernest Nongma OUEDRAOGO : Journalistes, faites vite car il est vieux et certainement malade ! Je fais l’analogie avec la FIMATS que ces mêmes personnes (dont Diendere) ont empêche l’installation le 15 octobre 1985 suivie de la mort du président SANKARA et de plusieurs autres personnes.
31. Le 20 septembre 2015 à 13:08, par Evelyne Kiswensida En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
L’armée la plus bête du monde vous connaissez ? Et bien oui !!!! C’est celle du Burkina Faso ! Je peux comprendre que quelques têtes brûlées du RSP prennent les armes pour s’accaparer le pouvoir d’Etat. Il n’ont rien appris d’autre que la brutalité et sans intelligence. Mais que toute la troupe soit muette ? Cela est incompréhensible et impardonnable. Pour une fois on demande au reste de l’armée d’agir. Non pas par les armes (la mort et la violence n’ont jamais résolu un problème), mais simplement en signifiant, par la voix du Chef d’Etat Major Général des Armées, la non reconnaissance du CND et le souhait d’un retour à l’ordre constitutionnel. Rien qu’une telle déclaration suffit à faire comprendre au RSP qu’il est très isolé !
32. Le 20 septembre 2015 à 15:33, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Par Kôrô Yamyélé
33. Le 20 septembre 2015 à 18:56, par yako En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Voilà a quoi mene l,extremisme.Il faut grandir un peu petit con.
34. Le 21 septembre 2015 à 06:26, par IDRISS En réponse à : Résister et vaincre, par l’intelligence
Evelyne et le grand Kôrô Yamyélé (respect), je m’étonne de savoir que vous n’avez pas encore compris (ou faites semblant de n’avoir pas compris) que ce silence de l’armée est délibéré. A chacun d’en faire l’interprétation qui lui convient.