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Carburant à Ouagadougou : Les bonnes affaires des vendeurs ambulants

Publié le vendredi 18 septembre 2015 à 07h53min

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Carburant à Ouagadougou : Les bonnes affaires des vendeurs ambulants

Plus rien ne va dans la capitale burkinabè après le passage en force du Régiment de sécurité présidentiel à la tête de l’Etat, ce jeudi 17 septembre 2015. « Une transition dans la transition », c’est le terme utilisé par des manifestants la veille, pour qualifier ce qu’ils redoutaient : un coup d’Etat. A Ouagadougou, plusieurs stations-services sont fermées. Le carburant se fait rare et les citoyens sont obligés de se ravitailler auprès de « vendeurs par terre ». Un commerce qui semble bien marcher pour certains dans un contexte d’insécurité.

Bien avant les sautes d’humeurs du RSP, l’essence se vendait au prix de 750 f le litre aux abords des voies. Mais depuis, le coup d’état, des vendeurs ont décidé d’atteindre la barre des 800 F, sans doute du fait de la fermeture des stations-services. Situation oblige, si vous êtes en panne de carburant, vous n’aurez de choix que de vous procurer le précieux liquide. Surtout dans une ville prise d’assaut par les éléments de la garde présidentielle.

Après quelques tentatives infructueuses d’arracher des mots à quelques clients et vendeurs situés près des 1200 logements, Abou décide de s’exprimer : « Cette situation nous déplait. La crise n’est pas le moyen le plus rapide pour nous de faire des bénéfices. Mais si nous sommes sortis, c’est parce que nous ne voulons pas que les Ouagalais manquent de carburant pour vaquer à leurs occupations. Aussi, ils doivent pouvoir se cacher en cas d’urgence et se protéger des balles perdues ». Au moment où nous quittions les lieux, notre interlocuteur venait de vendre plus de 40 litres d’essence. Et ça continuait.

En parcourant la ville, nous avons découvert qu’une mini-station assurait toujours le service au quartier Gounghin. Là, une longue file attendait tandis que la « chorale » des armes se rapprochait. « Nous n’avons rien à dire ! Nous voulons juste qu’il n’y ait pas de mort et que la paix revienne au pays. Nous n’avons même pas fini de pleurer les martyrs de l’insurrection et voilà que le Burkina plonge encore dans les problèmes. Quelles que soient nos divergences, n’oublions pas que ce pays appartient à nos enfants. Si nous le détruisons, alors nous détruirons l’avenir de millions d’enfants », déclare un client venu se ravitailler.

Espérons que les stations ne resteront pas longtemps fermées et que le couvre-feu ne sera pas une aubaine pour certaines personnes de piller les biens publics et privés comme nous l’a démontré l’histoire.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2015 à 10:46 En réponse à : Carburant à Ouagadougou : Les bonnes affaires des vendeurs ambulants

    le Golf fils de pute tu n’est pas un homme tu es un lache et un chien tu n’es pas digne de ton pere.degage on ne negociera pas avec toi.si tu t’amuse ta famille vera ou qu’il soit nous les trouverons empeche la transition mise en par le peuple de travaile et tu vera avec les jeunes tout est possible sans les jeunes attention le Burkina faso est integre et le resteras pour toujours especes d’assasin tu va mal termine.

  • Le 18 septembre 2015 à 11:02, par Le gourou En réponse à : Carburant à Ouagadougou : Les bonnes affaires des vendeurs ambulants

    Une aubaine certe mais quelle contribution à la lutte ? J’en doute !

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